Présidentielle au Gabon : l’ONU appelle à un scrutin apaisé et transparent

À la veille du lancement officiel de la campagne pour la présidentielle gabonaise du 12 avril 2025, l’ONU et le PNUD rappellent l’importance d’un climat électoral serein. Abdou Abarry, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, exhorte les acteurs politiques à favoriser la paix et la transparence, tout en luttant contre la désinformation et les discours de haine.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef de l’UNOCA, Abdou Abarry face à la presse, le 28 mars 2025. © GabonReview

À l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef de l’UNOCA, Abdou Abarry, ainsi que le représentant résident du PNUD au Gabon, Luc Gnonfoulon, ont animé une conférence de presse le 28 mars. Cette rencontre visait à faire le point sur la situation dans la sous-région et sur les préparatifs du scrutin gabonais.

Vue de l’assistance. © GabonReview

Abdou Abarry a exhorté les acteurs politiques à favoriser une «diplomatie préventive» afin d’assurer un climat de paix avant, pendant et après l’élection. «Je suis avec attention leurs interventions publiques ainsi que les préparatifs de cette élection, qui est considérée par plusieurs observateurs comme une étape majeure dans le retour à l’ordre constitutionnel», a-t-il déclaré.

Au terme de ses échanges avec les autorités gabonaises, notamment le ministère de l’Intérieur, le chef de l’UNOCA a été rassuré quant aux «dispositions prises à tous les niveaux pour que le scrutin se déroule dans de bonnes conditions». Il a insisté sur l’importance de prévenir «la désinformation, les discours de haine et d’incitation à la violence ainsi que toutes les formes d’intimidations».

Les candidats doivent faire preuve de retenu dans leurs déclarations

Abarry a invité les candidats à faire preuve de retenue dans leurs discours et à sensibiliser leurs partisans sur «l’importance du vivre-ensemble, de la tolérance, de la cohésion sociale, de la coexistence pacifique et de l’unité nationale». Il a souligné que cette posture était «essentielle pour contribuer à une élection présidentielle apaisée».

Enfin, il a appelé à un scrutin dont les résultats reflètent «le choix librement exprimé par le peuple au bout d’un processus crédible, inclusif, pacifique, transparent et sincère». Il a encouragé les forces vives à privilégier «le dialogue, la concertation et la recherche du consensus en cas d’éventuelles divergences».

Sur la situation régionale, l’UNOCA observe un climat globalement calme, hormis en République démocratique du Congo, où les tensions persistent. L’organisation suit de près l’évolution des processus électoraux dans les autres pays sous son mandat.