À cinq mois, en théorie, de l’élection présidentielle au Gabon, la liste des candidats est loin d’être bouclée et devrait nécessairement s’allonger. À fin mars 2023 et avant l’ouverture des enregistrements, un petit inventaire porte le nombre de candidatures déclarées à 15. Huit (8) postulants sont également à lister pouvant être qualifiés de naturels ou inévitables. Notamment, Ali Bongo Ondimba, Alexandre Barro Chambrier, Guy Nzouba Ndama, Paulette Missambo… voire Jean Ping.

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Pour une démographie d’environ 2,5 millions d’habitants, le Gabon pourrait enregistrer, à la prochaine élection présidentielle, un candidat pour chaque mètre carré de sa superficie. En espérant le respect des délais constitutionnels, à cinq mois du grand scrutin électoral, le pays des Bongo compte déjà près d’une vingtaine de candidatures déclarées ou inévitables. Certaines d’entre elles sont sérieuses. D’autres ressemblent à s’y méprendre à des blagues. On devrait donc attendre la validation des dossiers par le Centre gabonais des élections (CGE).

Sauf omission, à ce jour la liste des personnalités de tous bords et secteurs (politique, économique, religion, société civile) dans les starting-blocks compte 15 noms. Or, le challenger essentiel, Ali Bongo Ondimba, entretient le flou quant à sa participation. Et surtout, dans le nouveau contexte d’une élection à tour unique, la ribambelle de postulants au fauteuil présidentiel suscite des interrogations relatives aux motivations réelles de certains de ses acteurs. Comment et pourquoi se sont-ils portés candidats ou l’ont-ils déclaré sachant bien, en leur for intérieur, que leur dossier sera rejeté pour non-respect des règles juridiques et critères. Qu’à cela ne tienne, la liste, ci-dessous, de candidats déclarés n’est en aucun cas un classement pour ce qui est de l’ordre.

CANDIDATURES DÉCLARÉES

Raymond Ndong Sima

La motivation de l’ancien Premier ministre est déterminée, à ce qu’il a laissé entendre, par les limites de l’Exécutif actuel et ses échecs, notamment dans les secteurs de l’éducation, des transports (réseau routier national), de la santé publique, de l’eau et de l’électricité, de la pauvreté et du chômage des jeunes. Ndong Sima concourt pour améliorer les conditions de vie et de travail de ses concitoyens et propose «un ensemble de solutions qui sont cohérentes et solides dans leur conception et dans leur structure, pour redresser le pays». Si l’économiste pense à «une réforme profonde des institutions politiques», il invite à «rééquilibrer les pouvoirs entre les instances politiques, les assemblées, les cours judiciaires, le Parlement et le gouvernement».

Victoire Lasseni Duboze

Ancienne ministre d’Omar Bongo, ancienne militante et hiérarque du Parti démocratique gabonais (PDG), Victoire Lasseni Duboze en sera, à 71 ans, à sa deuxième participation après celle de 2009. «Comme un soldat, comme N’Tchoréré, je me lève pour livrer une bataille, non contre des humains, mais contre tout le mal qui mine notre société au quotidien», a-t-elle fait savoir lors de l’annonce de sa candidature, le 9 mars dernier.

Pierre-Claver Maganga Moussavou

L’idée d’une candidature unique de l’opposition prend de temps en temps des coups. Se réclamant pourtant de l’opposition, le président du Parti social-démocrate (PSD) a déjà officialisé sa candidature à l’élection présidentielle à venir. Adoubés par ses militants, il va concourir une nouvelle fois avec son projet de société dénommé «provincialisation».

Marie-Sylvie Hervo-Akendengué

Pour une surprise, c’en est une ! Se présentant comme une «citoyenne républicaine», une «féministe engagée», Marie-Sylvie Hervo-Akendengué, ancienne journaliste, actuelle directrice de la communication du ministère de la Justice, membre de la société civile gabonaise, avait pris tout le monde de court à l’occasion d’une conférence de presse, annonçant, dès juin 2022, sa candidature à l’élection présidentielle de 2023. Réaffirmant son projet à la mi-mars en cours, cette fille d’un ancien ministre du Pétrole d’Omar Bongo entend «mettre un terme aux 56 ans de pouvoir du Parti démocratique gabonais (PDG)».

Mike Jocktane

Comme on pouvait s’y attendre, Mike Steeve Jocktane, leader du ministère international Christ Révélé aux Nations, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2023 au Gabon. L’homme se présente sous la bannière du ‘’Gabon Nouveau’’, un parti politique de l’opposition crée par ses soins en 2017 après sa sortie de l’Union Nationale. «J’annonce donc solennellement ici et maintenant que je compte dorénavant me consacrer au projet présidentiel au front duquel je me suis porté. Je confirme que je serai bien candidat à la prochaine élection présidentielle au Gabon. Je ne renonce en aucun cas à mon épiscopat. L’acte de consécration comme Évêque est irréversible. En réalité, mon engagement citoyen s’inscrit dans la continuité de mon appel à servir Dieu au travers de tous les Hommes», déclarait-il le 22 mars 2023 à Libreville.

