En se mettant récemment en quête d’un cabinet de conseil dans le but d’élaborer une stratégie et un plan de développement pour les cinq prochaines années, les militaires au pouvoir semblent sur le point de réviser le Code minier avec un objectif : susciter l’intérêt de nombreux autres investisseurs dans le secteur, tout en améliorant le fonctionnement du ministère des Mines.

Le ministre Gilles Nembe à la manœuvre pour une meilleure promotion du potentiel minier du Gabon. © Com. gouvernementale

 

En vigueur depuis le 11 juin 2019, le Code minier actuel va-t-il subir une nouvelle modification ? Au regard de la politique économique portée par les autorités de transition, il semble bien que oui. Les dernières décisions du gouvernement dans le domaine ne laissent d’ailleurs plus de place au doute, à l’instar de l’autorisation de l’exploitation artisanale de l’or. L’activité avait été suspendue six ans plus tôt dans le but de lutter contre l’orpaillage illégal. Les nouvelles autorités, qui jugent que cette mesure a plus porté préjudice aux caisses de l’État qu’elle ne leur a fait du bien, s’apprêtent donc à lancer une sorte d’audit du système et à corriger ce qui leur semble perfectible en vue d’attirer plus d’investisseurs dans le secteur.

Le 15 juillet dernier, le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), partenaire du pays dans le cadre du Programme d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (Padeg), a en effet émis un appel à manifestation d’intérêt pour l’élaboration d’une stratégie de politique minière et d’un plan de développement quinquennal du secteur minier du Gabon. L’institution financière explique que le ministère des Mines «veut se donner une stratégie qui vise à mettre en valeur de façon optimale les ressources minérales du pays et de faire du secteur minier l’un des principaux piliers de l’économie nationale».

L’administration dirigée par Gilles Nembe, qui envisage d’examiner son propre fonctionnement, entend, entre autres, réaliser «un diagnostic stratégique participatif de la situation actuelle dans le secteur minier et des secteurs d’activité connexes, ainsi que du Code minier en vigueur, accompagné d’une analyse comparative des politiques et législations minières en vigueur dans d’autres pays de la sous-région ou du continent dont le secteur extractif est déjà développé ou encore en développement». 

Le cabinet qui sera choisi pour mener ces travaux bénéficiera d’un délai maximal de six mois pour rendre sa copie.

 
GR
 

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