Présidentielle 2025 : autorités et société civile unies pour préserver la paix et le vivre-ensemble

À quelques jours du scrutin présidentiel prévu le 12 avril 2025, la Médiature de la République a organisé, ce 8 avril à Libreville, un atelier sur le thème « la préservation de la paix et du vivre-ensemble en période électorale ». Avec l’appui du PNUD, des confessions religieuses et du Réseau des femmes médiatrices de la CEEAC, cette rencontre vise à prévenir les tensions, consolider l’unité nationale et encourager une participation citoyenne responsable, dans un contexte post-transition décisif pour l’avenir du pays.

Cet atelier aura permis de poser les bases d’un engagement moral collectif en faveur d’une élection présidentielle inclusive, pacifique et transparente. © GabonReview
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a donné le ton le 8 avril 2925, à l’ouverture des travaux de la rencontre entre la Médiature de la République, les confessions religieuses et le réseau des femmes médiatrices de la CEEAC pour une élection présidentielle inclusive et apaisée. Cette rencontre tenue en présence du représentant résident du PNUD, du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, chef de l’UNOCA a servi de tremplin pour inviter solennellement les acteurs politiques, institutionnels et sociaux à faire preuve de responsabilité à l’approche du scrutin.
« Nous avons tous le devoir de préserver la paix, gage de stabilité et de développement. Le gouvernement reste attaché à un processus électoral transparent, inclusif et apaisé », a souligné Hermann Immongault, saluant l’initiative de la Médiature de la République, qu’il a qualifiée de « plateforme utile pour la prévention des conflits et la promotion du vivre-ensemble ».
Dans son intervention, le Médiateur de la République, Alexis Boutamba Mbina, a plaidé pour une parole responsable et un respect mutuel. Il a tenu à rappeler son message du 28 mars dernier, appelant à un processus électoral apaisé. « Le scrutin du 12 avril doit être un moment de rassemblement, pas de division. Le peuple gabonais a démontré sa maturité ; à chacun de nous d’honorer cette confiance par une attitude républicaine », a-t-il déclaré, appelant au respect des divergences et des choix politiques. « Cette élection est une étape majeure, et non une fin en soi. Ce que nous construisons aujourd’hui, c’est la paix de demain ».
Il a exhorté les responsables politiques à adopter un langage de paix, les médias à faire preuve de retenue et les citoyens à privilégier le dialogue sur la confrontation. « J’ai confiance en la maturité du peuple gabonais. Respecter le choix des autres, c’est aussi respecter notre avenir commun », a-t-il conclu.
L’implication des acteurs religieux et civils saluée

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Les confessions religieuses, partenaires de premier plan de cette initiative, ont unanimement exprimé leur volonté d’accompagner la nation vers une élection sans violence. Ils ont ainsi rappelé que « la paix est un don, mais aussi une responsabilité collective. En tant que leaders spirituels, nous devons calmer les esprits, non les enflammer. »
Le Réseau des femmes médiatrices de la CEEAC, quant à lui, a mis l’accent sur le rôle clé des femmes dans la pacification des sociétés. « Les femmes sont les premières victimes des conflits, mais elles en sont aussi les bâtisseuses de paix. Notre présence ici est un acte de foi en l’avenir du Gabon », a affirmé une représentante du réseau.
Un message de confiance et de vigilance de la communauté internationale
Le représentant résident du PNUD, Luc Gnonlonfoun, a salué l’initiative de la Médiature, soulignant que « la consolidation démocratique du Gabon post-transition dépend de la capacité des acteurs à privilégier le dialogue sur la confrontation ».
Même tonalité du côté du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, chef de l’UNOCA, Abdou Abarry qui a rappelé que « la paix n’est jamais acquise, elle se construit chaque jour, particulièrement en période électorale. Le monde regarde le Gabon et espère un exemple de maturité démocratique. »
Cet atelier aura permis de poser les bases d’un engagement moral collectif en faveur d’une élection présidentielle inclusive, pacifique et transparente. Dans un climat encore marqué par les souvenirs des élections passées, les intervenants ont tous convenu que la paix reste la condition sine qua non pour une démocratie durable et un développement harmonieux du pays.

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