Moins de deux jours après l’annonce de sa dissolution par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), un bouleversement se profile. Le nouvel homme fort de Libreville prêtera serment devant cette même Cour le 4 septembre. Cette décision, qui sème la confusion, pose la question de la cohérence des actes du CTRI. «Temporairement rétablie», la Cour, souvent critiquée par le passé, reviendrait-elle sous une nouvelle forme ou assiste-t-on à un revirement stratégique ?

© GabonReview (Montage)

 

Selon un communiqué lu par le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), le nouvel homme fort de Libreville prêtera serment devant la Cour constitutionnelle, «temporairement rétablie», le 4 septembre prochain.

Le CTRI se dédit-il déjà, trente-six heures seulement après avoir annoncé la dissolution de la Cour constitutionnelle ?  Pour bon nombre d’observateurs ayant salué l’annonce relative à la dissolution des institutions, la décision de prêter serment est incompréhensible. Ils se demandent si le CTRI regrette déjà ses premières décisions.

Jadis présentée par Paul Mba Abessole comme l’«obstacle majeur au fonctionnement de la démocratie», naguère comparée à la «Tour de Pise» par André Mba Obame, la Cour constitutionnelle est l’une des institutions les plus décriées de la République. Sa remise en selle, même temporaire, par les dénonciateurs des résultats «tronquées» des toutes dernières élections, un jour après sa disparition, est inacceptable, sauf s’il s’agit d’une Cour constitutionnelle nouveau modèle.

Pour d’autres analystes de la vie politique, à situation exceptionnelle management exceptionnel. Le président du CTRI n’a pas besoin d’organiser une cérémonie de prestation de serment.

 
GR
 

15 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Il faut bien se dire une chose: Si Brice Oligui Nguema a pu faire toutes ces années avec les Bongo c’est parce qu’ils sont fait du même bois, ils partagent le même rapport négatif et egocentrique à la légalité et à la légitimité. Oligui Nguema ignore t’il que Mborantsuo pour avoir validé tous les résultats « tronqués » des élections est devenue illégitime et impopulaire, une sorcière. Voilà qu’une frange importante de la population de gabonais naïfs militent pour lui donner un cheque à blanc, oubliant sont passé auprès des Bongo dans leur entreprise de destruction, en demandant à Alternance 2023 de taire leur revendication, qui même si on n’est pas d’accord avec eux, reste suffisamment légitime pour qu’on respecte cette opinion d’une transition dirigée par Alternance 2023. Oligui Nguema sois tu veux diriger en gardant la sympathie et le soutien que tu as en ce moment de la part du peuple. Soit tu hérites de tout le rejet, de tout le mépris et de toutes la haine que les gabonais avaient pour Ali Bongo en prêtant serment devant une institution dissoute alors qu’il n’y a plus de constitution et qui de surcroit est représentée par une femme qui pour les gabonais représente le règne du mal, de l’immoral, de l’humiliation et du dénie de souveraineté du peuple. Ferme les oreilles et entêtes toi sur une décision impopulaire comme savait le faire Ali Bongo et tu auras réussis à ruiner le semblant de cohésion et d’espoir retrouvé ces derniers jours pour ouvrir la brèche d’un coup d’état contre ta personne. Si tu t’entête dans le mal que tu veux faire, ce sera le signe que Dieu a rejeté non seulement les Bongo mais aussi tout leur propre et que ton arrivée n’est qu’une première étape vers le nettoyage que Dieu veut faire.

  2. Serge Makaya dit :

    Ce que nous devons bien comprendre, c’est que derrière ce vrai-faux coup d’Etat se cache la francafrique ou Quai d’Orsay (Macron et toute sa bande).Allez dans la page Facebook de Nathalie Yamb et vous allez tout comprendre.

    C’est bien de nous avoir débarrassé des Bongo Valentin, mais seulement derrière ce vrai-faux coup d’Etat, les français nous montrent à suffisance qu’ils ne veulent pas d’une vraie démocratie en Afrique. Ils savaient que le professeur ossa, le candidat consensuel, avait bel et bien gagné les élections présidentielles. Mais ce candidat là, ils n’en veulent pas, car ils ont PEUR de lui comme ils craignaient Jean Ping en 2016. Tout comme aussi ils ont eu à craindre les autres Gabonais de taille comme le père Paul Mba Abessole et autres. Ce qui veut donc dire qu’avec cet actuel régime militaire, ne nous attendons à aucun changement. Brice Clotaire Oligui Nguema restera un marionnette des français. Un point c’est tout. Je vous le dis avec conviction.

    Il est vrai que ce vrai-faux coup d’Etat est quand même bien du fait que les Bongo Valentin c’est bien terminé. Mais c’en n’est pas fini avec la mafia Francafrique au Gabon. Par contre, la Centrafrique, le Burkina Faso, le Mali et maintenant le Niger (qui a encore des difficultés) se sont bel et bien dégagés de cette pourriture de la France. A Ntare Nzame. Merci pour eux Nzame.

