Face à l’arrivée des pluies, le retard des travaux sur l’axe routier boulangerie Matanda-Marché Moukala, et sur le tronçon Izouwa-Camp Boireau dans le 4e arrondissement de Port-Gentil, inquiète les usagers de la route. L’entreprise Delors Services, en charge de l’exécution des travaux, est pointée du doigt pour son «incompétence».

L’entreprise Delors services peine a terminé les travaux des routes secondaires de Port-Gentil. © GabonReview

 

Lancés en avril dernier par le ministre des Affaires étrangères, Michel Régis Onanga Ndiaye, les travaux de réhabilitation des routes secondaires de la ville de Port-Gentil, avancent à pas de tortue. La première constatation s’est faite dans le 4e arrondissement de la capitale économique, plus exactement sur l’axe routier boulangerie Matanda-Marché Moukala allant du carrefour Izouwa au Camp Boireau.

Le projet impulsé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), fait face à d’importants défis dans son exécution. Six mois après son lancement, seulement près de 20% des travaux ont été réalisés par l’entrepreneur Alexis Delors, selon le Copil citoyen qui dénonce le retard des travaux à l’approche des pluies. «Là les pluies arrivent et nous savons tous comment ça se passe à Port-Gentil quand il pleut. C’est déplorable que jusqu’à ce jour les travaux piétinent encore. Le président de la République doit taper du poing sur la table», estime le coordonnateur provincial du Copil citoyen Man Daryl Mamboundou.

L’entreprise Delors services, ayant pris l’engagement, peine à faire avancer considérablement les travaux sur cette bretelle de près d’un kilomètre, en raison de problèmes d’organisation, de mobilisation des équipements et des matériaux nécessaires à la tâche. «Ici depuis que je suis né, ça fait 30 ans aujourd’hui, la route-là n’a jamais vu le jour malgré les hommes politiques milliardaires que le 4e arrondissement ait connus. Le CTRI lance les travaux, mais certains continuent avec les mêmes habitudes de copains et copines en ternissant l’image de Port-Gentil», dénonce le Copil citoyen.

Cette lenteur observée dans la réalisation des travaux de renforcement du tronçon routier, est également dénoncée par plusieurs automobilistes qui n’espèrent aucunement à la réalisation de cette route avant décembre prochain. «Nous dormons ici dans des lacs artificiels quand il pleut. Moi qui suis chauffeur, il m’est impossible de rentrer ici avec mon véhicule. D’ailleurs, aucune voiture ne s’autorise à venir ici. C’est une situation qu’on ne veut plus vivre, vraiment que les travaux terminent», supplie Guy Roger Moussavou.

© GabonReview

Les riverains expriment leur déception face à ces retards qui compromettent non seulement l’économie, mais aussi, le développement infrastructurel de cette parie de la capitale économique. «On n’a même pas le courage et l’envie d’aller au marché de Moukala tellement la route est impraticable. Or, beaucoup de familles vivent là, et cette route une fois terminée va favoriser la croissance économique de la ville», laisse entendre Marie Bibang.

Aux origines de cette paresse prononcée, le Copil citoyen énonce une pluralité de raisons qui sont quasiment les mêmes pour ce site, tout comme celui de l’axe routier boulangerie de l’aéroport-Antenne Massuku, dans le 1er arrondissement de la cité pétrolière : faible mobilisation en matériel, absence de certains personnels d’encadrement, etc. Il est primordial que ce projet soit mené à terme car il permettrait non seulement un développement accru, grâce aux échanges commerciaux de bananes, facilité avec les villes voisines d’Omboué et Ndoungou. Il renforcerait considérablement la sécurité alimentaire, et participerait à l’économie du marché Paul Moukala longtemps laissé pour compte.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire