Parlement de la transition : Le RPR alerte sur le retour du régime PDG
À la faveur d’une déclaration au siège du Rassemblement des patriotes républicains (RPR) à Lalala, dans le cinquième arrondissement de la commune de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane a marqué son étonnement face aux dernières nominations au sein des deux chambres du Parlement de la Transition. Jugeant indécente la forte présence des membres du Parti démocratique gabonais (PDG), le leader du RPR invite le CTRI à être plus inclusif dans le cadre de cette transition.
Représentation indécemment abusive de certains partis politiques dont le PDG à l’Assemblée nationale et au Sénat, placement des affidés, militants, parents, et copains souvent sans que ces derniers soient dotés d’une expérience et d’une qualification pour mériter ces fonctions, manipulation des textes de loi pour servir des intérêts individuels à travers la violation flagrante des articles 46 et 47 de la charte de la transition autant de griefs qui préfigureraient hélas, selon le président du RPR, Jean François Ntoutoume Emane, le retour de l’ordre ancien, en moins de deux mois du coup de force «salutaire», des forces de défense et de sécurité à la tête du pays.
Pour le président du RPR, ces pratiques, tant décriées hier sous l’ancien régime PDG, ressurgissent, et ce, malgré le caractère inclusif souhaité pour la transition. Face à cette situation qui inquiéterait plus d’un, le RPR et d’autres entités sociopolitiques s’interrogent sur les critères qui ont prévalu dans le choix de toutes les personnes qui composent l’Assemblée et le Sénat de la transition.
«Il nous parait par conséquent extrêmement inquiétant, voire dangereux, qu’à cette croisée historique des chemins pour notre pays, notre peuple et aussi et surtout le CTRI, que certains compatriotes qui ont été investis d’importantes responsabilités semblent ignorer les grands enjeux de l’intérêt national pour privilégier leurs petits intérêts personnels ou leur mesquinerie d’arrière–boutique», a prévenu Jean François Ntoutoume Emane, assurant que : «ce n’est nullement de cette façon qu’on aidera le général Brice Clotaire Oligui Nguema à réussir cette transition qui vient de s’ouvrir dans notre pays».
2 Commentaires
Bonsoir,
Monsieur J.-F. Ntoutoume Emane (JFNE) a raison sur le fond. Il a violation des articles 46 et 47 de la Charte de la Transition. La quantité n’est forcément facteur de qualité.
Toutefois, il faut faire attention. Ces représentant(e)s ont une mission : restaurer les institutions. Ils ont été nommé sur des critères parfois discutables. C’est là où réside le problème de forme. Il y a forcément des déçus. Dans l’ensemble, il y a un équilibre générale « acceptable ». Il ne faut pas voir le mal partout. Après la transition, ils (elles) seront mandatés par le peuple par élection.
Ce qui est à parfaire, ce sont nos institutions et de nos modes de gouvernance. Il y a encore du travail. Monsieur JFNE devrait aussi lire l’article 29 de la Charte : »La défense de la patrie est un devoir sacré pour tout citoyen Gabonais ».
Ce que revendique JFNE est en dessous de l’article 29. Il fait des effets de manches qui continue à dégrader notre façon de faire la politique.
Ce qui peut poser problème, c’est la révocabilité des représentants qui n’est pas traité dans la charte. S’ils jouent un jeu douteux, ils doivent être révoqué. Donc malgré la majorité du PDG, ils ont intérêt à laisser leur démon en dehors du parlement et à oeuvrer pour la cause de la nation.
Bien à vous.
Je suis d’accord avec toi, mon petit frère Jean François Ntoutoume Emane, seulement, vois-tu, croyons PLUS à la conversion des membres du PDG. Souhaitons VRAIMENT de leur part un changement de régime, de mentalités. A Ntare Nzame.