Postiers en détresse : un cri d’alarme au président de la transition
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Face à des mois de difficultés financières et administratives, les agents de la Poste S.A ont exprimé leur ras-le-bol en barricadant la voie publique devant leur siège social ce 19 février 2025. Ils revendiquent le paiement de leurs arriérés de salaire, la prise en compte de leurs situations administratives et la relance effective de l’entreprise. A travers ce mouvement d’humeur, ils lancent un appel direct au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour une intervention urgente et décisive.
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Face à des mois de difficultés financières et administratives, les agents de la Poste S.A ont exprimé leur ras-le-bol en barricadant la voie publique devant leur siège social ce 19 février 2025. © GabonReview
Depuis plus d’une décennie, la Poste S.A traverse une crise qui ne cesse de s’aggraver. Ce 19 février, exaspérés par des retards de paiement et l’incertitude pesant sur leur avenir, les postiers ont opté pour une action forte : barricader la voie publique devant leur siège. Leur message est clair : ils attendent du chef de l’État une résolution concrète et durable de leurs problèmes. «Nous souhaitons que le président Oligui prenne à bras le corps le problème des postiers. Nous sommes fatigués», confie un agent anonyme.
Les griefs des travailleurs sont nombreux. D’une part, le retard de paiement des salaires est devenu un fléau insoutenable. «Le salaire de janvier n’est pas payé, nous sommes en train d’achever février. Le 25, les fonctionnaires seront payés, mais nous, rien. Nous apprenons que le salaire de janvier pourrait être versé le 15 mars. Or nous avons des charges urgentes à couvrir », explique un autre employé sous couvert d’anonymat.
Outre les retards de salaire, la relance des activités de la Poste est au cœur des revendications. Les agents dénoncent un manque criant de stratégie pour redonner à l’entreprise sa viabilité. «Soit on ferme la Poste et on sait qu’elle n’existe plus, soit on nous donne les outils pour travailler, avec des dirigeants capables de manager, et on travaille», martèle un autre postier.
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Depuis plus d’une décennie, la Poste S.A traverse une crise qui ne cesse de s’aggraver. © GabonReview
Ce mouvement d’humeur ne vise ni la direction générale ni le ministère de la Communication. Les postiers veulent s’adresser directement aux plus hautes autorités du pays. «C’est juste pour lancer un SOS. Cela fait 10 ans que nous nous plaignons. Nous savons que ce sont des situations que le président de la Transition a trouvées en arrivant, mais ventre affamé n’a point d’oreille», résume un syndicaliste.
Enfin, les agents dénoncent une gestion irrégulière de leurs émoluments, assimilant leur traitement à des manœuvres opportunistes. «Les états de salaire des postiers sont devenus des états électifs. Est-ce que les états là c’est pour les élections ?» s’interroge une manifestante.
Face à cette situation tendue, les agents de la Poste attendent une réponse forte et rapide du président de la Transition.
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