Estimant que la nouvelle composition du directoire du Parti démocratique gabonais (PDG), la destitution d’Ali Bongo du poste de président et la radiation de Patience Dabany ont été décidées en violation des statuts de leur formation politique, l’ex-ministre et avocat du chef de l’État déchu a requis auprès du tribunal de première instance de Libreville l’annulation pure et simple des conclusions de la réunion du 7 mars dernier à la Sablière.

Francis Nkea, en avril 2023 à Libreville. © D.R.

 

Il se présente comme le «principal rédacteur des statuts du PDG depuis 20 ans». Il doit donc savoir de quoi il retourne. L’ancien ministre et membre du Bureau politique de l’ex-parti au pouvoir, Francis Nkea Ndzigue, a saisi le tribunal de première instance de Libreville peu après la publication des décisions issues de la réunion présidée, jeudi 7 mars, à sa résidence de la Sablière par Ali Bongo. Il requiert leur annulation pure et simple.

L’avocat au barreau du Gabon accuse les membres du Secrétariat exécutif, et ceux du comité permanent du Bureau politique, ainsi que du Conseil des sages d’avoir violé les statuts de leur formation politique, et particulièrement l’article 32 dudit texte qui impose que «seul le Congrès peut procéder à la modification par élection des membres du Secrétariat exécutif». Et si l’opinion a tendance à penser qu’ayant présidé la réunion de jeudi, Ali Bongo, en sa qualité de «distingué camarade président», a lui-même concédé sa destitution, Francis Nkea émet des doutes dans son adresse au juge. «Étant destitué de sa fonction de président du Parti, le Distingué Camarade Ali Bongo Ondimba n’a pu logiquement procéder aux tels réajustements. On ne sait donc sur quelle base juridique ce nouvel organigramme a pu être conçu ainsi que les décisions subséquentes», écrit le membre du Bureau politique, appelant à «condamner les défendeurs aux dépens».

Mais le militant dont il se réclame  craint que le PDG, déjà fortement secoué après le coup d’État du 30 août 2023, soit davantage fragilisé. Il estime en effet que «la décision du 7 mars 2024, portant nouvel organigramme, risque de compromettre profondément l’organisation et le fonctionnement du Parti». Il souhaite citer à comparaître les nouveaux patrons du parti, mais invite le juge à suspendre dans un premier temps la décision querellée avant tout jugement au fond. En attendant, il annonce une déclaration publique dans la journée du lundi 11 mars.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    La peine de mort est requis pour la corruption en Chine . Un parti qui au pouvoir faisait payer ses agents par le trésor publique en violation de la loi a commis un crime de haute trahison et un crime contre la démocratie. Le parti mérite 1000 fois sa dissolution pour que plus jamais de tel acte qui ont tant compromis le développement harmonieux de notre pays ne se répètent. Si Oligui ne fait pas rembourser l’argent du contribuable que le PDG a volé pour payer ses agents alors il n’est pas là pour faire évoluer les mentalités, pour que force reste à la loi et que l’impunités et les injustices ne soient plus des normes.

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