Paix des braves : Un chemin irréversible ?
Le débat sur la paix des braves nourrit le landerneau politique. Si certains y voient une ruse utilisée par des acteurs politiques à des fins opportunistes, les adhérents y voient la clé du rétablissement d’un meilleur vivre-ensemble. Ce, à condition qu’elle soit soutenue par un contrat social. La démarche a été approuvée par le Conseil national de la démocratie (CND).
La paix des braves est-elle un chemin irréversible ? La question taraude bien d’esprits au Gabon où quelques acteurs politiques ont donné de la voix pour la désapprouver. Face à eux, d’autres estiment que c’est la condition sine qua non pour restaurer le vivre-ensemble. Ce, à condition qu’elle soit soutenue par un contrat social tel que préconisée par le Bloc démocratique chrétien (BDC) qui depuis le 22 février, a lancé l’appel à la paix des braves.
Lors de la première session plénière du Conseil national de la démocratie (CND), le secrétaire général exécutif du BDC qui a défendu cette démarche, a soutenu qu’elle s’impose. «Aujourd’hui, notre pays traverse plusieurs crises qui mettent en mal la quiétude de tous les Gabonais sans discrimination aucune. Outre la crise du coronavirus, ceux qui savent lire les signes des temps, n’excluent pas des zones de turbulences encore plus aigües capables de nous faire regretter à tous, notre existence», a exposé Guy-Christian Mavioga.
«C’est pourquoi, pour sauver le Gabon, nous proposons à toutes les forces vives de la Nation à emprunter le chemin de la paix des braves», a ajouté l’homme. Entre la Conférence nationale qui a consacré le multipartisme au Gabon et le Dialogue politique d’Angondjé dont l’exécution de plusieurs recommandations restent attendue, une paix des braves a été proposée aux acteurs politiques et Guy-Christian Mavioga assure ne pas défendre une paix des braves à l’ancienne, d’autant plus que les doctrines figées ne font plus écoles.
«Nous proposons une paix des braves soutenue fortement par un contrat social ou un pacte social. Ce n’est donc pas la même chose qu’en 1994», a-t-il déclaré. «Même si c’était le cas ? Les savants de ce monde ne peuvent pas nous démentir que la répétition est la mère de la science», a-t-il ajouté, signifiant que l’idée avec cette paix des braves, est de «corriger les fractures sociales aigües au bénéfice de la cohésion sociale et de la cohésion nationale».
Une démarche approuvée par le CND
La démarche a été approuvée par le CND qui a sans doute, jugé irréversible, ce chemin. Dans son discours de clôture à l’occasion de la première session plénière, le président du CND a remercié Guy-Christian Mavioga qui a su «traduire les préoccupations du moments et rallier les suffrages des conseillers malgré le scepticisme ambiant». «Son initiative vitale doit être magnifiée puisque, à notre niveau, son appel à la paix des braves a été entendu», a déclaré Séraphin Ndaot.
L’appel soutenu par une soixantaine de partis politiques de la majorité et de l’opposition membres du CND, a pour ainsi dire, été soumis, après examen au fond, au vote des 71 conseillers membres présents lors de la plénière de la session ordinaire. Sur 71 votants, 52 se sont exprimés pour, 13 contre, et 6 abstentions. Soit, un total de 73,23% des suffrages exprimés.
La commission Ad hoc paritaire mise en place au lendemain de cet appel a salué une «avancée considérable et significative dans la recherche de la décrispation du climat politique et socioéconomique de notre cher pays le Gabon». La paix des braves explique cette commission, c’est la «vision d’une concertation nationale au-dessus de tous les clivages».
7 Commentaires
Bjr. Morceau choisit : »c’est la «vision d’une concertation nationale au-dessus de tous les clivages». Au moins nous pouvons dire que tous reconnaissent que les clivages existent c’est pas rien. maintenant il s’agit de savoir quel contenu insérer dans cette « paix des braves » car les protagonistes et les pourfendeurs sont les mêmes ? il y a à mon avis beaucoup plus une guerre de chiffonniers à attendre plutôt que des résultats positifs. certains états majors le démontre déjà; Amen.
Tant que le clan Bongo-Valentin-Sassou est aux commandes du Gabon, cette paix SES braves est INUTILE. Je vois qu’il reprenne maintenant mon SLOGAN de « concertation nationale ». Pitié !! Voilà la duplicité, la ruse du clan Bongo-Valentin-Sassou, appuyé par le Quai d’Orsay et le roitelet du Maroc.
IL NE FAUT SURTOUT PAS ALLER À UNE TELLE RENCONTRE. C’EST ENCORE MUEUX PIUR EUX D’APPELER ÇA « LA PAIX DÈS MALLETTES ». A Ntare Nzame !!
Moi je propose une concertation nationale avec comme condition préalable la gestion du pays par Jean Ping et Paul Mba Abessole. Une fois cette concertation nationale terminée, Jean Ping et Paul Mba Abessole se retirent. Et surtout, il faut compter au moins deux ans pour une concertation nationale RÉUSSIE. Pas les ridicules rencontres d’Agondje et autres bla bla bla avec pour objectif le maintien des mêmes Bongo-Valentin-Sassou.
Et de toutes façons, même avec cette concertation nationale, que le clan Bongo-Valentin-Sassou puisse se mettre bien en tête qu’il n’est pas question pour eux de revenir aux commandes du pays.
L’idéal serait même de trouver une alternative à la présidence actuelle. Il vaut mieux éviter de confier désormais la gestion du pays à un seul homme. Le Quai d’Orsay y sera certainement opposé. Ce sera l’occasion de leur dire d’aller se faire FOUTRE. A Ntare Nzame !!
« Un chemin irréversible ». Autrement dit, pour ceux qui iront, les mallettes sont prêtes. Venez chercher votre dû. Ainsi va le Gabon et la francafrique.
TANT QUE LES BONGO SERONT AU POUVOIR, IL N’Y AURA AUCUNE PAIX AU GABON. CESSEZ DE RÊVEZ. A MOINS D’Y ALLER POUR RECEVOIR UNE MALLETTE.
Vous n’avez même pas honte de parler d’un CND. Vous la voyez où cette démocratie au Gabon ? C’est bien dommage que la honte ne tue pas.
La paix des idiots est en marche ?
Combien y a t-il déjà eu cette initiative de pseudo « PAIX » ? A quoi bon recommencer si c’est pour maintenir les mêmes voyous au pouvoir ? Si nous voulons une vrai concertation nationale, elle doit vraiment se faire sans le clan Bongo.