À travers un long post partagé et réactualisé sur ses réseaux sociaux, Mike Jocktane a subtilement annoncé sa candidature à la présidentielle de 2025. Incarcéré dans la foulée de la prise du pouvoir par l’armée, l’évêque politicien dit avoir accepté d’entreprendre la mission qui lui a valu son emprisonnement, du fait de l’interruption forcée du processus démocratique causé par le coup d’État. «J’ai décidé de continuer mon combat pour ce Gabon que j’aime», a déclaré le leader du Gabon nouveau qui rappelle que la présidentielle devrait se tenir en août 2025.

Mike Jocktan s’engage désormais à construire le Gabon d’après. © D.R.

 

«Le Gabon notre pays traverse une période cruciale dans son histoire», a estimé dans une déclaration politique après une longue période de silence, Mike Jocktane. L’évêque qui voulait succéder à Ali Bongo note que sous le règne du président déchu, le Gabon a connu plus d’une décennie de déclin de son économie, sa gouvernance et sa capacité à répondre aux besoins sociaux des populations. Il décrit un contexte de crise généralisée qui faisait des élections de 2023, la seule option pour sortir de l’ornière. «Voilà pourquoi, le 16 octobre 2021, j’ai pris la courageuse et difficile décision de me porter candidat à l’élection présidentielle pour présenter mon projet d’un Gabon Nouveau», a-t-il dit.

Mike Jocktane parle d’un affront à la démocratie par la suite qui a aussi bien justifié son ralliement à la coalition Alternance 2023 que son retrait au profit du candidat consensuel de l’opposition. Une démarche qui, croit-il savoir, a débouché sur la «victoire incontestable» dudit candidat, mais non reconnue du fait de la «falsification des résultats». Pour lui, un état de fait à l’origine de «l’intervention opportune et courageuse» des forces armées, ravivant l’espoir des Gabonais dans un avenir meilleur. «Cependant, ce coup d’État a également causé l’interruption forcée du processus démocratique», a-t-il dit.

«Construire le Gabon d’après»

«Or, une démocratie véritable et sincère est la clé de voûte d’un développement durable et harmonieux. Voilà pourquoi, pour des besoins de clarification, je le dis : c’est la seule raison qui m’a conduit à accepter d’entreprendre cette mission vers la Guinée équatoriale, et qui m’a valu d’être injustement, arrêté, accusé et incarcéré», explique Mike Jocktane qui rappelle que la durée de la transition a été fixée à deux ans avec à la clé, la présidentielle prévue en août 2025.  Pour lui, «une échéance d’une importance capitale, puisqu’elle permettra le retour à l’ordre institutionnel et marquera une opportunité unique de corriger les erreurs du passé et de construire un Gabon véritablement libre et florissant».

«J’ai décidé de continuer mon combat pour ce Gabon que j’aime tant et qui m’a tant donné», a-t-il informé lançant un appel à l’unité aux différentes couches de la population y compris les croyants. «Dans cette unité, nous avons le pouvoir de réaliser l’impossible et de construire un futur où chacun peut s’épanouir, et donc, bâtir un Gabon qui suscitera l’envie, une nation digne», a dit Mike Jocktane qui appréhende déjà le Gabon d’après la Transition. Première candidature sur la future liste des candidats à la présidentielle attendue. «Tous ensemble pour construire le Gabon d’après», semble-t-il, avoir retenu comme slogan.

 
GR
 

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