Pédophilie dans le football : Accusé, Hervé Patrick Opiangah porte plainte en France

Président du CF Mounana, Hervé Patrick Opiangah a annoncé le 19 février avoir porté plainte en France contre le journal Médiapart et Romain Molina. Accusé par ces derniers d’avoir pratiqué des actes de pédophilie sur de jeunes footballeurs gabonais, il dit engager une bataille pour rétablir la vérité et laver son honneur. La première audience avec Médiapart est prévue le 22 mars au tribunal de 1^e instance de Paris.

Hervé Patrick Opiangah s’exprimant le 19 février. © Gabonreview

Accusé d’être l’un des acteurs de la pédophilie dans le football gabonais, Hervé Patrick Opiangah a annoncé le 19 février qu’il a engagé une bataille judiciaire en France. Le président du CF Mounana dénonce une cabale contre sa personne et dit vouloir être transparent envers ceux qui lui font confiance. «On me vilipende au plus haut niveau dans ce pays depuis des décennies, je n’ai jamais répondu», s’est-il plaint. Disant avoir espéré en vain que les choses se normalisent et que les gens s’assagissent, il a «décidé de briser la glace». Cette glace, a-t-il fait savoir, il la brise en s’attaquant à Médiapart et Romain Molina qui, dit-il, «ont avancé des propos graves à l’encontre de ma modeste personne».

«J’ai saisi la justice française afin d’ester en justice le journal Médiapart et M. Molina, ces personnes morale et physique. Et le reste suivra parce que nous sommes à l’heure de la contre campagne et la manifestation de la vérité», a-t-il annoncé le 19 février. Selon Hervé Patrick Opiangah, la première audience pour Médiapart est fixée au 22 mars 2022 à 13h30 au tribunal de première instance de Paris. «Je ferai toujours de larges communications», a-t-il promis voulant rassurer les siens d’autant plus qu’il accuse Molina et bien d’autres journalistes de chantage. «Je peux dire avec beaucoup d’assurance, qu’avant de publier quoique ce soit, il y en qui m’ont toujours envoyé des messages pour dire qu’est-ce que vous pouvez payer pour qu’on puisse se taire», a-t-il lâché.

S’il dit n’avoir pas cédé au chantage au risque de s’enfermer dans une spirale interminable, il se dit prêt pour la bataille engagée et invite les siens à le soutenir. «Dorénavant il y a cette bataille parce que je ne peux pas défendre vos intérêts si je ne peux pas déjà défendre ma dignité», a déclaré le président du CF Mounana. «Sur ce, j’ai vraiment besoin du soutien indéfectible et inconditionnel de ceux qui considèrent qu’ils sont avec moi et œuvrent pour la manifestation de la vérité», a-t-il confié.