Si les autorités ont récemment adopté une hausse de 331,4 milliards de francs CFA sur le budget initial de l’État en 2024, c’est que les hypothèses des analystes sont plutôt optimistes, tablant notamment sur une progression de la production et de la vente des matières premières phares du pays.

Le Gabon table sur une production pétrolière en progression de 3,4% à 11,4 millions de tonnes métriques en 2024 contre 11 millions de tonnes prévues initialement. © D.R.

 

De 4 162 milliards de FCFA lors de son adoption par le Parlement en décembre 2023, le budget de l’État en 2024 est passé à 4 493,4 milliards FCFA dans le projet de Loi de finances rectificative adopté lors du Conseil des ministres du 31 août dernier. Cette augmentation de 331,4 milliards, les autorités la justifient par les hypothèses plutôt optimistes des spécialistes du domaine. Ceux-ci prédisent notamment une production pétrolière en progression de 3,4% à 11,4 millions de tonnes métriques en 2024 contre 11 millions de tonnes prévues initialement, ainsi qu’une amélioration du prix du baril du pétrole gabonais de 9,7% à 79,0 USD contre 72,0 USD le baril dans la loi de finances initiale.

En 2024, la filière manganèse devrait elle aussi mieux se porter que ce qui était prévu dans la Loi de finances initiale, avec une production en hausse de 2,2% à 10,3 millions de tonnes. Toutefois, les analystes prévoient un prix de vente en baisse de 24% à 134,1 dollars US la tonne en 2024 contre 176,5 dollars US prévus dans la Loi de finances initiale.

La production de bois débité connaîtra également une hausse de 0,6% à 1,4 million de tonnes en 2024, comparativement aux prévisions initiales. Enfin, le taux de change du dollar américain devrait s’apprécier à 1,2% à 600,6 FCFA dans la même année par rapport à 593,6 FCFA prévu dans la Loi de finances initiale.

 
GR
 

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