S’il a formellement annoncé sa candidature à la présidentielle du 12 avril et entamé les démarches nécessaires pour la valider, conformément à la loi électorale, une question demeure : sous quelle bannière Brice Clotaire Oligui Nguema mènera-t-il sa campagne ? Deux options s’offrent à lui, et certaines indiscrétions assurent qu’il a déjà fait son choix.

 

Depuis son arrivée au pouvoir le 30 août 2023, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a imposé son style et sa vision à travers la Transition. Alors que le pays s’apprête à retrouver un ordre constitutionnel et que sa candidature à la présidence est officielle, une interrogation majeure subsiste : sous quelle étiquette politique conduira-t-il sa campagne ? Bien qu’il bénéficie de nombreux soutiens, notamment de partis politiques et d’organisations de la société civile, aucune affiliation partisane n’a été clairement déclarée à ce jour. En février 2025, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, il évitait la question affirmant : «je ne connais qu’une seule bannière : notre drapeau».

Cette réponse laissait entendre une volonté de transcender les clivages partisans. Restera-t-il fidèle à cette approche ? Le contexte politique actuel pourrait le lui permettre, tant les soutiens qu’il a récoltés sont divers et nombreux. Depuis son accession au pouvoir, il a voulu capitaliser sur une posture de rupture avec l’ancien régime d’Ali Bongo, mettant en avant des réformes destinées à restaurer la confiance des Gabonais dans leurs institutions. Une stratégie qui lui a conféré une forte popularité, qui pourrait être un atout majeur dans sa campagne, le positionnant toujours comme un homme providentiel et garant de la stabilité et du renouveau démocratique. En clair, le «bâtisseur» qu’il revendique être.

Deux stratégies possibles

La première option consisterait donc à se présenter en candidat indépendant, s’appuyant sur son image de réformateur et sur l’élan populaire suscité par la Transition. Cette démarche lui permettrait de se détacher de l’héritage des partis traditionnels et d’incarner une alternative à la classe politique en place. Une stratégie conforme à son discours de dépassement des clivages politiques, à moins que cette volonté ne soit qu’un effet d’annonce… La seconde option serait de s’appuyer sur une structure politique existante ou d’en créer une nouvelle. Certains observateurs évoquaient le Parti démocratique gabonais (PDG), affaibli par la chute d’Ali Bongo, comme un levier stratégique potentiel. Mais l’incertitude demeure.

Créer un mouvement politique ad hoc lui offrirait un cadre mieux adapté à ses ambitions, rassemblant sensibilités issues de la société civile et politique. Selon certaines sources, le général président a déjà tranché en faveur d’une option. La plateforme Ossimane dont il est le président d’honneur ? D’autres indiscrétions répondent par l’affirmative en soulignant qu’elle se transformera en parti politique. «Un changement de nom est envisagé», fait-on savoir sans plus. De quoi se demander si on assistera bientôt à une nouvelle vague de fusion absorption en l’honneur d’Oligui Nguema qui face à l’échéance proche, devra en tout cas, rapidement clarifier le cadre politique dans lequel il s’inscrira pour cette élection cruciale. Indépendant ou partisan ?

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Comment croire à une personne qui NE RESPECTE SA PROPRE PAROLE,donc tout ce qui va dire im y a sa bande des affamés pour croire.

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