Oyem : Mike Jocktane et Therence Gnembou placés sous mandat de dépôt
Entendus à la suite de leur arrestation à la frontière entre le Gabon et la Guinée équatoriale où ils tentaient de se rendre avec une missive compromettante d’Albert Ondo Ossa, Mike Jocktane et Therence Gnembou ont été placés sous mandat de dépôt à la prison d’Oyem, le 11 septembre. Ils seraient poursuivis pour allégations mensongères.
Faisant partie de l’entourage d’Albert Ondo Ossa candidat consensuel de la plateforme Alternance 2023, Mike Jocktane et Therence Gnembou ont été placés sous mandat de dépôt. Selon des voix autorisées, l’homme de Dieu et le président du Parti réveil citoyen (PRC) qui étaient aux mains des enquêteurs de la direction générale de la Contre-ingérence et de la Sécurité militaire (DGCISM) et de la police nationale qui les entendaient dans l’affaire qui a valu leur arrestation, le mardi 5 septembre à la frontière Gabon-Guinée équatoriale, ont été écroués le 11 septembre.
Ce jour-là dans l’après-midi, ils ont été appréhendés en tentant de se rendre en Guinée équatoriale, en passant par Assock-Medzeng, un village du Gabon, puis Mongomo. Opposants, ils étaient porteurs d’un message apparemment d’Albert Ondo Ossa destiné aux autorités équato-guinéennes. Dans cette correspondance, le candidat consensuel à l’élection présidentielle du 26 août dernier sollicitait le pouvoir de Malabo en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Gabon, après le renversement par les militaires, du président sortant qui venait d’être déclaré vainqueur dudit scrutin. Ils considèrent pour ainsi dire, Albert Ondo Ossa comme le vrai vainqueur de la présidentielle.
«Allégations mensongères»
Ce, malgré leur rencontre avec le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Interpellés, en même temps que le conseiller spécial d’Albert Ondo Ossa, en charge des missions spéciales, Saint-Éric Zue Ndong, ils étaient selon certaines indiscrétions, tout aussi porteurs d’un autre courrier destiné au président centrafricain, Faustin Archange-Touadera, qui a par ailleurs, effectué une mission de travail à Libreville. Dans un premier temps, ils risquaient d’être poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’État et une intelligence avec une puissance étrangère, mais ces faits auraient été requalifiés.
Le quotidien L’Union parle de poursuites par le parquet pour «allégations mensongères». Arrêtés par la gendarmerie, ils auraient pour ainsi dire, assuré qu’ils se rendaient à Mongomo pour effectuer des achats. «Les enquêteurs ont plutôt découvert en examinant le passavant (permis de circulation de marchandises délivré par l’administration des Douanes et des contributions indirectes) qu’ils se rendaient à Bata», indique le journal qui précise qu’il s’agissait d’«une destination pour laquelle un véhicule les attendait déjà». D’abord mis à la disposition du tribunal spécial, leur dossier a par la suite été confié au parquet d’Oyem qui a «compétence dans la zone de la commission des faits». Le jour de leur déferrement au parquet, ils étaient accompagnés d’un autre conseiller d’Albert Ondo Ossa, Joël Kassoum Assoumou Ndong à qui il a aussi été décerné un mandat de dépôt à la prison d’Oyem, au Peloton.
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