Promouvoir une alimentation saine en milieu scolaire à travers l’implantation de fermes pédagogiques, tel est l’engagement des Potagers bio écoliers du monde. Le 24 avril, une vingtaine d’élèves de l’école primaire Léopold Sédar Senghor ont été initiés aux techniques d’une agriculture responsable.

Les élèves de l’école primaire Léopold Sédar Senghor en pleine activité d’apprentissage sur les techniques d’agriculture responsable. © GabonReview

 

L’établissement scolaire de Port-Gentil a accueilli la phase pratique du projet dédié à l’initiation à l’agriculture biologique, porté par l’organisation. Ce jour-là, dix-sept élèves de 4e année primaire ont été sélectionnés pour participer à un atelier axé sur les techniques de base du semis : à la volée, en ligne et en poquet. Ces méthodes consistent respectivement à projeter les graines de manière homogène sur une surface, à les aligner sans repiquage, ou encore à en déposer deux à trois dans un même petit trou.

« Nous avons le sentiment que les enfants ont beaucoup apprécié. L’objectif est de sensibiliser de plus en plus d’établissements à une alimentation plus saine. Aujourd’hui, nos enfants consomment un peu de tout en sortant de l’école, ce qui favorise l’obésité et d’autres maladies chez les jeunes », explique le promoteur Désiré Saphou.

Armés d’arrosoirs, de seaux, de râteaux et de pelles, les enfants ont mis en pratique les enseignements dispensés par l’initiateur du projet. Durant cette session, seuls des produits naturels ont été utilisés, comme la fiente de poule mélangée à du copo et à du bois décomposé – des éléments respectueux des sols et de l’environnement. Gombo, pastèque, concombre, melon… autant de variétés semées dont la germination est attendue sous 45 jours. Une expérience qui a éveillé la curiosité et la responsabilité chez ces jeunes élèves.

« On a planté des graines de gombo qu’on a ensuite ré-arrosées. Il faut maintenant attendre environ sept jours avant que les premières feuilles sortent. On devra les arroser chaque matin et chaque soir », s’engage Gabrielle Ballanger.

« Au début, on a délimité l’espace, puis mélangé le copo à la fiente de poule. Ensuite, nous avons planté du gombo, de l’amarante et du chou de Chine », se souvient Hoane Begou.

Cette initiative s’inscrit dans un vaste programme d’amélioration de la santé en milieu scolaire. Depuis un mois, l’ONG s’emploie à installer des fermes pédagogiques dans plusieurs établissements. La journée du 24 avril a été consacrée au labour de la terre, à l’arrachage des herbes, à la délimitation des parcelles et à la mise en terre des graines. Une activité qui a captivé les élèves, révélant chez eux un véritable amour pour la terre et son entretien.

L’objectif des Potagers bio écoliers du monde est clair : approvisionner les cantines scolaires en produits bio et locaux, tout en valorisant des pratiques agricoles durables. « Nous avons lancé ce projet pour sensibiliser les jeunes à une agriculture plus respectueuse de l’environnement et à une alimentation plus équilibrée, axée sur les fruits et légumes. Cela pourrait susciter quelques vocations, qu’elles soient liées au jardinage, à l’agriculture ou à l’élevage », confie l’enseignante Caroline Fairier.

L’ONG envisage également d’aller plus loin dans les années à venir, en dotant certains établissements de fermes animalières. « Il faut montrer aux enfants qu’à partir de ce qu’ils cultivent, ils peuvent manger sainement. L’idéal serait qu’ils puissent retrouver dans leur assiette à la cantine des salades, des tomates ou encore des œufs provenant directement de leur potager ou de leur ferme », conclut le coordonnateur du projet, Désiré Saphou.

 
GR
 

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