La réappropriation de l’économie nationale par les Gabonais, c’est l’objectif que s’est fixé le Réseau national des entrepreneurs gabonais (Reneg) qui a organisé, le samedi 14 octobre dernier à Port-Gentil, des assises avec des hommes d’affaires locaux.

Le président des assises accompagné des deux vice-présidents. © Gabonreview

 

Les hommes d’affaires de la ville de Port-Gentil, réunis au sein du Réseau national des entrepreneurs Gabon (Reneg) ont échangé, le 14 octobre dernier, sur la réappropriation de l’économie nationale par les Gabonais. Avec un taux de participation de près de 96%, cette rencontre avait pour but de susciter de l’espoir dans la création d’entreprises, et la réappropriation de l’économie nationale.

«Nous devons nous armer de combativité et de créativité. Il ne s’agit pas de créer un mouvement et que demain, il n’y ait pas de résultats. Nous avons des objectifs à atteindre à court, moyen et long terme. D’ici à cinq ans, nous pouvons avoir 50% du tissu économique pour les PME, PMI et les TPE. Nous devons le faire ensemble et réussir ensemble», estime le président des assises Arnaud Ebe Ongone.

Au cours des échanges, au total sept sous-thèmes ont été débattus en ateliers par les entrepreneurs gabonais, parmi lesquels, les aspects administratifs et juridiques relatifs aux PME/PMI, l’accès aux marchés publics et privés par les PME/PMI gabonaises, l’accès aux financements des PME/PMI et problématique des frais financiers. On notait également comme autres sous-thèmes douane, fiscalité et parafiscalité en rapport avec les PME/PMI, concurrence déloyale et secteur informel face aux PME/PMI gabonaises, secteurs d’activités exclusifs aux PME/PMI gabonaises et enfin organisation et performances internes des PME/PMI gabonaises.

Une vue des participants (entrepreneurs gabonais) aux assises. © Gabonreview

En ateliers, il était question pour les panélistes de faire ressortir quelques manquements, ralentissant la promotion de l’entrepreneuriat gabonaise tels que, l’absence de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI) dans l’accompagnement et d’encadrement des promoteurs nationaux, le manque de financement par les banques locales lié à l’absence de garantie financière et matérielle exigée par les PME et PMI, l’absence d’une entité d’investissement, l’insuffisance de l’accompagnement par les structures financières étatiques dédiées à cet effet. On note également la difficulté d’obtention de crédits, les difficultés liées à l’embauche des ressources qualifiées etc.

«On avait une banque à l’époque très importante qui était la BGD et aussi Okumé capital. Aujourd’hui, nous voulons la reconduction de toutes les structures bancaires, afin qu’elles s’impliquent à nous aider dans le bon fonctionnement des PME et PMI», suggère le rapporteur Didier Angué.

De ces discussions, plusieurs recommandations ont été faites afin d’améliorer le cadre des affaires au Gabon. Il s’agit, entre autres, de la mise en place par l’ANPI d’un service dédié aux conseils en investissements avant et après la délivrance des fiches circuits, la révision complète de la procédure relative à l’obtention de l’agrément par les PME, une garantie par l’État d’une assurance financière annuelle de 20 milliards de FCFA auprès des banques locales pour favoriser l’entrepreneuriat, l’annulation des frais et taxes liés au retrait d’espèces imposés au guichet des banques, l’attribution aux nationaux de la gestion des carrières (sable, latérite et gravier) et bien d’autres.

Ce réseau national des entrepreneurs gabonais qui est dans une phase initiale, entend aller solliciter les mesures d’accompagnement avant de faire un travail de fond, visant à faire évoluer la loi sur la sous-traitance dans l’optique de promouvoir l’entrepreneuriat au Gabon. Aussi, les participants souhaitent que soient limités à 60% les volumes financiers engagés pour la sous-traitance.

 
GR
 

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