Accusées de n’avoir pas rempli leur part du contrat dans la mise en œuvre du projet «Permis de conduire pour tous», qui devait être sanctionné par l’examen du permis de conduire, les cinq auto-écoles retenues dans ce cadre ont, le 16 janvier, réfuté ces allégations. Elles disent avoir perçu 32,4 millions de francs CFA pour la formation de 500 gabonais mais pas les frais de dossier pour l’examen du permis de conduire. Alors que six mois après ces Gabonais se disent désabusés, l’on se demande où sont passés ces frais de dossier.

Les responsables des auto-écoles s’exprimant, le 15 janvier 2025 à Libreville. © GabonReview

 

À l’initiative des autorités de la Transition, 500 jeunes gabonais devaient grâce à un partenariat avec cinq auto-écoles, bénéficier d’une formation en conduite sanctionner par l’examen du permis de conduire. Seulement six mois après, les sélectionnés n’ont toujours pas été inscris à l’examen du permis de conduire et soupçonnent les auto-écoles d’avoir détourner l’argent prévu pour cet examen qui devait leur permettre d’obtenir ce droit administratif donnant l’autorisation de conduire certains véhicules. Se sentant acculés face à des accusations de détournement de fonds, ces auto-écoles ont dit le 16 janvier, avoir rempli leur part du contrat.

Contrat qu’ils auraient conclu avec les autorités de la Transition via les conseillers Armel Ferryse Ndjegou Mickala et Juste Parfait Moubamba dit Bung Pinze. «En date du 29 juin 2024, le conseiller Armel Mickala et Bung Pinze nous ont sollicité pour former 500 jeunes gabonais, un projet du chef de l’État», a rappelé Yves Ndong Essone, le responsable de l’auto-école Némico. «Nous avons commencé cette formation qui a été payée par les conseillers à la somme d’un montant global de 32,4 millions de francs CFA pour les 500 jeunes. La durée de la formation était de 1 mois et demi. Nous avons commencé la formation le 15 juin, elle s’est achevée le 15 août», a-t-il ajouté.

32,4 millions exclusivement pour la formation 

«À ce jour, si cette formation n’est pas encore arrivée à son terme, c’est parce que les auto-écoles n’ont pas reçu l’argent des frais de dossier qui consistent à présenter ces enfants à l’examen du permis de conduire», a-t-il fait savoir. Selon les responsables des auto-écoles, les conseillers devaient en plus des 32 millions, mettre à leur disposition ces frais de dossiers pour qu’ils se présentent au Centre d’examen du permis de conduire afin de récupérer l’ordre de recette et aller faire le versement au Trésor. «Si cette démarche n’est pas suivie, le Centre ne peut pas recevoir les dossiers. C’est comme ça que ça a toujours fonctionné», a déclaré Gildas Boukinda Ika, de l’auto-école Elle et lui.

«Les conseillers veulent se dédouaner de cette affaire pour accuser les auto écoles. Non seulement le montant était dérisoire, mais ils ont reçu des commissions sur chaque candidat», a lâché Yves Ndong Essone. «Nous nous avons terminé notre part depuis le 15 juin. Si les enfants ont 6 mois de retard, ce n’est pas de notre responsabilité», a-t-il poursuivi. «Les conseillers ont payé la formation et la présentation à l’examen. Mais deux semaines après ils sont venus retirer les frais de dossier, ils sont repartis avec et n’ont laissé que l’argent de la formation», a-t-il précisé. Où sont donc passés les frais d’examen du permis de conduire ? Les auto-écoles disent n’attendre que cet argent pour contenter les candidats.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Malheusement nos jeunes qui ont crié haut et fort contre la corruption parce que victimes de la malgouvernance sont fortement imprégnée de ces mauvaises mentalité. Il appartient à ce nouveau régime d’apprendre une bonne fois pour toute que la pensé salon laquelle “le mouton mange là où il est attaché” ne doit plus être perçu comme une philosophie qui doit guider les ambitions d’un gabonais. Cette pensé banalise la corruption, promeut l’égoisme et font le lit des mentalité qui appauvrissent l’état et le plus grand nombre. C’est déjà un Privilège de travailler avec l’executif dans des postes de conseillers. Si vos salaires ne vous suffisent le Gabon a besoin que vous fassiez du business pour gagner plus et impacter l’économie. Si Bung Pinz et Armel ont touché des retro commission ils doivent subir une sanction exemplaire. L’avenir des générations est suffusamment menacée pour qu’on continue dans la complaisance. Cette generation d’Armel et Bung Pinz Va être la laboratoire pour stopper ces pratiques nocives. Rétrocommissions? Il faut sévir.

Poster un commentaire