    Mon fils Brice Clotaire Oligui Nguema, si tu as des vraiment des couilles, dis NON à cette nébuleuse qu’est la francafrique. Ne restes surtout pas une marionnette comme c’est encore le cas au Tchad, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Les Bongo Valentin s’est fini, autant en finir une bonne fois pour toute avec cette nébuleuse francafrique. Elle ne veut en aucun cas notre bonheur si ce n’est que de sucer notre vache à lait.

    Nous n’avons pas encore terminé notre combat pour la libération TOTALE du Gabon. Le chemin est toujours parsemé d’embûches tel surtout la pourriture francafrique.

    Si ces putschistes manipulés sont prêts à faire prêter serment à la nouvelle marionnette de la France qu’est le ridicule Brice Clotaire Oligui Nguema dans cette Cour Constitutionnelle appelée aussi Cour de Pise, autant alors reconnaître les vrais résultats de la présidentielle qui donne bel et bien VAINQUEUR notre candidat de l’opposition : professeur Ossa.

    OUVREZ BIEN LES YEUX PEUPLE GABONAIS. NOTRE COMBAT POUR LA LIBERTÉ EST TRÈS LOIN D’ÊTRE TERMINÉ. IM NE FAIT QUE COMMENCER. ET NOUS SERONS VRAIMENT LIBRE QU’EN NOUS DÉBARRASSANT DÉFINITIVEMENT DES CHAÎNES DU NÉO COLONIALISME APPELÉES AUTREMENT : FRANCAFRIQUE (UNE VÉRITABLE POURRITURE. UN VÉRITABLE CANCER QUI TUE NOTRE PAYS). Comprenne qui voudra.

    • Gayo dit :

      Pour se débarrasser de la Franc Afrique, il faut avoir le peuple et il faut l’écouter. Si Oligui va faire allégeance à Marie Madeleine Mborantsuo ce sera le signe qu’il a choisit de prêter allégeance au systeme de prédation Bongo-Mbourantsuo qu’il va recycler avec les mêmes avec quelques exclus et qu’il maintiendra nécessairement la relation avec la France dans sa force nocive actuelle. En effet s’il doit mettre le peuple de coté, il n’a que ces alliances sulfureuse pour espérer consolider son pouvoir. Les Gabonais doivent comprendre que s’ils donnent un cheque à blanc à Oligui Nguema et qu’ils ne maintiennent pas la pression aux cotes de Alternance 2023 pour esperer une mise à plat des institutions, le même système de gouvernance égoïste et cynique va continuer.

  3. Akoma mba dit :

    Arrêtons de culpabiliser la France de notre mal. C’est nous les gabonais. NOUS AVONS VOTÉ ET CHOISI Albert ONDO OSSA. Donc, il s’agît de donner un peu de temps à la junte militaire POUR nettoyer la poussière d’Ali Bongo, le MORT-VIVANT qu’on nous a vendu comme BIEN-VIVANT, profitant de la naïveté ET du ON VA ENCORE FAIRE COMMENT d’un peuple.
    La Dette Intérieure sera LIQUIDÉE dans l’immédiat, a dit Monsieur NGUÉMA ainsi que l’arrimmage des pensions des retraités qui ont trop souffert, a-t-il martelé. Ce n’est pas rien.

    Je pensé que Six Mois sont nécessaires et après Effectuer la Passation de Pouvoir avec Ondo Ossa, qui devrait, d’ores et déjà faire partie de l’EQUIPE DE NETTOYAGE DES FINANCES GABONAISES.
    ALI BONGO et sa bande d’ALI BABA ET SES 40 VOLEURS K.O.,tout le reste doit se faire en paix et en négociant.

    Je suis Formateur-Spécialiste en Négociations en Europe du Nord et quand de bons et sérieux négociateurs s’asseyent à table et montrent leurs cartes de façon claire, tout est possible. VIVE LE GABON

    • Ernest dit :

      Il semble que le général putschiste est lié à la famille Bongo (Pascaline et Frédéric notamment). Ces mêmes personnes de cette famille avec qui Ali Bongo ne s’entendait plus. Il se pourrait même que Sassou Nguessou soit impliqué de par son petit fils Gabonais qui était en tension avec Nourredine. Donc… on n’est pas sorti de l’auberge vraiment. CQFD.

    • Hugo dit :

      En France, ils nous demandent de nous intégrer à la vie française. Eux ne le font pas chez nous. Qui d’entre eux est sorti pour partager un temps soit peu la joie des Gabonais de l’arrestation d’Ali Bongo ? Qui d’entre eux montre un soutien conséquent au peuple Gabonais qui souffre de plus de 60 ans ? Oui, elle est quelque part complice. Les français ne nous aiment pas. C’est juste nos richesses qu’ils veulent comme d’ailleurs la plupart des étrangers.

      • Egniga dit :

        Le ridicule ne tue pas.
        Ne pas confondre notre pays avec ceux du Sahel, nous sommes une terre d’accueil ouvert à tous les investisseurs.
        A nous gabonais de mieux nous organiser, pour être responsable de notre destin chez nous. Tous les étrangers ont des monopoles au Gabon, Mont-Bouët est complètement au main des gens d’Afrique de l’Ouest, le commerce dans celui des libanais, et les français, chinois et autres dans le reste. Et tout cela pourquoi, l’argent de la corruption.

