Paiement des droits d’auteur : deux opérateurs de téléphonie mobile retardent le processus
Si les acteurs culturels gabonais ne sont plus passés à la caisse depuis trois ans, dans le cadre du paiement des droits d’auteur, le ministre délégué à la Culture et aux Arts, Max-Samuel Oboumadjogo, a récemment laissé entendre que l’État fait sa part dans le processus, mais que deux opérateurs de la téléphonie opérant dans le pays, Airtel Gabon et Moov Africa Gabon Télécom, sont les principaux débiteurs liés à ces rétributions.
S’exprimant le 25 novembre dernier, lors de la conférence de presse en prélude à «La Nuit du talent», le ministre délégué à la Culture et aux Arts, Max-Samuel Oboumadjogo, s’était prononcé sur la problématique des droits d’auteur. Assurant que l’État a fait sa part en légiférant et en mettant en place le Bureau gabonais des droits d’auteur (Bugada), il laisse entendre qu’Airtel Gabon et Moov Africa Gabon Télécom sont «les usagers qui doivent le plus d’argent».
Malgré les sommes colossales versées lors de «La nuit du talent», les voix s’élèvent pour relever que l’État devait plutôt payer les droits d’auteur que de mener ce type d’activités ponctuel. En réponse, le ministre délégué explique que «ce n’est pas à l’État de payer les droits d’auteur». «C’est aux usagers de les payer. L’État fait sa part, c’est-à-dire, prendre des textes pour encadrer, de façon législative, le secteur. Le Bugada était désigné comme l’organe exclusif des questions des droits d’auteurs au Gabon», avait-il déclaré.
Pour lui, la pénibilité de la mission se situe au niveau du paiement. «Pour l’instant nous sommes dans les négociations avec ces structures». «Je ne voulais pas le dire ici, mais je vais vous le dire. Depuis que nous sommes en poste, nous échangeons régulièrement avec les structures qui nous doivent de l’argent en termes des droits d’auteur. Je vais même les citer, il s’agit de Airtel et de Gabon Télécom», a-t-il déclaré, ajoutant qu’ils sont en discussions.
L’ancien rappeur regrette par ailleurs le fait que les artistes ne soient pas enrôlés et répertoriés au Bugada et encore moins au ministère de la Culture et des Arts. «Et l’une des remarques pertinentes qui nous sont faites, c’est que vous défendez les droits d’auteur des personnes qui ne sont pas abonnés chez vous». «Heureusement que nous avons une mission de service public et à partir de ce moment, nous n’avons pas besoin d’attendre que les artistes soient abonnés au Bugada pour aller les défendre. Je vous invite une fois de plus à demander aux artistes de faire leur part», a-t-il dit.
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