Dans les eaux territoriales gabonaises, la nuit du vendredi 31 janvier a été marquée par un acte de piraterie audacieux contre le chalutier Amerger 7. Trois membres d’équipage, de nationalité sénégalaise, ont été enlevés lors de cette attaque survenue à 21 heures, malgré les récents investissements du gouvernement de transition dans la sécurité maritime. L’incident remet en question l’efficacité du dispositif de surveillance des zones sensibles du littoral gabonais.

Cette attaque ne met-elle pas, une fois de plus, en exergue la porosité des frontières gabonaises ? (Image à titre illustratif) © D.R.

 

Un acte de piraterie maritime s’est produit vendredi 31 janvier 2025 dans les eaux territoriales gabonaises, remettant à jour la persistance des menaces sécuritaires dans le golfe de Guinée. Le chalutier Amerger 7, appartenant à la société Amerger, a été pris pour cible par des assaillants alors qu’il était en pleine activité de pêche.

Selon une source digne de foi et haut placée au ministère gabonais de la Mer, l’attaque s’est déroulée vers 21 heures, lorsque des pirates sont parvenus à monter à bord du navire. Les assaillants ont procédé à l’enlèvement de trois membres d’équipage de nationalité sénégalaise : le capitaine, le mécanicien et un matelot.

La Marine nationale gabonaise a réagi promptement à l’incident, mobilisant deux patrouilleurs stationnés au port Môle de Libreville. L’un d’entre eux a été appareillé immédiatement et déployé pour entreprendre des opérations de recherche, tandis que le chalutier concerné, Amerger 7, a été escorté vers son port d’attache à Port-Gentil.

Cette attaque amène à des questions déterminantes sur l’efficacité du dispositif sécuritaire maritime au Gabon, et ce malgré les récents efforts de modernisation entrepris par le gouvernement de transition gabonais. En effet, la présidence a doté plusieurs corps de sécurité, notamment la Garde républicaine (GR), la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI) et la Marine nationale, d’embarcations rapides destinées à renforcer la surveillance des zones maritimes sensibles.

L’incident rappelle en tout cas la vulnérabilité persistante de certaines zones stratégiques, comme l’estuaire du Komo et la baie de la Mondah, malgré ces investissements en équipements. La question de l’efficacité des patrouilles dans ces zones considérées comme particulièrement exposées aux actes de piraterie se pose avec acuité.

Cette attaque s’inscrit dans un contexte régional plus large, où la piraterie maritime dans le golfe de Guinée demeure une préoccupation majeure pour les États côtiers et les acteurs du secteur maritime. Elle démontre à nouveau l’importance d’une coordination renforcée entre les différentes forces de sécurité et la nécessité d’une stratégie maritime intégrée pour protéger efficacement les navires opérant dans les eaux territoriales gabonaises.

Selon les sources proches de l’affaire, les recherches se poursuivent pour retrouver les trois marins enlevés, tandis que les autorités gabonaises n’ont pas encore communiqué sur l’identité des assaillants ou leurs potentielles revendications.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. […] les informations du Gabon Review, les trois personnes enlevées seraient sénégalaises, et les recherches se poursuivent pour […]

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