Débuté le 5 août avec l’ouverture des conférences budgétaires, le processus d’élaboration du Projet de loi de finances (PLF) 2022 devrait se poursuivre avec une phase technique pour le chiffrage exact des financements attendus. Mais déjà, lors de la clôture de cet exercice, le ministre du Budget et des comptes publics a annoncé que le budget prévisionnel sera en baisse. D’aucuns parlent d’une baisse de l’ordre de 357 milliards de FCFA.

Sosthène Ossoungou Ndibangoye lors de la clôture des conférences budgétaires. © D.R.

 

Démarrées le 5 août, les conférences budgétaires ont pris fin le 24 août au ministère du Budget. Bien qu’orienté cette année vers la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), cet exercice s’est fondé sur le cadrage des ressources ; l’expression des besoins des administrations en tenant compte des Rapports annuels de performance (RAP) de l’année précédente, des économies structurelles dégagées lors des conférences économies structurelles et des éléments de cadrage précédemment communiqués, ainsi que la revue des projets d’investissement.

Les conférences budgétaires ont pris fin le 24 août au ministère du Budget. © D.R.

«Nous avons eu environ 10 jours d’échange avec les ministres sectoriels», a déclaré le ministre du Budget et des Comptes publics qui présidait ces conférences. «Nous avons regardé les problèmes des ressources, les problèmes des emplois», a poursuivi Sosthène Ossoungou Ndibangoye selon qui, il s’est agi de regarder les dépenses stratégiques, relatives aux investissements dans le secteur de l’Education, de la Santé, des Travaux publics. «Les techniciens vont poursuivre l’étude. Là nous avons une vision stratégique des ministres» a-t-il informé, évoquant une phase plus technique qui devrait permettre le chiffrage exact du PLF 2022. «Cela donnera lieu au montage de la première mouture de la loi de finances 2022», a-t-il soutenu.

Ce budget prévisionnel devrait afficher, selon certaines indiscrétions, une baisse de 357 milliards de francs CFA par rapport à l’année écoulée. Si Sosthène Ossoungou Ndibangoye n’a pas appuyé ces chiffres, en attendant les résultats de la phase technique, il a tout de même confirmé cette baisse en la justifiant. «Nous projetons des ressources en baisse parce que nous voulons réduire nos dépenses de financement de l’extérieur», a-t-il fait savoir. «C’est-à-dire, nous voulons réduire l’endettement. C’est aussi un objectif du PAT. Donc il y a un cadre qui a déjà été tracé et qui prévoit la montée en charge des ressources intérieures et la réduction progressive du niveau d’endettement» a-t-il poursuivi, soulignant qu’«il s’agit d’avoir la dette qui finance les dépenses d’avenir avec l’Education, les infrastructures sanitaires et sociales».

 
GR
 

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