Privat Ngomo

Responsable général du mouvement souverainiste et anti-françafrique dénommé «The NewPower», Privat Ngomo a annoncé, le 26 février 2023, sa candidature à l’élection présidentielle de 2023. Cet acte, assure-t-il, vise à transformer radicalement le Gabon, le restructurer avec une organisation plus en phase avec ses réalités traditionnelles, mais également à offrir au pays une véritable indépendance : celle de la rupture radicale avec l’actuel ordre néocolonial en vigueur.

Abel Mbombe Nzondou

Président du Mouvement alternance en marche (MAM), ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2016, Abel Mbombe Nzondou estime qu’il est temps que le peuple souverain paye le prix de sa totale liberté, d’une véritable démocratie et de l’alternance obligatoire. «Il est temps que le PDG accepte l’alternance au pouvoir, que le PDG accepte l’arrivée au pouvoir d’autres Gabonais capables de diriger notre pays, le Gabon au service de tous les Gabonais sans distinction ethnique ou régionale ni tribalisme», a-t-il déclaré le 9 février dernier à Libreville.

Gervais Oniane

Candidat déclaré de longue date à la présidentielle, Gervais Oniane se dit prêt à en découdre. Leader de l’Union pour la République (UPR), il a laissé entendre, le 15 octobre 2022 à Port-Gentil, qu’«en 2023 avec moi comme président, la priorité nationale sera de donner du travail à tous les Gabonais. Je compte mettre en place une législation pour des emplois qui seront réservés uniquement qu’aux nationaux». L’UPR est adossé au Bloc des centristes comprenant d’autres partis se réclamant du centre : le Rassemblement pour la dynamique populaire (RDP), le Parti populaire du Gabon (PPG) et le Mouvement citoyen des volontaires des libertés (MCVL).

Jean Donga

Ancien candidat à la présidentielle 2005, Jean Donga est en lice pour 2023. Sa déclaration publique à ce sujet a été faite, le 2 juillet 2022 à Libreville, lors du lancement du mouvement Reconstruisons le Gabon autrement (RGA), une structure devant l’accompagner dans sa «mission de reconstruction nationale».

Pasteur Désiré Mounanga

Se présentant devant la presse le 18 juin 2022 en tant qu’homme de Dieu et en tant que «fils, premier né de la Nation gabonaise», le pasteur Désiré Mounanga s’est jeté dans l’arène en qualité, certes de chef de parti mais surtout de leader religieux de l’Eglise de l’Alliance chrétienne et missionnaire du gabon (EACMG). Le révérend dit vouloir sauver le Gabon. Sa formule : «rachetons notre pays». En 2016, il avait également déclaré sa candidature mais n’a pas vraiment été vu sur les estrades.

Marc Ulrich Malekou Ma Malekou

Directeur du multimédia Mazleckinfo.net, Marc Ulrich Malekou Ma Malekou s’est positionné, en juillet 2022, pour la course au fauteuil présidentiel. Politiquement engagé, ce membre d’un mouvement citoyen à vocation panafricaine engagé dans les questions d’état de droit, «Osons pour l’Afrique», estime que «le vote est le premier pilier de la citoyenneté. Or, depuis le retour au pluralisme politique et même avant cette ère, donc depuis 1960, il y a un déni de citoyenneté permanent imputable à la Françafrique». Le 11 juillet dernier, il indiquait : «nous avons le soutien du groupe politique qui nous porte. C’est donc la conjugaison de ces forces qui nous donnera, justement, les moyens et nous avons des pistes pour avoir le trésor de guerre qu’il faut.» Il milite pour le départ des troupes françaises au Gabon, à la fin du Franc CFA, etc.

Emmanuel Oye Mendome

Connu sur les réseaux sociaux pour ses images et textes nimbés d’évangiles traitant de la vie et du quotidien des Gabonais, Emmanuel Oye Mendome est également candidat à la prochaine élection présidentielle. Très pieux, il a pour devise «Avec Hoy, l’entrée à Canaan est assurée» et se présente en «sauveur du Gabon». S’illustrant par des publications moralisatrices de la vie publique empreintes d’évangiles, il assure que «nous sommes au dernier virage avant le chaos» et qu’il a choisi de sauver le Gabon.

