Alors que le Parti démocratique gabonais (PDG) a officiellement rallié la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema pour la présidentielle du 12 avril 2025 et intégré le Rassemblement des bâtisseurs (RdB), Ali Akbar Onanga Y’Obégué continue de s’y opposer avec force. Selon lui, cette décision va à l’encontre des statuts du parti et de la ligne politique qu’il estime être la seule viable. Mais alors que ses camarades battent déjà campagne sur le terrain, son combat a-t-il encore une chance d’aboutir ?

Onanga Y’Obégué a-t-il perdu d’avance son combat ? © GabonReview

 

Pour Ali Akbar Onanga Y’Obégué, la posture du Parti démocratique gabonais (PDG) aurait dû être claire et intransigeante : refuser toute alliance avec ceux qui ont renversé Ali Bongo, refuser toute instrumentalisation et préserver l’indépendance du parti. Il rappelle que le PDG avait pris la décision de ne pas présenter de candidat à cette élection et, par conséquent, ne devait en soutenir aucun. Une position qui, selon lui, est non seulement cohérente politiquement, mais aussi statutairement légitime, en s’appuyant sur l’article 31 des textes du parti, lequel interdit tout soutien officiel en l’absence d’un candidat investi par le Congrès.

Pourtant, malgré ces arguments qu’il martèle avec conviction, la réalité du terrain semble bien différente. Une grande partie des cadres du PDG a embrassé le choix de soutenir Brice Clotaire Oligui Nguema, considérant qu’il s’agit d’une voie pragmatique pour préserver une place dans le jeu politique. Pour Onanga Y’Obégué, cette décision est une trahison pure et simple. Il juge indécent de s’allier au pouvoir de transition qui a «renversé, dénigré et marginalisé» leur parti. Il va même plus loin en affirmant que ceux qui ont rejoint le Rassemblement des bâtisseurs (RdB) de Brice Clotaire Oligui Nguema, se sont de fait, exclus du PDG en vertu des statuts du parti, notamment l’article 15 qui interdit toute double appartenance.

Mais dans les faits, ses avertissements trouvent peu d’écho. Ses camarades, y compris ceux qui dirigent officiellement le parti, n’en ont que faire et poursuivent leur engagement auprès du RdB. Sans se soucier des conséquences statutaires évoquées ? L’appel d’Onanga Y’Obégué à des sanctions internes résonne-t-il dans le vide ? Peut-il réellement inverser la tendance alors que le PDG s’est déjà fondu dans la dynamique du pouvoir en place ? La question reste ouverte. Si Onanga Y’Obégué se veut le gardien d’une orthodoxie politique et statutaire, il ne semble fédérer qu’une poignée de PDGistes dans son combat. Dans cette lutte où les rapports de force l’emportent sur les principes, sa démarche peut-elle réellement prospérer ? Rien n’est moins sûr.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lavue dit :

    Tout le tralala autour du PDG des années durant n’était que de l’enfumage, de la tromperie, de la manipulation des masses. Ils ont fait qu’on aille là où il y a espoir de bouffer, de voler, de détourner impunément, hier tout le monde suivait bêtement le PDG aujourd’hui c’est autour du RdB. C’est ça la politique du ventre qui prédomine en Afrique. Alors les conneries de parti de masse , parti le plus implanté dans le pays tout cela c’est de la foutaise.

    Le PDG paie ses mauvais choix, quand l’idéologie d’un parti se résume à soutenir aveuglement un individu ou à une famille, on finit toujours de cette façon. OMAR mort, le successeur de fils invalide et déposé. Tout s’écroule. Et ce n’est que normal. Demain OLIGUI, s’il ne fait gaffe, sera dans une situation similaire.

    C’est la politique du ventre. L’absence d’alternance fait que personne ne croit réellement à faire de l’opposition d’idées. On va là où on peut brouter continuellement sans être inquiété. Quoi de plus normal sous les tropiques.

    Pauvre rêveur d’ALI AKBAR. Un petit conseil: qu’il pense à la dissolution pure et simple du PDG et à proposer à ses amis restés dans le navire chavirant une autre force qui essaiera de jouer les opposants à OLIGUI, sinon c’est peine perdue pour lui avec son PDG .

    En plus quand on a énormément amassé durant l’ère de la gabegie sous ALI BONGO et sa sulfureuse épouse, il est temps d’aller faire des affaires personnelles et démontrer de quoi on est capable non?

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