  4. Ernest dit :

    Et on est sans nouvelles de Marie Madeleine Mborantsuo qui, normalement, devrait être aussi arrêtée. Ce qui n’est pas apparemment le cas, y compris pour Sylvia Bongo. Ces femmes ont aussi beaucoup volées et faits du mal au pays. Que justice soit rendue svp.

    • Axel SAMBA dit :

      Sylvia Bongo est aux arrêts quelque part. Quant à 3M, vous avez raison, elle doit être arrêtée. Cette dame en dirigeant cette cour constitutionnelle qui se penchait que du côté du pouvoir, a favorisé la fraude électorale depuis 1991. Elle mérite une peine lourde sans possibilités de sortie jusqu’à la fin de la peine, et qu’on confisque tous ses biens. Mais malheureusement je doute fort que ça soit le cas avec cette prestation de serment, comment voulez-vous qu’un président de transition prête serment devant une cour constitutionnelle corrompue et qu’il arrête à la fin la présidente de cette cour devant laquelle il a prêté serment, impossible, ce serait de la comédie. Donc si elle devrait être arrêtée c’est maintenant ou avant la prestation de serment mais pas après cette prestation car même au delà que ça soit de la comédie, elle peut fuir… voyons…!

  5. Akoma Mba dit :

    Mon cher Hugo, tout pays veille à ses intérêts sauf le Gabon qui a créé autant de Béninois et d’analphabètes d’Afrique de l’Ouest pour diriger notre économie.

  6. Egniga dit :

    Charles De Gaulle disait que «les Etats n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts»
    C’est aux gabonais de construire leur pays et d’arrêter de croire que les autres vont le faire pour eux.
    Les chinois, turcs, russes ou américains ou nos soit disant frères d’Afrique ne nous aiment pas plus.

  7. Malho dit :

    Le général à dit que la prestation de sermant se fera devant la cour constitutionnelle, mais pas avec les mêmes juges. Il faut accorder un minimum de crédit à l’armée gabonaise qui a fait montre de patriotisme en renversant Boa, sa famille et sa bande de féticheurs beninois. Il faut que l’armée stabilise le pays, que les forces vives de la nation les accompagnent dans cette mission et après ils remettront le pouvoir aux civils.

  8. Axel Samba dit :

    J’avais aussi pensé à ça, Oligui ne devrait pas prêter serment devant cette cour constitutionnelle biaisée surnommée “La Tour de Pise” et surtout déjà dissoute. Il devrait prêter serment devant le souverain primaire qui est le peuple au stade. Pour cela réquisitionner trois juges (qui ne faisaient partie de cette cour) pour formaliser la cérémonie, devrait être la bonne option. Ressusciter cette cour pour prêter serment c’est déjà la légitimer, et ensuite la dissoudre après prestation de serment serait une comédie de mauvais goût. Le Conseil de transition est déjà mal parti.

  9. Axel SAMBA dit :

    Pour ce qui est putsch, le Coup d’État est déjà consommé, peu importe le motif des putschistes. Voilà ce qui arrive quand une dynastie s’installe au pouvoir dans une république, et où on est proclamé vainqueur d’une élection où clairement l’opposition unie était donnée vainqueur.
    En tant que professeur d’Histoire-Géo, Historien et Sociologue, j’avais publié récemment un travail scientifique sur les 3 familles dynastiques présidentielles en Afrique Eyadéma Gnassingbé du Togo, Obiang Nguema de la Guinée équatoriale, et dont figurait également la famille BONGO ONDIMBA du Gabon, et j’avais même parlé de cette élection présidentielle au Gabon où tout était joué d’avance à cause du verrouillage des institutions du pays et qu’Ali sortira vainqueur. Je commentais même cela dans l’un des articles du dossier « Gabon » dans le magazine MondAfrique. J’étais même prémonitoire sur le coup d’état car évidemment parmi mes commentaires sur les articles, j’avais commenté l’article le 21/08/2023 sur le portrait de ce général et je disais si ce général pouvait le Vito d’état, il entrera dans l’histoire et le 30/08/2023, c’est le coup d’état qui se réalise😅, j’étais content de ça. Donc je suis pas étonné qu’il (Ali) ait été proclamé vainqueur, par contre le coup d’état après proclamation des résultats présidentielles, dans ce pays qui en a connu rarement, c’était une surprise. Pour ceux qui sont intéressés à lire plus les détails sur ces 3 familles dynastiques, et connaître un peu plus sur l’histoire politique de ces 3 pays, car les histoires de ces 3 familles dynastiques se confondent en partie avec l’histoire politique de ces pays depuis 1960, voici le lien: https://www.academia.edu/105664836/EYADEMA_GNASSINGBE_BONGO_ONDIMBA_et_OBIANG_NGUEMA_Trois_Familles_Présidentielles_Dynastiques_Africaines_Uniques_au_Monde

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