Entre retards de salaire et non-versement de leurs cotisations sociales, les agents d’Ayoba catering et TPSI du groupe Mémo ne savent plus à quel saint se vouer. Se disant marginalisés par leur employeur, ils crient à l’aide.

Des agents du groupe Mémo lors d’une grève. © GabonReview

 

Entre retards récurrents de salaire, non-versement des cotisations sociales, non-respect des cotisations de paiement des primes et bien plus, les agents d’Ayoba catering et TPSI du groupe Mémo disent broyer du noir depuis plusieurs années et le mouvement d’humeur mené il y a plusieurs mois, n’a rien changé. «Un an après, nous sommes toujours dans la même situation. L’entreprise s’est engagée à payer les salaires au plus tard le 5 de chaque mois, à compter de janvier 2024, mais rien n’a changé vu qu’elle paye toujours après deux ou trois mois» a déclaré un agent qui a requis l’anonymat tout en se plaignant d’une misère avec à la clé, des salaires de l’ordre 26 000, 50 000 et 120 000 francs CFA.

«Pour ce qui est de la seule prime que nous avons, les agents exécutants touchent 4 777 francs CFA de prime journalière. Il faut savoir qu’il y a des travailleurs quand ils vont sur site, s’ils font 10 ou 20 jours, multiplions ça par la prime pour voir ce qu’il gagne afin de nourrir sa famille. C’est misérable !», a déclaré le père de famille. S’il reconnaît que l’entreprise rencontre des difficultés financières, il croit savoir que «des mécanismes de suivi» existent et se plaint des licenciements qui dit-il, «ont grimpé à une vitesse incroyable, tout comme les menaces et les suspensions de salaire».

Les salaires de misère dont se plaignent les agents. © GabonReview

Salaires de misère, cotisations non reversées à la CNSS

S’il note que le président-directeur général Michel Essongué, tente de sortir les agents de cette situation, il souligne que l’inquiétude des agents est d’autant plus grande tant, leurs cotisations sociales ne sont pas reversées à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). «L’entreprise nous avait rassuré qu’elle allait respecter l’article 180 du Code du travail, mais rien n’a changé à ce jour. Ils prélèvent dans les bulletins de salaire, les cotisations sociales sans jamais les reverser», a-t-il fustigé.

Se sentant livrés à eux-mêmes, ces agents sollicitent l’arbitrage des plus hautes autorités, afin que leur dignité soit respectée. «À Port-Gentil, on ne respecte pas la dignité des travailleurs parce que certains chefs ayant des rapports étroits avec les barons de la province estiment qu’ils peuvent violer impunément le Code du travail. Que le ministère du Travail fasse son travail, car on se rend compte qu’il y a un système d’entretien de la précarité», a commenté l’agent, selon qui, une grève générale illimitée se prépare. Dans le collimateur de ces employés, Franck Moudouma, Greg Poncy et Michel Offredi.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire