Connues pour leur production de miel, les abeilles jouent également un rôle crucial dans la pollinisation de nombreuses cultures. Tous les 20 mai, une journée leur est dédiée et au Gabon, Conservation justice a saisi cette occasion pour rappeler son engagement pour la préservation de ces insectes tout aussi essentielles pour la sécurité alimentaire.

Au Gabon, l’ONG CJ travaille avec les communautés villageoises pour la présrvation des abeilles. © D.R.

 

Le 20 mai, à travers le monde, se célébrait la Journée internationale des abeilles pour, entre autres, sensibiliser au rôle essentiel que jouent les abeilles dans le maintien de la santé des personnes et de la planète. Au Gabon, l’ONG Conservation justice s’est joint à cette célébration en mettant en avant ses actions pour la préservation de ces pollinisateurs qui jouent un rôle essentiel dans la survie des écosystèmes et dont dépendent la reproduction des plantes sauvages à fleurs, les cultures vivrières et les terres agricoles. Dans le pays où l’apiculture reste peu développée Conservation justice et ses partenaires s’emploient pour ainsi dire, à vulgariser cette activité dans les provinces de la Ngounié et de l’Ogooué-Ivindo.

Appui aux communautés locales

Depuis deux ans, l’ONG matérialise cet engagement par un appui des communautés en matériel et par l’amélioration de leurs connaissances sur les pratiques apicoles à travers des formations et un suivi régulier des villages bénéficiaires. «Ce projet nous a emmenés à être en contact permanent d’une part, avec les forêts, et d’autre part, avec les communautés qui sont les premières gardiennes de ces forêts», a indiqué Ladislas Désiré Ndembet. Assistant- coordonnateur sud des activités de Conservation justice, il est également secrétaire exécutif de Muyissi environnement.

Rappelant que les abeilles sont une composante de ces forêts, il souligne qu’elles sont perçues comme un baromètre permettant d’apprécier la qualité des forêts. «C’est à ce titre que Conservation justice a décidé, avec d’autres partenaires, d’appuyer les communautés dans le cadre de l’élevage des abeilles pour pratiquer l’apiculture», a-t-il expliqué. Cette activité, dit-il, «permet de protéger la biodiversité qui compose les villages en limitant la pression des populations sur les forêts du fait des techniques traditionnellement utilisées lors de la récolte de miel en forêt».

© D.R.

Une plus grande implication des jeunes

Alors que thème retenu pour la célébration de cette année est « Volons au secours des abeilles, avec les jeunes », Conservation justice souligne qu’il rappelle l’urgente nécessité d’impliquer les jeunes à la lutte contre la perte des abeilles. Dans sa démarche, l’ONG qui souligne que les retombées de l’apiculture demeurent encore mitigées, note que de nombreux jeunes des communautés de Saint-Martin des Apindji, Mamiengue, Mouyikou, Kouagna et Ebyeng ont bénéficié entre 2022 et février 2024, des formations en apiculture et aux techniques de mise en place des ruches.

Un soutien aux communautés via le programme de Renforcement de l’application de la loi sur la faune et la flore (RALFF), financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre depuis 2018 par Conservation justice. Selon l’ONG, ces projets apicoles peuvent offrir une planche de salut pour les communautés et pour la survie des abeilles dans un monde où les activités anthropiques menacent les équilibres. Sur ce volet préservation des abeilles, Conservation justice travaille notamment avec Blessings of the forest (BOTF), Apiculture service Gabon et Muyissi environnement.

 
GR
 

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