PDS : le maire d’Omboué exclu pour corruption d’élus municipaux et injures au leader
Le maire de la commune d’Omboué, Dr André Jacques Augand, a été définitivement exclu du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), le 11 mars dernier à Port-Gentil. Le mis au ban est accusé de corruption d’élus municipaux lors d’une élection partielle en février dernier, d’insultes envers Séraphin Ndaot, leader de la formation politique, et de non-paiement de ses cotisations.
«Le militant André Jacques Augand est exclu du PDS, radié des effectifs de cette formation politique et, par conséquent, démis de toutes charges relatives à sa qualité de militant du PDS. Jean Martin Mouloungui, André Mayagui, Inès Moussadji Maganga, tous conseillers municipaux reçoivent un blâme avec engagement de régulariser leurs obligations statutaires auprès de la trésorerie générale du parti dans un délai de deux mois». Telle est la déclaration, lue par le secrétaire général du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS), Jean-de-Dieu Yembi, le samedi 11 mars dernier à Port-Gentil, en présence du président de la formation politique, Me Séraphin Ndaot Rembogo.
Corruption d’élus municipaux
Il est notamment reproché maire d’Omboué d’avoir participé à la corruption de trois élus municipaux de sa formation politique, lors de l’élection partielle du 25 février dernier, en complicité avec le député PDG du 3è arrondissement de Port-Gentil, Richard Albert Royembo. L’élu local aurait remis des fortes sommes d’argent aux conseillers municipaux Jean Martin Mouloungui, André Mayagui et Inès Moussadji Maganga, pour la victoire du candidat PDG, Justine Ignami Wora, au poste de 2è adjointe au maire. Ce qui aurait permis à celle-ci d’obtenir 10 voix contre 7 pour le PDS.
«Il est bien établi qu’au cours de l’élection partielle du 25 février dernier, élection qui devait pourvoir au remplacement du 2è adjoint au maire de la commune de décédé, Martin Makaya Louembet, le maire d’Omboué a pervertissement (sic) favorisé et encouragé la corruption et la remise des sommes d’argent à trois conseillers municipaux du PDS par son oncle Richard Royembo, député de Port-Gentil, venu tout spécialement pour monter cette opération infâme, avec la complicité de son neveu, le maire de la commune d’Omboué. Il du reste évoqué que Richard Albert Royembo est coutumier des faits, et qu’il est à craindre qu’il réédite cette opération infâme aux prochaines élection», déplore le secrétaire général, jugeant tout aussi regrettable que ces militants cupides aient trahi à la fois, leurs convictions, leur formation politique et les populations qui leur avaient consenti leurs suffrages. Selon le PDS, ils ont bassement déshonoré la mémoire du défunt maire du PDS, tragiquement disparu, et dont il était question du remplacement.
Injures envers Séraphin Ndaot ou cotisations non payées ?
Il est également imputé à André Jacques Augand, la faute lourde d’avoir insulté son leader politique en le traitant «d’opportuniste», et de personnage retors gérant le PDS comme une épicerie familiale.
André Jacques Augand n’aurait également pas ses cotisations mensuelles au parti depuis plus d’un an. «Un tel manquement constitue une grave violation de l’article 106 des statuts qui disposent que : chaque membre doit s’acquitter régulièrement de ses cotisations. Au terme de l’article 126 des statuts, le militant non à jour de ses cotisations au bout de douze mois consécutifs, est considéré comme démissionnaire», a rappelé le secrétaire général du PDS.
À Richard Albert Royembo et André Jacques Augand, est reproché d’avoir consciemment porté atteinte aux dispositions de l’article 29 de l’ordonnance N⁰4/PR/2018 du 26/01/2018, interdisant la corruption et la remise des sommes d’argent aux électeurs dans les bureaux de vote ou en tout autre lieu. Une situation qui devrait entraîner l’annulation de ce vote au regard de nombreux délits.
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