Port-Gentil : L’enfer des riverains de la décharge publique

Les populations vivant à proximité de la décharge publique de Port-Gentil broient du noir depuis plusieurs années. Entre les odeurs nauséabondes et les nuages de fumée provenant de l’incinération des ordures, elles vivent un véritable enfer.

Les populations vivant à proximité de la décharge publique de Port-Gentil suffoquent et risquent des maladies en lien avec l’insalubrité de l’environnement (affections cardio-vasculaires, cancers et pathologies respiratoires). © Gabonreview

Promis par le maire depuis un an, le démantèlement de la décharge publique de Port-Gentil se fait toujours attendre. Arrivé à saturation, ce dépotoir situé dans le quatrième arrondissement de la ville, est un véritable calvaire pour les populations environnantes. Entre les odeurs nauséabondes et les nuages de fumée provenant de l’incinération des ordures, les populations habitant à proximité de la décharge sont aux abois.

«Ici on ne sait plus comment vivre, nous populations avoisinantes de la décharge publique de Port-Gentil. De jour comme de nuit, GPS (Gabon propre service, ndlr) procède au brulis, on est des victimes de la fumée qui sort de là. Des odeurs toxiques qui émanent de là sont insupportables, invivables. Chaque toit a un malade qui souffre de problèmes respiratoires», témoigne un riverain, Gabriel O.

A ces difficultés s’ajoutent d’autres tout aussi désagréables. «On tue les serpents ici chaque jour que Dieu fait. Des pythons longs de trois à quatre mètres, ainsi que des varans. On a peur, on ne dort plus. Et puis, tous les bandits sont ici derrière la décharge. Ils ont même construit des bicoques dans la décharge et ils nous braquent quand ils veulent. Ils vendent et consomment de la drogue au calme», ajoute Ida M.

Lors de son premier conseil municipal, Gabriel Tchango, maire de Port-Gentil, avait pris la ferme résolution de démanteler la décharge publique de la ville et trouver un autre site loin des populations. «La municipalité de Port-Gentil est à pied d’œuvre sur cet épineux problème. Il sera résolu !», avait-il déclaré. Les populations sont toujours dans l’attente, avec les dangers et désagréments que cela implique.