C’est pour professionnaliser l’agriculture dans le district de Ndougou que les ressortissants de cette partie de l’Ogooué-Maritime se sont regroupés autour de l’association «Ndougou ma terre». Le 30 novembre, lors d’une assemblée générale, ils ont débattu des nombreux problèmes qui minent leur secteur d’activité, notamment dans la culture de la banane.

Les coopératives agricoles et les agriculteurs affiliés à l’ONG «Ndougou ma terre». © GabonReview.

 

La salle des réunions du Conseil départemental de Bendjé a accueilli le samedi 30 novembre, l’assemblée générale de la coopérative agricole «Ndougou ma terre». Cette rencontre a réuni producteurs, agriculteurs et éleveurs, permettant de dresser un état des lieux global et de définir les actions nécessaires à la professionnalisation de l’agriculture dans le district de Ndougou.

«Il s’agit de clarifier les principaux points relatifs à la coopérative agricole, d’expliquer le bien-fondé de l’association et ses mécanismes de fonctionnement. Ensuite, nous passerons à la structuration de l’ONG agricole», a précisé Dietrich Moussavou Nguimbi, coordonnateur du projet.

Dans un discours structuré, ce dernier a rappelé à l’assistance les fondamentaux des métiers de la terre, insistant sur l’importance de rassembler et de fédérer les efforts pour promouvoir et développer l’agriculture dans cette région, qualifiée de « grenier » de la province de l’Ogooué-Maritime.

Lors de cette assemblée générale, la coopérative « Ndougou ma terre » a également présenté ses ambitions en matière de projets sociaux, économiques, éducatifs, d’assistance sociale et sanitaires. Ces projets seront affinés lors des prochaines rencontres, dans le cadre des programmes de développement communautaire. Cependant, le district, malgré son rôle crucial dans la culture de la banane à grande échelle et le développement du tourisme, fait face à d’énormes défis, notamment l’état de délabrement avancé de ses routes.

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En effet, l’axe routier Omboué-Ndougou, long d’environ 97 km, n’a toujours pas été finalisé. Cette situation constitue un frein majeur au développement local. Les cultivateurs et producteurs attendent des solutions de la part du gouvernement, tout en espérant un soutien des entreprises pétrolières présentes dans la région, notamment Perenco Oil & Gas Gabon.

«Ce projet est sur la table du gouvernement. Nous comptons nous greffer aux initiatives de développement communautaire des entreprises pétrolières implantées à Ndougou. Mais il est urgent que le gouvernement accélère la construction de cette route», a déclaré Dietrich Moussavou Nguimbi.

L’association « Ndougou ma terre » est née de la vision de Jordan Mougala, qui, constatant le manque de visibilité de son district, a créé une page Facebook pour relayer les informations relatives à la localité. À travers cette plateforme, il a rassemblé les habitants de Ndougou autour d’échanges sur des projets de développement communautaire.

La coopérative ambitionne également de former des éleveurs, des agriculteurs et bien d’autres acteurs pour professionnaliser les cultures développées dans le district. L’objectif est de générer des activités connexes, créatrices de richesses et d’emplois pour les jeunes. À terme, « Ndougou ma terre » souhaite produire des biens « Made in Gabon » susceptibles d’être commercialisés dans la sous-région.

«Notre objectif est de professionnaliser l’agriculture à Ndougou. Notre coopérative s’efforcera de valoriser nos cultures pour ne pas nous limiter à la vente de bananes à l’état primaire», a souligné le coordonnateur. Et d’ajouter : «Il serait inconcevable que des projets agricoles voient le jour, que les machines agricoles récemment acquises arrivent dans l’Ogooué-Maritime, mais que Ndougou ne soit pas pris en compte».

 
GR
 

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