Trois mois après le passage au Gabon des membres du sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT) et la publication de leur rapport accablant sur les conditions de détention dans le pays, le député de la transition Lionel Ella Engonga, défenseur des droits des prisonniers, souhaite la mise en place au palais Léon Mba d’une commission d’enquête parlementaire sur les lieux de privation de liberté.

De jeunes filles en garde à vue attendant leur jugement (image d’illustration). © D.R.

 

Ce serait une première dans le pays. Le Gabon pourrait voir l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les lieux de privation de liberté. C’est, en tout cas, la demande formulée par le député de la transition Lionel Ella Engonga qui l’a déposée vendredi 14 juin auprès du président de la Commission des Lois, des Affaires administratives, et des Droits de l’homme  de l’Assemblée nationale de la transition. Une demande qui intervient après la visite en mars d’une délégation du sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT) dont le rapport préliminaire n’était pas élogieux au sujet des conditions de détention dans les prisons, les commissariats, les cellules de garde à vue des parquets et autres, à l’instar des centres psychiatriques, gériatriques et les hôpitaux.

Pour le député et président de l’ONG SOS Prisonniers Gabon (SPG), la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur les lieux de privation de liberté au palais Léon Mba est d’autant plus importante qu’elle entend permettre à ces différents lieux de se conformer à l’article 8 de la Charte de la transition qui dispose qu’«aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier la violation des droits humains». Or, au terme de sa visite, il y a trois mois, Abdallah Ounnir, chef de la délégation du SPT, avait décrié «la surpopulation carcérale et les horribles conditions de détention dans les prisons et les lieux de garde à  vue» au Gabon. 

Cette commission d’enquête parlementaire, si l’instance saisie consent à la créer, permettra «de poser un véritable diagnostic, de recueillir  des informations,  d’émettre des recommandations qui permettront de trouver des solutions efficaces en vue de rendre la dignité à nos compatriotes privés de liberté et ainsi nous conformer aux normes internationales en matière de respect des droits humains», espère Lionel Ella Engonga.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Le Nouveau dit :

    Bravo Mr le Député
    et Bravo aux autorités si ellles ont le courage d’ aborder ce problème et lui apporter des solutions
    On avance, on avance !Aucun doute!

  2. evariste dit :

    En parlant de commission d’enquête, pouvez vous nous expliquer comment une nana exclue de la grande banque Gabonaise par le PDG himself pour détournements et calomnies se retrouve DGA du FIGS ?

Poster un commentaire