Féfé Onanga, leader de l’opposition et soutien de Jean Ping à Port-Gentil, s’est déclaré solidaire du mouvement de grève des pêcheurs qui crée la raréfaction du poisson sur les marchés de la capitale économique. Se plaignant des brimades humiliantes, de la confiscation régulière du fruit de leur travail, des sévices corporels et du racket financier des agents de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ceux-ci sont entrés en grève générale illimitée le 15 mars dernier.

Féfé Onanga, président du Mouvement populaire des radicaux (MPR), est solidaire des grévistes du secteur de la pêche artisanale à Port-Gentil. © Gabonreview

 

Face à la pénurie de poisson qui frappe la capitale économique depuis un peu plus de deux semaines, Féfé Onanga, le chef de file du Mouvement populaire des radicaux (MPR), a clamé sa solidarité envers les grévistes du secteur de la pêche artisanale. Le soutient de Jean Ping dans l’Ogooué-Maritime espère que leurs revendications seront prises en compte.

Au Centre d’appui à la pêche artisanale et dans les autres marchés de Port-Gentil, les produits de la mer et des fleuves se font rares. © Gabonreview

« Je suis revenu de Libreville. J’ai fait appel aux représentants des pêcheurs de Matanda avec leur comité ainsi que ceux du Dahu. Ma première mission était la pédagogie. Nous avons échangé, et c’est lamentable de savoir que certains se font physiquement rappés par des représentants de l’ANPN. Et ce sont les auxiliaires de commandement sur qui ils posent leur main », a laissé entendre Féfé Onanga lors d’une interview.

La situation, née du ras-le-bol de ces opérateurs économiques (lire «Rackettés et malmenés par l’ANPN, les pêcheurs entrent en grève illimitée», a entraîné une pénurie de poisson dans la cité pétrolière. « Ils n’éduquent pas les pêcheurs. Ils viennent et sévissent. Une pirogue qui fait plus de quatre mois à terre finit par se décomposer. Pire pour ce qui est du matériel de pêche et des moteurs. Ils donnent des amendes de plus de deux millions qu’ils reçoivent par Airtel Money. C’est honteux de leur part », regrette le farouche opposant.

Dans le but de dénoncer avec toute l’énergie possible le caractère répressif les méthodes de l’ANPN, le leader de l’opposition à Port-Gentil déclare : « être pour la grève des pêcheurs. Je suis né ici. J’ai grandi ici et notre activité première c’est la pêche. Pour que tout reprenne dans ce secteur, ces fonctionnaires véreux doivent partir ! » Entre arrestations arbitraires, amendes abusives, confiscation de leur produit et du matériel de travail, ces opérateurs ont décidé de suspendre les marées, créant ainsi une pénurie de poisson dans la ville pétrolière. « Cette situation me fait penser à Martin Boguikouma qui agissait de la sorte lorsqu’il était gouverneur. Il arrachait les terrains, etc. Et là on dit non ! », conclu Féfé Onanga.

À Port-Gentil, notamment au Centre d’appui à la pêche artisanale et dans les autres marchés, les marchands des produits de la mer et des fleuves se tournent les pouces, faute d’activité. « Nous passons la journée à papoter entre nous, en espérant que la situation change », a expliqué à une télévision locale Brigitte, commerçantes au marché du Grand-Village, un quartier populaire de la deuxième ville du pays.

Pour l’heure, les autorités ne se sont pas encore prononcées sur cette situation qui laisse de nombreux compatriotes dans le désarroi. Les regards sont donc tournés vers le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation qui, espèrent de nombreux Port-Gentillais, ne restera pas insensible face à cette situation.

 
GR
 

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