Présidente du Front des citoyennes pour la transparence électorale, Marie Joselle Pélagie Itsana estime que l’élection du 12 avril prochaine ne devrait pas avoir lieu. Invoquant une «incohérence majeure dans l’article 43 alinéa 1 de la Constitution du 19 décembre 2024», elle a déposé ce mercredi 19 mars une saisine à la Cour constitutionnelle aux fins d’invalidation des candidatures. Sa démarche, indique-t-elle «s’inscrit dans le cadre du respect des principes fondamentaux de notre démocratie et vise à dénoncer les graves irrégularités qui entachent le processus électoral en cours».

Marie Joselle Pélagie Itsana, lors de sa déclaration, le 19 mars 2025, à Libreville. © D.R.

 

Citoyenne gabonaise, Marie Joselle Pélagie Itsana, présidente du Front des citoyennes pour la transparence électorale, a saisi, ce mercredi 19 mars, la Cour constitutionnelle pour demander l’invalidation des candidatures retenues pour le scrutin du 12 avril 2025. Alors que les candidats et leurs états-majors sont déjà mobilisés dans les quartiers et dans les villes du pays pour la précampagne, cette dernière estime plutôt que l’élection ne devrait pas avoir lieu.

Organisation biaisée du scrutin sous l’autorité du ministre de l’Intérieur

Pour elle, plusieurs éléments compromettent la légitimité de cette élection. Elle cite d’une part, «l’inapplicabilité juridique de l’article 170 du Code électoral, qui rend tous les candidats techniquement inéligibles» ; d’autre part, «l’organisation biaisée du scrutin sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, nommé par le président de la Transition, lui-même candidat ; et enfin, la composition des commissions électorales, largement dominées par des apparatchiks du régime précédent».

Lors de sa conférence de presse visant à clarifier sa saisine de la Cour constitutionnelle, elle annonce avoir saisi cette haute juridiction afin que face à ces «irrégularités manifestes», qu’elle «prenne ses responsabilités pour garantir une élection conforme aux principes démocratiques et à l’État de droit».

Marie Joselle Pélagie Itsana estime que les dispositions énoncées plus haut posent un problème juridique fondamental, du fait que «les parents de tous les candidats retenus à l’élection présidentielle du 12 avril 2025 sont nés avant l’érection de la nationalité gabonaise qui est consécutive à la loi constitutionnelle n°4/59 du 19 février 1959 promulguant la Constitution de la République gabonaise».

«Le peuple gabonais mérite une élection juste, transparente et démocratique»

«Avant la date du 19 février 1959, il n’y a historiquement et juridiquement jamais de République gabonaise, et de facto cela concerne la citoyenneté et la nationalité gabonaises. Avant cette date, les ressortissants du Gabon ont connu deux statuts successifs, en fonction de l’évolution de la situation politico-administrative du territoire marqué par la colonisation française», a -t-elle expliqué, faisant savoir que «la nationalité gabonaise survient seulement avec l’avènement de la République gabonaise, le 19 février 1959».

Face à cette situation, la présidente du Front des citoyennes pour la transparence électorale demande l’inégibilité de tous les candidats en raison de l’inapplicabilité de l’article 170 du Code électoral, la mise en place d’une Commission souveraine indépendante pour réviser cet article et garantir un cadre électoral conforme à la réalité du pays, la désignation d’un organe neutre et impartial pour organiser les élections, excluant toute influence du pouvoir en place et la recomposition des commissions électorales afin d’assurer une représentation équilibrée et réellement démocratique de toutes les forces politiques et de la société civile.

Si elle a interpellé la Cour constitutionnelle, c’est qu’elle estime que «le peuple gabonais mérite une élection juste, transparente et démocratique». «Nous ne resterons pas silencieux face à cette tentative de confiscation du pouvoir à travers des manipulations juridiques et institutionnelles», a-t-elle averti.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. moueli george dit :

    les gabonais la!!!!!! ne soyez pas tjrs les benis OUI OUI, apprenez votre loi. et ne resterez pas fourbe… OliGUI que je repecte n’avait Jamais reconnu le vote passe des gabonais, il les a foue au…. al’election passe. le second aucours de l’election devrait etre president aprs son coup reussi pour lui. finalement son plan etait de vouloir devenir President du Gabon un jour….OLIgUI mon frere Gabonais, je ne voterai pas. il n’est pas democratiquement presidentiable, je suis dessole… il va trop vite en besogne…Il tue l’elephant et il est le premier a prendre un morceau de viande…

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