Prime de servitude diplomatique : Les précisions de Moubelet Boubéya
Invité de l’émission «Face à vous», le 6 aout dernier, le ministre des Affaires étrangères s’est exprimé sur la Prime de servitude diplomatique (PSD) à l’origine des grèves au sein de ce département. Pacôme Moubelet Boubéya fait noter que la PSD est une prime financée, à la base, sur les ristournes d’entrées de visas et autres services de ce ministère. Sauf qu’aujourd’hui, la source est épuisée.
Depuis plusieurs semaines, le syndicat des agents du ministère des Affaires étrangères est en grève. Il dénonce le détournement supposé de 3,5 milliards de francs CFA destiné au paiement de la Prime de servitude diplomatique (PSD). De passage à l’émission «Face à vous», le 6 aout dernier, le ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubéya, a répondu aux inquiétudes du personnel. Pour lui, la plus grosse source pour payer cette prime a tari.
Si le chef de la diplomatie gabonaise souligne que le droit de grève est constitutionnel, il signale que c’est par contre la première fois qu’il entend le montant de 3,5 milliards de francs CFA évoqué. «J’ai un peu lu ça sur les réseaux sociaux, mais je suis surpris de savoir que la raison pour laquelle ils font grève c’est la question du détournement ou de supposée disparition d’un montant de 3.5 milliards de francs», a-t-il déclaré.
Selon Pacôme Moubelet Boubéya, «la PSD est une prime normalement financée, à la base, sur les ristournes d’entrées de visas et autres services du ministère des Affaires étrangères. Une source qui est épuisée, qui a tari, qu’il convient maintenant de voir comment la refinancer, l’abonder pour qu’elle puisse éventuellement, un jour, être redistribuée».
Le financement de cette prime remonte, selon lui, a près d’une dizaine d’années. «Il se trouve que le Gabon, sur la scène internationale et régionale, a fait des avancées énormes en matière d’intégration régionale. Et aujourd’hui, dans la sous-région Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), il y a maintenant libre circulation des personnes. On ne paie plus les visas. C’était la plus grosse source, en vérité, pour abonder cette caisse», a fait savoir le ministre des Affaires étrangères. Il ajoute par ailleurs qu’il faut maintenant réfléchir pour voir comment la renflouer.
Pour Pacôme Moubelet, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une prime de servitude. Et «la servitude en matière de diplomatie est quelque chose de simple. C’est la possibilité qui est donnée à un diplomate d’avoir une action qui soit diplomatique envers soit les représentants diplomatiques, soit dans son action diplomatique. C’est donc une prime qui ne devait même pas être ouverte à tous les agents du ministère des Affaires étrangères», a-t-il précisé, insistant sur le fait que «ce point est à souligner».
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.