Dans une interview parue le 6 août 2012 dans l’hebdomadaire L’Eveil National, le Pr Pierre André Kombila Koumba, président du Rassemblement national des bucherons (RNB), a décliné son point de vue sur la «crise qui fait couler beaucoup d’encre en ce moment au Gabon» et l’opportunité d’une conférence nationale.
Gabonreview.com - Le Pr Pierre André Kombila Koumba, président du Rassemblement national des bucherons (RNB) - Jean Pierre Rougou 
Le Pr Pierre André Kombila Koumba, président du Rassemblement national des bucherons (RNB), parti de l’opposition membre de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), s’est prononcé sur l’actualité du Gabon.
Appelé à donner sa définition du mot «crise», l’ancien chef du service cardiologie du Centre hospitalier de Libreville (CHL), Pierre André Kombila, sans doute influencé par sa longue expérience d’homme à la blouse blanche n’est pas allé par quatre chemins : «En fait si on considère la crise comme un fait social déstabilisant la société au même titre que la maladie qui déstabilise l’organisme vivant, la crise peut revêtir deux modes d’expression : l’expression aigüe et l’expression chronique». Pour l’ancien ministre de la Santé publique, «en général, les pouvoirs dictatoriaux ou illégitimes refusent toujours d’admettre les crises chroniques, d’autant plus qu’ils en sont souvent les auteurs». La crise, selon lui, est donc un événement qui peut produire un déséquilibre, des souffrances et des contradictions ou des incertitudes. A ce niveau, indique le président du RNB, elle peut produire des explosions de violence et/ou des révoltes.
Pour étayer sa notion des équilibres rompus, le Pr Pierre André Kombila interroge : «regardez, la présence de tant d’étrangers dans les domaines de souveraineté nationale, n’est-ce pas là une forte et violente rupture d’équilibre ? Le manque permanent de transparence électorale, la confiscation du pouvoir et des biens qui devraient revenir à tous par une famille, n’est-ce pas là une rupture d’équilibre ?». L’universitaire complète son tableau en dénonçant les détournements de deniers publics, l’enrichissement illicite, l’absence de nationaux dans le tissu économique. Toutes choses qui l’amènent à affirmer que «notre pays… souffre d’une crise chronique depuis, disons-le, la naissance de notre jeune État, c’est-à-dire 1960 (…) Et cette crise a connu, comme chez le malade, des périodes aigües, 1964, 1990, 1994 et 2009, vite éteintes comme dans certaines épidémies».
Amené à se prononcer sur le débat actuel autour de l’organisation d’une conférence nationale au Gabon, Pierre André Kombila relève qu’«une analyse correcte des situations engendrées nous permet de conclure, que ce soit au Gabon ou ailleurs en Afrique, Afrique du sud exceptée, que ces grandes messes n’ont pas permis de régler nos problèmes récurrents et bien moins encore favoriser l’instauration de la démocratie, partant de l’alternance politique».
«Au Gabon, les recommandations de la Conférence nationale ont été balayées d’un revers de main, ramenant la Constitution de 1991 à celle du parti unique avec un mandat présidentiel à vie. Il en fut de même pour les accords de Paris dont l’élément le plus positif, la loi électorale, fut réduit progressivement à une machine à faire gagner le PDG, par son appropriation de la liste électorale», a rappelé le président du RNB pour soutenir son idée.
Et pour conclure, Pierre André Kombila Koumba a indiqué que le «problème n’est pas tant une rencontre avec le pouvoir, ni un quelconque gouvernement d’union. Mais une opposition ancrée dans le peuple et disposée à ce que ça change et maintenant. Car le pays est comme pris en otage, sans plus de souveraineté

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Yan dit :

    A ton avis, à part reconnaitre qu’il y’a effectivement une crise, tu rejetes l’idée d’une conférence nationale parce que, les précédentes n’ont rien donné. Mais Pr, tu oublies qu’en Décembre 2011, afin de sauver votre peau vis-à-vis du pouvoir bongo-pdg, vous membres de l’ACR êtes partis aux élections et dont vous avez grandement été battus, au grand desarroi de vos (soi disant) collègues opposant de l’UN et du peuple qui avait adhéré à PAS DE BIOMETRIE PAS D’ELECTION. Vraiment !!??