André Vincent Bouassa

Si le gouvernement a revu les conditions de participation à une élection présidentielle au Gabon, indiquant que tout candidat devrait avoir vécu au pays six mois, au minimum, pendant chacune des deux années précédant le scrutin, André Vincent Bouassa n’en est pas du tout inquiet. Via un direct sur Facebook, le 14 septembre 2021, il faisait savoir qu’il sera candidat. Une candidature déclarée depuis les États-Unis où il réside. S’il n’a pas de projet de société à proprement parler, le principal objectif de cet entrepreneur est le départ du pouvoir du président Ali Bongo Ondimba.

Innocent Bemvone Be Nze

Il est un autre «candidat des USA». Innocent Bemvone Be Nze réside depuis plusieurs années aux États-Unis. Il entendait bien séjourner dans son pays le temps requis pour que sa candidature soit validée avant le scrutin, conformément à l’ordonnance portant loi organique relative à l’élection du  président de la République. À l’instar de ses compatriotes vivant hors du pays et ayant plus ou moins déjà exprimé leurs velléités pour la présidentielle annoncée, Innocent Bemvone Be Nze n’entend pas rater le rendez-vous de 2023 avec les Gabonais. Il l’assure, «2023 c’est notre moment».

Jean Robert Menié

Président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), Jean Robert Menié entend proposer une nouvelle offre politique aux Gabonais. Il justifie sa candidature par le fait que ni l’opposition ni les gouvernants ne sont parvenus à trouver des solutions concrètes et efficaces à «la situation chaotique dans laquelle se trouve notre pays aujourd’hui». Aussi, répond-t-il à un appel l’ayant conduit à «prendre [ses] responsabilités et à engager la société civile entière».

CANDIDATURES ÉVIDENTES OU PLAUSIBLES NON ANNONCÉES OFFICIELLEMENT

Ali Bongo Ondimba

Au terme du 12e Congrès du Parti démocratique gabonais (PDG), les 23 et 24 décembre 2022, le président de la formation politique au pouvoir, Ali Bongo Ondimba, a, une nouvelle fois, entretenu le flou sur son avenir politique, notamment au sujet de la prochaine élection présidentielle. L’annonce de la candidature tant attendue par les militants n’a pas eu lieu à la clôture de ces assises. L’actuel occupant du Palais du bord de mer avait néanmoins fait savoir qu’«il n’y a jamais deux sans trois». Un suspense entretenu.

Jean Ping

S’il ne l’a pas clairement annoncé, le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) pourrait accepter de se confronter à nouveau à Ali Bongo lors de la prochaine présidentielle… Déclaré être arrivé en seconde position, il ne cesse de réclamer sa victoire de 2016. Le 16 août dernier, dans un discours en prélude à la célébration de la fête de l’Indépendance du Gabon, il déclarait : «Le moment approche où je m’ouvrirai à toutes les voies proposées par le peuple gabonais. Le moment approche des arbitrages ultimes que le peuple souverain me réclame. Contrairement à ce que pensent certains, ce ne sera pas pour courber l’échine ou renoncer. Je conduirai en temps opportun ces consultations, quoiqu’il puisse m’en coûter, pour me tenir aux côtés des Gabonais, quoiqu’ils décident pour l’avenir immédiat du Gabon.» Un suspens également entretenu.

Paulette Missambo

Leader de l’Union nationale (UN), Paulette Missambo devrait naturellement être dans les starting-blocks pour la présidentielle 2023. Si elle est la plus discrète de tous les hommes politiques en activité, il reste qu’elle est créditée d’une bonne personnalité et moralité et bénéficie de la sympathie, du respect et de l’admiration de la gente féminine. Sillonnant le pays pour présenter la vision de son bord politique, elle invite régulièrement à lutter contre un éventuel hold-up électoral cette année, particulièrement lors de la présidentielle.

L’ancienne compagne de Casimir Oyé Mba est actuellement la présidente en exercice de la Plateforme Alternance 2023, regroupant des personnalités politiques, des membres de la société civile et même des formations politiques. L’idée d’une candidature unique de l’opposition mijoterait dans l’arrière-boutique d’Alternance 2023. Ce qui serait déterminant quant à son choix d’y aller comme candidate de l’UN.

Alexandre Barro Chambrier

Alexandre Barro Chambrier est assurément en pré-campagne pour la présidentielle 2023. S’il n’a pas encore officiellement évoqué sa candidature, il met à profit ses séjours à l’intérieur du pays pour ratisser large auprès de la population, mais aussi à l’extérieur pour activer ses réseaux. Il s’oppose farouchement au régime actuel et au Parti démocratique gabonais dont il a été l’un des cadors, et même ministre délégué sous Omar Bongo Ondimba.

