Présidentielle 2023 : vers une campagne de «souscription» pour le Pr Ondo Ossa
Si jusqu’alors l’universitaire et ancien ministre Albert Ondo Ossa continue d’entretenir le flou sur sa candidature à la future élection présidentielle, il a cependant laissé entendre mardi, à l’occasion d’une conférence de presse axée sur «la stratégie à mettre en œuvre en vue de l’alternance sans heurts au sommet de l’État en 2023», qu’il devrait lancer une «souscription» en vue d’un éventuel financement de sa campagne ou du moins celle de la personnalité derrière laquelle les Gabonais se seraient majoritairement alignés.
Face aux journalistes, le 27 décembre à Libreville, le Professeur Albert Ondo Ossa a présenté les contours de sa stratégie pour éviter au Gabon des heurts au lendemain d’une alternance au sommet de l’État. Critique envers le pouvoir central, l’ancien ministre d’Omar Bongo, face à l’éventualité de sa candidature à la prochaine élection présidentielle, indique que de nombreux Gabonais lui manifestent leur sympathie, «et plus encore, leur adhésion totale» à son projet de société et à sa façon «de traiter la question relative au vivre-ensemble». Il prévoit donc de lancer une «souscription» qui devrait l’aider à financer sa campagne.
S’il indique que des représentants du «système Bongo-PDG notamment les membres de la famille Bongo Ondimba» font partie de ceux qui le soutiennent d’autant plus qu’«ils ont compris la nécessité de préserver l’avenir commun de nos descendants», il insiste sur le fait que cela n’est pas suffisant pour se déclarer candidat, même s’il s’en rapproche petit à petit.
Mais pour aller un peu plus loin dans sa démarche, l’économiste a fait savoir que «l’idée de la souscription» qu’il a récemment lancée est en train d’être finalisée. «Sa mise en œuvre est imminente. Elle m’apparait, chaque jour que Dieu fait, judicieuse au regard de l’actualité et surtout du comportement de tous ceux qui s’activent dans l’ombre», a-t-il expliqué.
Pour une telle perspective, Pr Ondo Ossa invite «chaque Gabonais conscient, chaque partisan du changement» à y contribuer «à concurrence de ses moyens, pour que le candidat de son choix soit élu, mieux, pour qu’il accède au pouvoir». À ce propos, fait-il comprendre, s’il n’est pas candidat, «les sommes récoltées seront intégralement versées au candidat derrière lequel les Gabonais s’aligneront majoritairement pour faire tomber le système Bongo-PDG».
L’universitaire fait noter qu’«il est important que le peuple gabonais se donne lui-même les moyens de se libérer», car, «une victoire n’est vraiment exaltante que lorsqu’elle est partagée, d’une part, et qu’elle est le fruit d’un effort individuel et surtout collectif, d’autre part».
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