Port-Gentil : Les déflatés de la CFG reviennent à la charge
13 après leur licenciement économique, les anciens employés de la CFG, devenue Cora Wood, n’ont pas fini de réclamer leurs indemnités. Après l’acompte de l’année dernière, 8 mois de salaires restent à payer pour lesquels ces personnes du 3è âge ont repris le sit-in qu’on croyait terminé.
On croyait ce dossier clos, lorsqu’en juin 2014 l’État avait procédé au paiement des droits des anciens employés de la Compagnie forestière du Gabon(CFG), devenue Cora Wood après sa privatisation en 2002. Loin s’en faut. On apprend aujourd’hui que le comité de privatisation n’a versé aux ayants droit que 10 des 18 mois de salaire prévus dans le protocole d’accord. Dire que ces licenciés économiques avaient dû attendre 12 ans avant d’obtenir, au forceps, ce premier paiement. C’est en effet après deux mois et une semaine de sit-in devant le gouvernorat de la province de l’Ogooué-Maritime, bravant les intempéries, que ces anciens employés, quasiment tous du 3e âge aujourd’hui, ont réussi à contraindre l’État à penser à eux.
«Nous avons reçu dix mois de salaire sur les dix-huit prévus, en juin 2014. Et le comité de privatisation a promis nous payer le reliquat en août 2014. Mais jusqu’ici rien n’est fait», confie l’un des responsables du collectif des ex-employés qui ont décidé de reconduire leur sit-in devant le gouvernorat dans la matinée du 15 janvier 2015. «Nous allons de nouveau élire domicile ici et ne partirons que lorsque nous aurons perçu la totalité des sommes que l’État nous doit. Nous ne mendions pas. Ce sont nos droits et on doit nous les payer. Il y en a parmi nous qui ont du mal à se nourrir, se loger ou se soigner. Beaucoup meurent dans des conditions insoutenables alors que l’État leur doit de l’argent. Trop c’est trop ! On doit nous payer maintenant», poursuit le même responsable.
700 agents avaient été licenciés lors de la privatisation de la Compagnie forestière du Gabon en 2002. Nombreux d’entre eux sont décédés, dans des conditions misérables, sans pour autant entrer en possession des sommes que l’État s’était engagé à leur verser.
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