La troisième édition du Prix Agathe Okumba D’Okwatsegue, lancé en 2019 par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille, a livré, le 11 novembre, ses lauréats en présence de la Première dame et de son époux, le président de la République Ali Bongo Ondimba. L’édition 2022, remportée par l’Association Sensibilisation, santé, sexualité (3S), a particulièrement mis l’accent sur les violences et l’égalité des genres en milieu scolaire.

La Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, remettant le prix d’une valeur de 35 millions de francs CFA à la lauréate. © Communication présidentielle

 

L’Association Sensibilisation, santé, sexualité (3S) s’est adjugée, le 11 novembre, le troisième prix Agathe Okumba D’Okwatsegue. Un prix de 35 millions de francs CFA dédié à la première femme juriste du pays et remis, à l’issu d’un concours âprement discuté, organisé par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba. La compétition vise la valorisation des meilleurs projets de promotion des droits de la femme et des enfants. Dans ce sillage, l’édition 2022 dont les lauréats ont été dévoilés et récompensés à la présidence de la République, a porté sur les violences et l’égalité des genres en milieu scolaire.

© Communication présidentielle

Relevant quelques actes de violences et de discrimination ayant marqué ce début de rentrée scolaire au Gabon, Sylvia Bongo Ondimba a fait le constat selon lequel, «les écoles gabonaises et leurs environs ne sont pas des espaces sécuritaires et d’épanouissement de nos enfants». «On y relève diverses manifestations de violence, qu’elles soient de nature sexuelle, verbale, physique, psychologique ou économique». Et la première dame du Gabon de souligner que «ces violences sont la source d’innombrables inégalités qui risquent de mettre en péril l’avenir de nos enfants, et particulièrement celui des jeunes filles».

Si la Première dame observe par ailleurs que «le Gabon est l’un des rares pays d’Afrique à garantir l’accès paritaire à l’école au niveau national, la scolarisation des filles étant même légèrement supérieure à celle des garçons du pré-primaire au collège», elle regrette le fait qu’à partir de 15 ans, le taux de scolarisation des filles décroît de manière significative.  Pour elle, les grossesses précoces, qui concernent près de la moitié des filles âgées de 15 à 19 ans, les violences, le harcèlement, sont autant de facteurs responsables du décrochage scolaire et de l’absentéisme des filles.  «En effet, a-t-elle fait observer, plus de 50% des élèves-mères redoublent ou abandonnent l’école l’année de leur première grossesse».

Permettre aux enfants vivant avec un handicap de poursuivre leur scolarité

Sylvia Bongo Ondimba a indiqué en outre que, «selon l’enquête réalisée dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie Gabon Égalité, 9% des auteurs de ces grossesses sont des enseignants et des encadreurs.  20% de ces grossesses sont causées par le phénomène qu’on appelle, par euphémisme, «le placement» (…) mais qui en réalité n’est qu’une forme de prostitution et de proxénétisme entre les élèves».

Pour cette édition 26 dossiers de candidatures ont été reçus, 10 finalistes ont été sélectionnés et 2 associations primées, au final. L’Association 3S (Sensibilisation, Santé, Sexualité), fondée par Nathalie Dupagne à Port-Gentil, a remporté le premier Prix d’une valeur de 35 millions franc CFA qui lui permettra de déployer des points «Ecoute jeune anonymes» et le programme «Mon corps, c’est mon corps» enseigné à l’école primaire. Le prix d’encouragement d’une valeur de 15 millions francs CFA est revenu, quant à lui, à l’ONG «Agir pour le handicap à l’école». Structure fondée en 2017 par Annie Akendengue Djeni, elle souhaite, entre autres, permettre aux enfants vivant avec un handicap de poursuivre leur scolarité.

Durant la cérémonie un débat portant sur les «Droits de l’enfant, devoirs des adultes» a permis aux panélistes de dresser le tableau des différentes formes de violences et d’inégalités auxquelles sont confrontés des milliers enfants, mais aussi de présenter les sanctions encourues, les réformes et autres actions menées par le gouvernement pour ralentir voire stopper ces phénomènes aux  Gabon. Camélia Ntoutoume Leclercq, ministre de l’Éducation nationale, Erlyne Antonela Ndembet Damas, ministre de la Justice, Noël Marie Zagré, Représentant de l’Unicef au Gabon, ont été quelques intervenants lors de cet événement ayant enregistré la présence du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement.

 
GR
 

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