Profitant du séjour du ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires, Carmen Ndaot, à Port-Gentil, les notables du troisième arrondissement de la commune ont adressé leur remerciement au président de la République dans un mot de circonstance lue par ces derniers.

Gilbert Avika livrant son mot de circonstance. © Gabonreview

 

Les notables du troisième arrondissement de la commune de Port-Gentil ont reçu au domicile d’un des leurs, le samedi 22 août dernier, dans le respect des mesures barrières, le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires en week-end de travail dans la ville de sable.

A l’écoute, Carmen Ndaot, ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires. © Gabonreview

Dans leur propos, lu au nom de tous par Gilbert Avika, les sages ont d’abord félicité leur « petite fille » pour sa reconduction au gouvernement lors du dernier remaniement ministériel. « Il s’agit là d’un signal fort qui démontre à suffisance que vos compétences ont été appréciées par les plus hautes autorités de notre pays », a dit Gilbert Avika, lequel affirme ainsi que, « le gouvernement actuel a été composé à parité avec 30% de femmes, dans le respect des dispositions de la loi votée en 2016 ».

Les sages ont également félicité pour sa promotion, Rose Christiane Ossouka Raponda, au poste de premier ministre, chef du gouvernement. Une nomination, à les en croire, qui s’inscrit dans « la logique de la décennie de la femme prônée par le président de la République Ali bongo Ondimba », à qui les notables ont adressé de vifs remerciements pour le maintien de l’équipe gouvernementale en place.

Dans le même élan, des encouragements ont aussi été adressés à la première dame Sylvia Bongo Ondimba pour « toutes les actions qu’elle entreprend en vue de l’émancipation de la femme gabonaise, l’assistance aux personnes handicapées et pour la maison d’Alice dédiée aux personnes atteintes de cancer ».

Enfin, ne pouvant passer outre l’actualité, les gardiens de la cité ont dit se tenir à la disposition du membre du gouvernement pour d’éventuels conseils au regard du contexte économique qui ne favorise pas son ministère.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Paul Bismuth dit :

    Il n’y a pas toujours de corrélation entre sagesse et vieillesse.

  2. Paul Bismuth dit :

    Tous les matins je remercie le chef de l’Etat pour le souffle de vie qu’il m’accorde ; je le remercie pour l’air que je respire, l’eau que je bois (sorti d’un puit ou d’une rivière, car rien ne sort de mon robinet) et le soleil qui brille au-dessus de ma tête.
    Quant à la misère, le chômage, la corruption, l’absence ou le mauvais état des infrastructures, toutes ces choses qui causent tant de préjudices aux gabonais, je sais qu’elles sont l’œuvre de satan et de ses démons. Parce qu’un chef de l’état ne peut être responsable de cet état des choses. Et, par conséquent, ne peut être tenu d’y apporter des réponses. En tout cas c’est ce que m’enseigne mon Pasteur. Et comme il se dit « Prophète » et que je lui verse une généreuse dîme (malgré la misère) je ne pense pas qu’il se trompe. Qui peut penser sincèrement que Mahomet, Moise et consorts se sont trompés, en dehors des hérétiques et autres païens sur qui le feu ou le sabre doit tomber ? Cependant le Prophète, mon Pasteur, ne m’a rien dit sur l’identité de satan et ses démons. Alors, de mon côté, j’ai tendance à leur trouver quelque ressemblance avec le chef de l’Etat et ses nombreux vassaux qui peuplent l’administration et les institutions de l’Etat. Mais comme le chef de l’Etat est censé être notre bienfaiteur (on lui doit l’air qu’on respire, le soleil, la pluie, les cours d’eau etc), je suis un peu perplexe. Et comme je manque de responsabilité ; comme je ne suis qu’un mouton… euh une brebis qui ne sait penser par elle-même, je vais demander quelques éclaircissements à mon Pasteur. Car ce peut être là une pensée de hérétique qui pourrait me valoir le bûcher ou, pire encore, un séjour à « sans-famille ».

  3. beka dit :

    Je trouve indécente, cette sorte d’habitude qui s’installe confortablement dans nos us et consistant, pour les membres d’une contrée, à remercier le Chef de l’Etat d’avoir intégré dans son équipe gouvernementale, un compatriote issu de leur terroir.
    Mais, diantre, ne s’agit-il pas d’un gouvernement de la République dont les membres représentent, non pas des clans ou des districts, encore moins des départements ou des provinces, mais toute la République réunie ? D’où vient-il qu’après une nomination d’un parent ou d’un proche parent dans un gouvernement, il faille adresser des remerciements à l’autorité qui a décidé d’emprunter les compétences de ce compatriote dans le dessein d’accomplir son propre programme politique ?
    C’est insensé et en même temps, une hérésie ! Que doivent ressentir les autres compatriotes qui n’ont aucun parent ou proche parent dans ce gouvernement ? Ils ont moins de mérites, moins de valeur que ces autres Gabonais ? Est-ce la raison pour laquelle certaines contrées demeurent toujours dans le sous-développement absolu ? Quoi qu’une telle nomination ne soit pas toujours synonyme d’essor économique – voire le contraire dans la réalité. Pourquoi ne pas se limiter à des réjouissances en famille, sans avoir à tenir des discours d’une portée républicaine ?
    Quoi qu’il en soit, on comprend mieux maintenant pourquoi les membres des gouvernements gabonais successifs, depuis kala-kala, ne semblent s’intéresser qu’aux problèmes de leurs villages, qu’à la promotion de leurs neveux, beaux-frères, et autres parents, au détriment de la compétence et du progrès tout court. Une telle pratique est assimilable à du clientélisme. Elle n’honore pas notre pays en ce début du vingt-et-unième siècle et semble justifier le retard du Gabon depuis des décennies… Il faut y remédier.

  4. Paul Bismuth dit :

    @ Beka

    Vous avez tout dit.

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