Victimes d’une panne du moteur de leur embarcation, Koumba Moundziehou, Arnaud François Boutamba et Souamy Wadely Kenneth ont dû gérer les provisions à bord, soit : 9 baguettes de pain, 9 boîtes de sardines et 7,5 litres d’eau minérale.

Les trois pêcheurs après avoir été secourus. © GabonReview

 

C’est une partie de pêche dont ils se souviendront longtemps, d’autant plus que celle-ci n’a finalement pas eu lieu. Pour cause, 30 minutes seulement après leur départ des côtes de Port-Gentil pour la zone d’Apari dans le département de l’Ogooué, le moteur de leur pirogue baptisé «Likigaï» a eu une avarie. «C’était un problème de bougie», précise Wadely Kenneth Souamy aux journalistes, dont nos confrères de L’union.

Partis pour une partie de pêche prévue durer toute la journée du samedi 27 juillet dernier, Kenneth et ses compagnons, Koumba Moundziehou, propriétaire de la pirogue, et Arnaud François Boutamba, ont fini par passer sept jours sur l’eau avant d’être secourus, vendredi 2 août à 9 heures, par des membres de l’équipage du Dolphins Express, propriété de la compagnie de navigation maritime NGV. Comment ont-ils vécu tout ce temps ? L’un des trois miraculés raconte :

Les trois pêcheurs à bord de leur pirogue dont le moteur a lâché. © D.R.

«Nous avons décidé de nous maintenir là (NDLR, à l’endroit où la panne est survenue) jusqu’à ce qu’un bateau nous aperçoive». Seulement, au bout de trois jours, le bateau a commencé à effectuer de petits déplacements à cause de la puissance des vagues. L’autre inquiétude résidait dans la capacité des trois pêcheurs à dompter la faim et la soif si leur séjour devait durer sur l’eau. D’autant plus qu’à bord, ils ne disposaient que de 9 baguettes de pain, 9 boîtes de sardines et de 5 bouteilles d’eau minérale de 1,5 litre chacune. Ce qui était déjà une bonne précaution alors qu’ils n’avaient prévu qu’une journée de pêche,voire deux au plus.

«Nous avons dû nous limiter à consommer, chacun, par jour, un crouton de pain et 2 à 3 gorgées d’eau pour rester au moins hydratés. Avec de la nourriture, nous aurions pu tenir. Ce qui comptait le plus pour nous, c’était de l’eau. Et je pense qu’on n’aurait pas pu tenir longtemps si nous n’avions plus d’eau. Nous nous sommes donc évertués à conserver une bonne partie d’eau tout le temps», raconte Kenneth.

Les trois pêcheurs ont aussitôt été pris en charge médicalement après leur retour à Port-Gentil à 18 heures.

 
GR
 

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