Actuellement aux mains des autorités judiciaires, Anthony Koumba Makanga, 22 ans, est soupçonné d’avoir violé puis étranglé MMCN, sa sœur par alliance, âgée de 8 ans. Le meurtrier présumé avait déjà eu maille à partir avec la justice pour une agression exercée sur sa grand-mère quelques mois plus tôt. Il serait atteint de troubles mentaux.     

Anthony Koumba Makanga après le passage des riverains en colère. © GabonReview

 

Un nouveau fait divers secoue le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime. Il s’agit cette fois du meurtre d’une fillette de 8 ans, violée avant d’être étranglée par son frère par alliance, Anthony Koumba Makanga, 22 ans.

Les faits se sont déroulés mercredi 6 novembre dernier aux environs de 15 heures au quartier Matiti, dans le quatrième arrondissement de Port-Gentil, où le meurtrier présumé vit non loin de la famille éprouvée. Une source digne de foi rapporte que MMCN (initiales du nom de la victime présumée) a été commissionnée chez le mis en cause par son oncle dans le but d’y récupérer la boîte en plastique dans laquelle sa famille avait quotidiennement coutume de servir à manger à Antony. Il faut préciser que le père du jeune homme, par ailleurs partenaire depuis peu de la mère de MMCN, bien qu’absent du domicile conjugal pour des raisons professionnelles, continue, par le biais de sa compagne, d’entretenir son fils que l’on dit pas très saint d’esprit. Seulement, ce jour-là, les choses ne sont pas passées comme d’habitude.

Emballée dans un pagne et cachée sous le canapé

Le corps sans vie de la fillette tel qu’il a été découvert au domicile d’Anthony. © GabonReview

Au bout de plusieurs heures, MMCN n’était toujours pas de retour de sa commission. Ses parents, inquiets, se mettent, sans succès, à sa recherche dans le quartier. C’est alors que l’oncle de la fillette a estimé qu’il fallait aller vérifier chez Anthony si elle y était encore. Arrivés devant le domicile du jeune homme, ils trouvent porte close. Une porte qu’ils ont d’ailleurs dû enfoncer en raison de l’absence de réponse de l’occupant, en dépit de leur insistance. Parvenus à l’intérieur de la maison, les parents ont vu face à eux le propriétaire est allongé au sol, pris de convulsions. L’ayant soulevé et déposé dans le canapé, les parents de la fillette ont poursuivi leurs recherches sur place, mais cette fois encore sans succès.

Après quelques minutes de quête, l’une des tantes de la petite aura le réflexe, après avoir déclaré qu’elle renifle une odeur de sang, de demander qu’Anthony soit levé du canapé sur lequel il avait été déposé. C’est sous ce meuble, aux environs de 19 heures, que le corps sans vie de la fillette sera découvert, emballé dans une étoffe. Ayant retiré le tissu, la famille a constaté que sa fille était nue. La bave sortant de sa bouche. Elle avait été violée par son bourreau avant que celui-ci l’étrangle de ses mains.

Un repris de justice

Informés de la macabre découverte, les riverains, en furie, ont passé Anthony à tabac. Le jeune homme n’aura eu la vie sauve que grâce à l’intervention des agents de la police judiciaire qui l’ont sorti des griffes de la vindicte populaire. Le meurtrier présumé a été transporté dans une structure hospitalière de la place avant sa mise en garde à vue et la mise sous mandat de dépôt qui s’en est suivie.

Anthony Koumba Makanga est présenté comme un repris de justice. Atteint de troubles mentaux, il a déjà eu maille à partir avec la justice pour une agression exercée sur sa grand-mère quelques mois plus tôt.

Voici un crime qui vient remettre au goût du jour, la négligence manifeste dans le suivi des dossiers de certains hors-la-loi. Au Gabon, la prise en charge psychologique des indélicats n’est toujours pas d’actualité. Or, beaucoup sont convaincus que le suivi de ce jeune homme manifestement «dérangé» aurait empêché la survenue de ce drame.

 
GR
 

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