Les anciens employés de la radiotélévision privée Top Bendjé ont entamé, lundi 10 juin, un mouvement de grève pour réclamer à Me Séraphin Ndaot Rembongo, promoteur du média et accessoirement ancien président du Conseil national de la démocratie (CND), le paiement de leurs droits. Ils revendiquent à travers un concert de casserole et envisagent «sérieusement» le sacrifice suprême si la situation n’évolue pas. 

Quelques ex-agents de Top Bendjé posant devant la station à Port-Gentil. © GabonReview

 

Remontés contre Me Séraphin Ndaot Rembongo, homme politique, homme d’affaires gabonais et promoteur de la radiotélévision privée Top Bendjé, les ex-agents jadis en service dans ce média sont montés au créneau, le 10 juin dernier. Trois ans après la fermeture de ce média privé sans préavis, ils ont lancé un concert de casseroles pour réclamer le paiement de leurs droits sociaux et les cotisations sociales. 

Si durant trois ans ces pères et mères de famille ont broyé du noir, c’est tout simplement parce qu’aucune conciliation véritable n’a toujours pas été trouvée. Les arrangements faits à l’amiable n’ont été, selon les concernés, que «plaisanteries et des décisions restées sans fondements juridiques et administratifs». Toute chose les amenant à dénoncer ce qu’ils considèrent comme «laxisme» de la part de l’homme d’affaires, dans ce dossier. 

«Voilà trois ans que nous réclamons nos droits. Doit-on appeler le CTRI -Comité pour la transition et la restauration des institutions, NDLR- pour qu’un homme de droit puisse respecter la loi vis-à-vis de ses anciens employés ?» s’est questionné l’ex-rédactrice en chef de Top Bendjé, Susie Imandza Migueli. 

Elle regrette le fait que leur ancien employeur n’ait pas pu leur délivrer, ne serait-ce qu’un Certificat de travail, poussant le comble jusqu’à laisser quelques fois entendre qu’ils ont déjà été payés.  «On a des enfants à l’école, des loyers à payer, notre santé et nourriture à assurer», a rappelé l’ancien red-chef  qui demande encore si Ndaot Rembongo veut qu’ils s’immolent en signe de protestation.

Des animateurs aux chroniqueurs en passant par les responsables régies radio et télé, de la dame de ménage aux chauffeurs, aucun employé n’avait un contrat de travail ou un quelconque document administratif allant dans ce sens, depuis la création de cette chaîne privée. 

«Nous demandons à Me Ndaot de faire un minimum d’efforts. Parce qu’à l’inspection du travail et au Tribunal, personne ne se présente», a déploré la porte-parole. 

À ce qu’il semble, ce média privé appartenant à la famille Ndaot cumule des années d’impôts impayés, de même que des cotisations sociales auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). La ministre de la Communication est interpellée et sollicitée pour trouver le juste milieu sur ce dossier qui pourrait, si rien n’est fait, enregistrer des drames.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. evariste dit :

    Ne faites pas ça ooooh, la Seeg là-bas n’aura pas l’eau pour vous éteindre !!!

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