  2. Mangondo dit :

    Non seulement il a peur de dire qu’il faut une conférence nationale, mais il n’est plus crédible c’est une génération complice de la monarchie gabonaise.
    il souhaite une opposition ancrée qui accompagne cette famille qui pille ce pays.
    demain vous allez entendre qu’il a dit oui à l’émergence à 2 balles!

  3. MoineMouwandzila dit :

    GABONREVIEW:  » La crise, selon lui, est donc un événement qui peut produire un déséquilibre, des souffrances et des contradictions ou des incertitudes  »
    je m’inscrit en faux dans cette conclusion, la crise n’est pas un evenement qui peut…
    La crise, par contre est la consequence d’un evenement.c est a dire la consequence de la mise en contact avec un facteur perturbateur. le facteur n’est pas la maladie. une tornade peut creer une crise sociale mais une tornade est un evenement, et non une crise sociale.
    en conclusion, une crise c est l’Etat dans lequel se retrouve quelque chose apres avoir sucombé a un probleme clairement defini.
    Alors tout ce que votre article enumere ne sont que des facteurs plus ou moins destabilisteurs certe, mais n’ayant jamais rien causé dans ce pays. Donc:
    LE GABON N’EST PAS EN CRISE PARCEQUE SONT ETAT EST LE MEME DEPUIS 1990.
    N’en deplaisent a ceux qui prechent pour faire croir le conteraire.

    • Maixent Boukoubi dit :

      @MoneMonndzila. Une crise peut-elle être chronique ? Vious dites « SONT et non son état est le même depuis 1990 ». ESt-ce pour cela qu’il ne faut pas évoluer ? Etes-vous fier de faire du surplace ? Quelle que ce soit la définition que vous donnerez de la crise, ce pays est malade. malde des gens comme vous. Malade de ses prétendus dirigeants. Malade de ses « institutions ». malde de « son armée ». Malde des élections truquées. Vous dites ce que vous voulez, vous pérorez, niez la vérité, criez sur tous les toits, psalmodiez le catéchisme bongoïste mais la réalité est là, implacbale : jamais électioon n’a été transparente au Gabon. Donc, les prétendus dirigeants ne représentent en fait qu’eux-mêmes. Or, il prétendent représenter le peuple. Donc, il ya crise de légitimité et partant crise polito-institutionnelle. CQFD.. Et ça, même Ali Bongo le sait….

  4. azerty dit :

    @Maixent Boukoubi vous etes comme ces gars qui passent leur temps sur la toile à attendre des reactions à l’encontre du gouvernement actuel et son president,et quand un individu ne partage pas le même point de vue que vous c’est la catastrophe!!!c’est symptomatique du fait que la population est orientée vers des sujets imposés.c’est à dire que le peuple ne reflechit plus mais on lui dicte la reflection.Tous le monde n’est pas amnesique comme une partie de la population surtout nos frères qui pensent que le pouvoir et les institutions qui le caracterise leur revient de plein droit.C’est faire fausse route car toute la population ne peut pas reflechir et penser de la même manière si non c’est la pensée unique.Donc souffrez de voir d’autres commentaires que ceux qui fatiguent les gabonais à longueur de journée:ali à fait ce ci,accrombessi par là….et on passe devant l’essentiel.Pour revenir sur les declarations de kombila elle sont claires et je la partage sur le fait qu’une conference bis ne servira à rien.Si c’est retablir seulement tv+,les fonctionnaires qui ont commis des actes repreansibles et les etudiants qui sont les parents de ces même gars non!!!!!et on ne veut pas de mba obame dans les institutios ou gouvernement,car il à torpillé et spollié le Gabon tous comme les autres.Les cas sont nombreux de sa democratie car avec lui les essangui,gregory ngwa,ne sont pas allé en prison et il n’a pas fait jean robert Menie à la gare routière.Ne soyons pas amnesiques!!ou peu reflechis.

