À Port-Gentil, plusieurs anciens conseillers réunis en collectif réclament à la maire le paiement de leurs droits légaux. Collaborateurs de l’ancien maire Gabriel Tchango et maires d’arrondissements de cette commune, leur réclamation porte sur la mandature 2018-2023.

Le collectif des anciens conseillers lors d’une rencontre explicative avec le délégué spécial Pierre Rizogo Rousselot. © GabonReview

 

Ils sont en colère et veulent le paiement intégral de leurs droits légaux. Conseillers de l’ancien maire central de Port-Gentil, Gabriel Tchango, et des maires des arrondissements de la commune de Port-Gentil, ils se sont réunis en collectif pour dénoncer la marginalisation dont ils se disent victimes. Mais surtout, ce qu’ils qualifient de manigance de la mairie de Port-Gentil à travers son directeur des finances, qui refuserait de régler le paiement de leurs indemnités de services rendus. «À ce stade nous voulons comprendre pourquoi le SG et le directeur des finances n’avaient pas expliqué au délégué spécial dès son arrivée, le fond de notre dossier», a fait savoir un membre du collectif.

«Durant le mandat précédent, ils avaient procédé au paiement des soldes de tout compte des membres des cabinets des maires de cette mandature à cette période», a-t-il ajouté. Plus d’une vingtaine, ils disent avoir plus que jamais, besoin de cet argent. Deux d’entre eux ont été victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) à deux reprises et plusieurs d’entre eux ont été chassés des maisons pour impayés de loyer avec à la clé, des enfants non scolarisés faute de moyens. «Nous imputons ces huit premiers mois de retard, aux dysfonctionnements et au management approximatif de l’administration municipale, au Secrétaire général et certains de ses directeurs», ont fait savoir les membres du collectif.

À en croire le collectif, l’hôtel de ville de Port-Gentil a toujours payé les indemnités de services rendus de ses anciens conseillers à la fin de chaque mandat. Seulement pour ceux de la mandature d’avant le coup d’État, seul le directeur de cabinet aurait réussi à entrer en possession de ses droits légaux. Lors d’une réunion, le délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Port-Gentil, le général Pierre Rizogo Rousselot, aurait promis au collectif le paiement imminent de leurs revendications. Mais, personne ne sait exactement où se trouvent les mandats liés au paiement. Selon le collectif, «une partie des mandats de paiement aurait été déposée au Trésor public».

«Tandis que le reste serait bloqué à la mairie principalement au bureau du directeur des finances sous prétexte d’une ligne budgétaire épuisée», ajoute le collectif. Pourtant, en octobre lors d’une rencontre entre les anciens conseillers et le délégué spécial adjoint 1, Marie Stéphanie Inguiessi, les deux parties avaient convenu d’un mode de calcul des droits légaux et des fiches avaient été distribuées à cet effet. Elles avaient également convenu d’une marge d’une semaine pour tout recours. Or, rien n’a bougé. Se disant marginalisés depuis un an, ils lancent un appel au président de la transition et invitent le tribunal administratif à régler ce litige. Soit, une ardoise de 80 millions de francs CFA à éponger par la mairie de Libreville.

 
GR
 

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