Partenariat Gabon-Japon : Un nouveau chapitre pour la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité maritime sur la Golfe de Guinée, le ministre de la Justice a procédé, le 18 avril, au lancement du projet dénommé «Renforcer la sécurité maritime et l’état de droit en mer en Afrique». Financé par l’ambassade du Japon, le projet permettra aux pays d’Afrique centrale bordant le Golfe de Guinée d’avoir une meilleure compréhension du droit maritime et du respect des normes internationales en matière de sureté et de sécurité.
Au Gabon, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Paul-Marie Gondjout a procédé, le 19 avril 2024 à Libreville, au lancement officiel d’un projet visant à renforcer la sécurité maritime et l’état de droit en mer dans le Golfe de Guinée. L’initiative vise à améliorer la sécurité maritime et à renforcer les capacités des agents en vue de l’application du droit maritime en Afrique.
Financé par le gouvernement Japonais pour un montant d’environ 500 millions de francs CFA, ce programme, s’étendant sur une période de douze mois, est mis en œuvre par le Programme mondial contre la criminalité maritime (GMCP) de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). «Le Japon est très conscient de la valeur de la mer. Il est très important de maintenir la sécurité dans la mer. C’est pour ça qu’on a fiancé les activités de l’ONUDC. J’espère que les 5 pays de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) harmonisent la législation et renforcent les capacités humaines», a déclaré Noguchi Shuji, ambassadeur du Japon au Gabon.
Ces dernières années, les activités illicites majeures dans le Golfe de Guinée se sont multipliées, faisant de cette zone l’épicentre de la piraterie maritime, nécessitant de ce fait une réponse urgente des pays concernés. Le projet permettra aux pays d’Afrique centrale du Golfe de Guinée d’avoir une meilleure compréhension du droit maritime et du respect des normes internationales en matière de sureté et de sécurité. «Grâce à cette aide du peuple japonais, et en tant qu’ambassadeur qui aime le Gabon et le peuple gabonais, je souhaite du fond du cœur que les violences perpétrées à l’encontre des navires dans les eaux sous souveraineté et sous juridiction du Golfe de Guinée, soient tous éliminés», a fait savoir le diplomate nippon.
Noguchi Shuji a encouragé tous les États membres concernés du Golfe de Guinée à s’impliquer davantage dans la gestion rigoureuse de ce projet afin qu’ils atteignent pleinement leurs objectifs et qu’ils contribuent à consolider l’architecture de la sécurité et de la sureté maritime pour le bien-être des populations régionales.
Le projet vise à doter les cinq pays concernés – le Gabon, le Cameroun, la Guinée-Équatoriale, le Congo et Sao-Tomé et Principe – d’un cadre légal approprié ; à renforcer les capacités des officiers maritimes pour mieux lutter contre les crimes commis en mer, notamment la piraterie maritime, les trafics de drogues, de migrants, la pêche illégale, et à promouvoir l’Etat de droit en mer dans le Golfe de Guinée.
Pour sa part le ministre gabonais de la Justice, dans son allocution circonstancielle, a exprimé ses remerciements au gouvernement japonais pour le choix porté sur le Gabon comme pays hôte de cet important projet qui, non seulement, rentre dans le cadre du processus de restauration des institutions voulu par le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, mais représente également le signe le plus concret de la coopération du Japon pour l’Afrique centrale.
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