  5. sinotables dit :

    J’ai aimé cette réaction, sauf qu’elle brille quelque peu par son expression ouverte de xénophobie. Le président Kombila Koumba est remonté de la présence des étrangers dans les sphères de souveraineté, et du fait aussi que l’économie soit aux mains d’étrangers. C’est pas bien pour quelqu’un qui se bat pour jouer les premiers rôle dans une État, parce que nous autres qui sommes dans la basse- cour ne trouvons pas inconvénients que des étrangers, s’ils ont quelques choses de positif à apporter à la construction de notre pays soient écarté du fait de leur origine. Sinotables.com, au service des causes nobles.

  6. Geneviève Medouang dit :

    il est certain que pour quelqu’un qui veuille diriger les Gabonais, le Pr Kombila doit se garder de penser comme il le fait des ETRANGERS. Tout le monde sait qu’il y a des étrangers au Gabon. Ce sont eux qui tiennent notre système éducatif. Là personne ne voit à redire. j’ai été formé à Val-Marie de Mouila. ce sont les étrangers qui nous formaient et c’est partout au Gabon comme ça. Aujourd’hui, parce que quelques-uns ont grimper d’échelon, on trouve qu’ils ont gagner le pays.
    Non, travaillons davantage pour prouver que nous ne sommes pas nuls.
    Maintenant pour revenir à la politique, je pense que le Pr Kombila n’est pas très clean. On connait ses volte-faces. Donc, en terme de crédibilité, franchement son propos même si c’est régulier, laisse à penser qu’il essaie de se trouver une place au soleil.
    En outre, je peux dire que l’article de GABONREVIEW n’est que le résumé de l’entretien intégral. Cherchez donc à lire l’original et vous comprendre la clarté de son propos.

  7. Yves dit :

    Pour moi c’est clair, cette définition est empreinte d’équilibrisme en ce sens qu’il y a en pour tout le monde. En homme intelligent, Kombila sachant que tous les gabonais s’accordent sur la permanence d’une crise dans le pays, se range naturellement du côté de la majorité de l’opinion. Mais à contrario, quand il faut énumérer les portes de sortie de cette crise, notre cardiologue se débine en disant que les grandes messes n’ont rien produites, tout en se gardant de donner sa solution. Néanmoins, il termine en disant qu’il faille que l’opposition soit ancrée dans le peuple. L’ironie étant bien sûr que « l’opposition » de Kombila n’est plus ancrée dans le peuple depuis mi les années 90, quand Mba-Abessole et lui ont sabordé le RNB. Mais bon ceux qui aiment les gourous trouveront l’interview pertinente.

  8. kevazingo garnett dit :

    En effet,il ne suffit ps de faire de bonnes anlyses ou de reconnaitre le problème.L’important c’est de trvé solutions.Monsieur Kombila,vs ets un leader vous proposer quoi? LS autres disent C.N.S et vous?

  9. Pr. Pierre André Kombila dit :

    AYan et à Mangondo:Une conférence nationale aujourd’hui sera sous la direction des membres du PDG et n’apportera rien à ceux qui veulent le changement. Il ne faut pas rêver, les conditions d’une conférence nationale souveraine ne sont pas réunis au Gabon. Je ne cesse de le répéter aux assises où vous n’êtes pas, il faut les créer ces conditions. Quand à ceux qui pensent que je développe des idées de xénophobie, je voudrais les rassurer et dire que telle n’est pas mon intention.Je suis un universaliste et à ce titre je considère que le gabonais a aussi le droit de participer à tout ce qui valorise l’Homme. En même temps je veux aussi attirer votre attention et celle des décideurs potentiels sur les dangers que représente la main mise des expatriés sur tout le tissu économique d’un pays quel qu’il soit,je dis bien tout le tissu économique. Et il est surprenant que Geneviève Medouang ne s’inquiète pas de la fragilité d’un système éducatif laissé aux étrangers. Lisez l’histoire des pays comme la Malaisie ou même, près de nous le Sénégal et vous verrez comment ces pays ont réglé ce type de problème sans inquiéter outre mesure les ressortissants étrangers travaillant chez eux. Ils ont simplement favorisé l’émergence d’une classes d’Homme d’affaires et des enseignants de niveau universel.

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