Prison centrale de Libreville : du chanvre indien dissimulé dans un colis de produits cosmétiques
Arrêtés dimanche sur leur lieu de travail, trois agents de la Sécurité pénitentiaire risquent la radiation et de lourdes peines d’emprisonnement pour avoir introduit au sein de la prison centrale de Libreville du chanvre indien dissimulé dans un colis de produits cosmétiques et alimentaires.
Depuis l’après-midi du dimanche 12 janvier, trois agents de la Sécurité pénitentiaire sont actuellement gardés à vue à Libreville pour avoir introduit des ballots de chanvre indien dans l’enceinte de l’établissement carcéral. Certains croient savoir que ces matons font partie d’un réseau vraisemblablement piloté par le sergent-chef-major Franky S. Celui-ci à en croire la télévision publique Gabon 1ère qui rapporte les faits, serait un récidiviste et aurait déjà passé huit mois en détention pour les mêmes causes.
S’il précise que la drogue était dissimulée dans un colis contenant à première vue des produits cosmétiques et quelques denrées alimentaires, un des dealers présumés, un caporal-chef, assure qu’il n’en savait rien avant d’avoir été informé après son arrestation. «J’ai reçu un coup de fil d’un individu disant venir de la part du prisonnier Tchinozo qui avait un colis qu’il souhaitait faire entrer. À ma question de savoir de quoi il s’agissait exactement, il m’a répondu que c’était des produits cosmétiques. J’en ai fait part à un collègue qui est allé vers le parent pour récupérer le colis. Lui aussi a vérifié le colis, mais le produit prohibé était camouflé en bas», se défend-il.
Le second complice présumé assure lui aussi qu’il n’a jamais rien su de ce qui se cachait dans ce colis avant son interpellation. «Après avoir récupéré le colis, je suis revenu déposer en chambre. Par la suite, un officier m’a appelé parce qu’il voulait utiliser mon téléphone», raconte-t-il. Le maton reconnaît toutefois avoir jeté un coup d’œil dans le colis : «J’ai regardé ce qu’il y avait à l’intérieur. J’ai vu de la nourriture et des produits cosmétiques. Vu que l’officier m’appelait, je suis allé le déposer, mais le reste, je ne savais pas».
L’affaire a été confiée à la direction générale des Services spéciaux (DGSS). Ces derniers mois, 10 agents de la Sécurité pénitentiaire avaient été radiés des effectifs pour divers délits.
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