Interviewé sur Radio France internationale (RFI) le 14 mars dernier, il estime que le retour du scrutin à un tour montre «l’impérieuse nécessité du rassemblement autour d’une candidature crédible et consensuelle». Le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) assure que l’opposition est dans une «logique de recherche d’une union» et que «Ce n’est pas [son] avenir personnel qui est en cause. Le moment venu nous nous prononcerons». Comme pour Paulette Missambo, on attendra.

Guy Nzouba Ndama

S’il n’a pas clairement annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2023, le président du parti politique Les Démocrates (LD) disait porter «un message d’espoir et d’espérance». Aux populations d’Okondja lors d’un séjour à l’intérieur du pays, il avait donné rendez-vous «lorsque viendra le moment de la campagne», pour un vote censé aboutir au changement du régime en place et à «la restauration de la République». S’il fait face à des ennuis judiciaires et s’est mis en retrait de l’arène politique, sa candidature, du moins l’annonce de l’intention, n’est pas à totalement exclure.

Formation politique de l’opposition la plus représentative en termes d’élus, Les Démocrates pourraient, si Nzouba Ndama en est empêché, présenter à sa place leur président honoraire, Séraphin Akuré-Davain. Celui-ci disposait d’un bon capital sympathie auprès de l’opinion, mais depuis son active participation à la Concertation politique ayant débouché sur la révision constitutionnelle en cours, il a perdu beaucoup de sa superbe.

Bertrand Zibi Abeghe

Sera-t-il candidat ou non à l’une des élections politiques de 2023 ?  Depuis sa sortie de prison en septembre 2022, Bertrand Zibi Abeghe entretient le flou sur sa position, bien qu’ayant annoncé qu’il prendrait «son destin en main» après une période d’écoute et d’introspection. Au regard de certaines de ses déclarations, on peut imaginer que l’opposant prépare le terrain pour les prochaines joutes électorales au Gabon. Ancien soutien de Jean Ping, il a effectué une tournée dans plusieurs villes des États-Unis, d’Europe et d’Afrique. S’il était question pour lui d’aller remercier en personne les Gabonais de la diaspora s’étant mobilisés pour sa libération durant ses six années de détention à la prison centrale de Libreville, pour les observateurs, il prépare le terrain pour la présidentielle.

Bruno Ben Moubamba

Leader de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR), ancien Vice-Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba, ancien candidat au scrutin de 2009 puis de 2016, Bruno Ben Moubamba devait théoriquement prendre une part à la prochaine élection présidentielle au Gabon. S’il garde sa position très critique envers le régime qu’il a servi avant de retourner à ses anciens amours (l’opposition), il est cependant plombé pour n’avoir pas séjourné au Gabon durant la période requise.

Albert Ondo Ossa

N’ayant pas encore décliné sa candidature, le Pr Albert Ondo Ossa est à s’y méprendre en préparation. Depuis près de deux années, il a lancé l’idée d’une «candidature à la candidature» au sein de l’opposition. Vraisemblablement, l’Enseignant des universités et homme politique espère que le peuple désigne le potentiel candidat de l’opposition qui pourrait être… lui-même. Pour cette élection, il décline trois prescriptions essentielles : éviter de boycotter les élections ; ne pas céder aux appels à la candidature unique ; accepter que l’élection présidentielle de 2016 soit derrière ; et se concentrer sur la présidentielle et sur la nécessité d’une alternance sans heurts au sommet de l’État.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Milangmissi dit :

    UN a tel réservoir de bon candidats, François NDJIMBI, JG NTOUTOUME AYI, Minault ZIMA, mais si Paulette MISSAMBO se lance ce sera assurément ce sera une candidate redoutable, elle a tout leadership, expérience, charisme, légitimité, et la determination et l’état major

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Sur 15 candidats 9 selon la liste présente ont été proche du PDG ou cela pourrait y ressembler. la transition tant souhaitée peut-elle s’accommoder de cela. faut -il accorder du crédit à ces anciens péagistes rien que sur la base de leur critique acerbe sur la gouvernance du régime actuel – critique soit il en passant que tout citoyen lambda est à même de dresser.

    1-Nous estimons qu’une autre attitude basée plutôt sur une candidature unique augmenterait la confiance et effacerait le doute. Il s’agit ici de dire qu’avec un scrutin à un tour chacun des 15 candidats(exemple d’école) émietterais sur 100%

    2-Donc 0,15% pur chaque candidat au départ. Plusieurs éléments fondamentaux peuvent augmenter la part de chacun et faire de lui un vainqueur. Mais les plus décisifs peuvent être:

    1-la mainmise du système actuel sur la machine électorale
    2-Le fait pour l’opposition d’opter pour une seule candidature car ses candidats ne sont pas assez représentatifs sur l’ensemble du territoire national et à l’extérieur du pays.

    Amen.

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