Des dizaines de compatriotes diplômés, dont certains assurent être en service depuis 2016, regrettent d’avoir été écartés dans l’affectation, en novembre dernier, de 1 200 agents du secteur de la Santé. Le ministère s’en défend, disant avoir privilégié les plus anciens et ceux exerçant à l’intérieur du pays.

Des diplômés de l’USS et de l’Infass disent avoir été oubliés par le CTRI (image d’illustration). © Gabonreview

 

L’affectation par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), en novembre 2023, de 1 200 postes budgétaires dans le secteur de la santé n’a pas fait que des heureux. Plusieurs dizaines de compatriotes disent avoir été mis à l’écart. C’est notamment le cas des diplômés de l’Université des sciences de la santé (USS) et ceux de l’Institut national de formation d’action sanitaire et sociale (Infass), dont certains se réclament de la promotion 2017.

À leurs côtés, vendredi 5 janvier dernier, manifestaient aussi des personnels de santé qui disent exercer depuis sept ans au moins. «Depuis 2016, nous sommes en fonction, on travaille, mais nous n’avons ni salaire ni pré-salaire. Nous n’avons rien», a fait savoir l’un des plaignants ayant investi la semaine dernière la devanture des locaux abritant les services de la direction générale des Ressources humaines de la Santé.

Priorité aux plus anciens 

Face à la presse, le ministre Pr Adrien Mougougou a dit comprendre cette manifestation de colère. Le membre du gouvernement a tout de même tenu à rappeler que si ces diplômés n’ont pas été recrutés à la fin de leur cursus universitaire, la faute ne peut incomber aux nouvelles autorités en place. Pour l’affection des 1 200 postes budgétaires, le CTRI a privilégié ceux qui attendent depuis plus longtemps.

«Nous avons estimé que ceux qui ont attendu depuis 2015 devraient être prioritaires dans le cadre de cette mise en solde», a justifié la tutelle qui évoque une première mesure du genre qui devrait en appeler d’autres. L’autre objectif des autorités était de soulager les compatriotes affectés à l’intérieur du pays, pour leur éviter d’y aller sans salaire.

 

 
GR
 

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