Estimant que la coupure d’électricité, survenue à Libreville le 23 avril dernier, n’était pas liée à un problème technique, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) parle de sabotage et annonce devoir s’en remettre de nouveau à la justice.   

Point presse le 25 avril 2016, avec Jean Paul Camus au milieu. © Gabonreview

Point presse le 25 avril 2016, avec Jean Paul Camus au milieu. © Gabonreview

 

Le 23 avril dernier, la coupure générale d’électricité, survenue à Libreville, n’a pas laissé insensible l’opinion. Surtout que la journée était particulièrement chargée en activités politiques. Cet incident a soulevé la suspicion de nombreux usagers, qui ont pointé un doigt accusateur vers la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), lui reprochant d’avoir tenté de saboter la sortie de l’opposition. «Faux», a rétorqué le directeur général de la SEEG, le 25 avril, à la faveur d’un point-presse donné au siège de Libreville.

Jean Paul Camus, Directeur général de la SEEG. © Gabonreview

Jean Paul Camus, Directeur général de la SEEG. © Gabonreview

Selon Jean Paul Camus, il s’est agi, en réalité, d’«un acte de malveillance» ayant occasionné la rupture des câbles sur la ligne Owendo-Bisségué. «Nous avons décidé de porter plainte, une fois de plus, auprès des services compétents», a-t-il annoncé, disant vouloir que toute la lumière soit faite sur ce nouveau «sabotage» et que soient appréhendés les auteurs qui «mettent toute la population en difficulté et ternissent l’image de (sa) société». «(Les) installations (de la SEEG) sont destinées à servir le public et non à des actes de ce type, qui entravent la vie courante de l’ensemble des Gabonais», a-t-il rappelé.

Si cette plainte devrait être déposée dans les prochains jours, «preuves à l’appui», la SEEG a ajouté qu’elle sera la sixième depuis le 19 janvier 2015. «Nous avons déjà déposé cinq fois plainte, pour des actes de malveillance commis à différentes périodes un peu sensibles, tels que les matchs de football et autres», a rappelé Jean Paul Camus.

Depuis la plainte contre X, déposée il y a plus d’un an à la suite de la rupture de câbles au poste de Bisségué, d’autres faits ont entraîné des dépôts de plaintes. La SEEG a notamment rappelé l’explosion de combiné de mesure sur le même poste de Bisségué en mars 2015, la section d’un câble sur le pylône-PK9 en octobre 2015 et l’explosion, le 16 février dernier, de deux combinés de mesure sur le poste de Bisségué. Alors que les différentes plaintes n’ont jusque-là jamais abouti, l’on espère qu’il en ira autrement pour la dernière en date.

Toutefois, les responsables de la SEEG ont dit regretter ce nouvel incident, présentant par la même occasion leurs excuses pour ce désagrément.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. mone fame dit :

    Le choix de véolia pour accompagner la SEEG dans sa mission procédait, je veux le croire, à considérer que ce partenaire dispose d’une expertise avérée et qu’il est en capacité de permettre à la SEEG d’atteindre les objectifs à lui assignés par les pouvoirs publics.
    Plusieurs années plus tard le compte n’y est pas ! Pourquoi ? Les insuffisances relèveraient de quelle partie (Etat-Gabonais, Véolia-SEEG…).
    Un état des lieux devrait être dressé associé à l’expression d’une vision claire des pouvoirs publics sur ce segment d’activité vital et essentiel à l’épanouissement des populations en tant qu’indicateur de développement.
    Bien évidemment, je suis conscient de ce que rien de sera fait…delta synergie étant fourré dans ce guêpier comme à Gabon Poste, 2AG, UGB, BICIG, BGFI (bien que…), BGD, OPRAG…toute chose à l’origine de la situation d’instabilité chronique que « vivent » ces structures lorsqu’elles ne sont pas vampirisées…

  2. Bouka Rabenkogo dit :

    Faux et archi faux. Veolia n’est spécialiste en rien. En France ne sont connues que EDF pour l’électricité et la Lyonnaise des eaux pour l’eau potable. Veolia n’est la résultante, que d’un contrat de privatisation mafieux. NOUS CORRIGERONS TOUT CA DANS QUELQUES MOIS.

    • mone fame dit :

      @Bouka Rabenkogo, très bien. Dans l’attente de cet exposé à venir qui m’édifiera et contribuera à faire reculer les frontières de mon ignorance sur la question.
      Mais au moins il y’a convergence dans nos propos à travers ce sentiment d’affairisme et de mafioso qui a gouverné la conclusion du deal intronisant véolia « impérator » de l’eau et de l’énergie au Gabon…Bien « patriotement » @Bouka Rabenkogo.

    • cecagadix dit :

      ahahah des specialistes ingenieurs comme toi ya na plus de 2 million au pays lol

  3. OYONO dit :

    hummmm… les oiseaux commencent déjà a s’abattrent sur l’arbre fruitier « Abuing »; disait mon grand-père !
    moi j’ai appris a l’école que le transport en matière électricité se fait a 20KV. imaginez seulement ce qui se passe chez vous en touchant par inadvertance un fil soumis a du 220V ( kieee…quelle châtaigne !). je ne vois pas un Gabonais prendre le risque de sectionner et en plein charge une ligne de 20KV. Vraiment DG, je n’ai rien contre toi, mais je crois quand même que tu nous prends pour des boucs ou alors tu crois que nous avons tous fumé le gazon. Vous voulez faire du neuf avec ce qui est vieillissant ! Soyez honnête pour une fois et dite la vérité aux gabonais. Une petite pincée de vérité n’enlèvera rien a votre salaire.

    • mone fame dit :

      @OYONO, kiéééééé….o ne fame…J’ai connu la SEEG pilotée de bout en bout par des compatriotes avec un programme d’entretien des installations opérationnelles et un autre dédié aux investissements de renforcement et d’agrandissement des capacités de production (Eau et Electricité), programmes généralement couplés avec celui des fêtes de l’indépendance organisées de façon tournante dans chaque chef lieu de province.
      C’est dire que la compétence technique nationale est bel et bien disponible (ENSIL cornaquée par INSA-Toulouse ou Canada).
      Depuis l’avènement de cette trouvaille de concession, les usagers de l’eau-électricité sont distraits par le management de véolia et tenus éloignés des projecteurs, pendant qu’à grande échelle, des milliards tirés de leurs épargnes pour honorer des factures kilométriques généralement sans contrepartie en termes de prestations consommées sont récupérés et partagés en intelligence avec la nébuleuse mafia delta-synergie…Vite @Bouka Rabenkogo, cet exposé !!!!!

  4. LE VENERABLE MAITRE EN CHAIRE dit :

    Nous voulons la concuurence, SEEG (ton disque est reyéé

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