Ouverture d’un second front à l’université Omar-Bongo
L’enseignement supérieur risque encore de connaître de nouveaux soubresauts si des solutions ne sont pas apportées aux revendications des agents de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, entrés en grève illimitée depuis le lundi 2 juillet dernier.
Si le brouhaha des étudiants s’est estompé ces derniers jours malgré la tenue d’une autre assemblée générale lundi dernier, il est possible que le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche au Gabon replonge dans le chaos. Les étudiants sont encore debout pour réclamer l’abandon de la décision limitant l’octroi de la bourse aux étudiants ayant dépassés 27 ans, ainsi que de meilleures conditions de travail et de vie, que le collectif des agents de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique leur emboite le pas.
Ces derniers indiquent avoir déposé, il y a quatorze jours, un préavis de grève qui n’a enregistré aucun écho. De ce fait, ces quatorze jours étant passés, ils ont manifesté leur courroux en entrant en grève illimitée pour dénoncer le traitement inégal dont ils sont victimes.
Le collectif, qui a été reçu ce même lundi 2 juillet par le secrétaire général de l’université Omar-Bongo, le Pr Charles Mba Owono, réclame la hausse des salaires, la régularisation des situations administratives, le traitement équitable des dossiers de recrutement. Ils dénoncent la partialité dans le payement des soldes, le mauvais traitement des soldes de la main d’œuvre non permanente, ainsi que les disparités dans l’octroi des primes de transport et de logement aux employés.
Le quotidien L’union a rapporté, le mardi 3 juillet, une déclaration d’Aristide Etoua Nteme, représentant du collectif : «nous avons constaté qu’une partie du personnel n’est pas rémunérée conformément aux dispositions légales du code du travail, encore moins aux décisions prises en Conseil des ministres ou en fonction du statut général de la Fonction publique (…) Nous ne comprenons pas le fait que certaines situations administratives soient privilégiées au détriment d’autres.»
On souligne qu’après la réunion du lundi 2 juillet avec le secrétaire général de l’université Omar-Bongo, ces agents de l’enseignement supérieur sont restés campés sur leur position. Ce, du fait que rien de concret ne se serait dessiné lors de cette rencontre. Un autre feuilleton s’ouvre là qui risque de bouleverser l’enseignement supérieur au Gabon, restée sur des charbons ardents depuis plus de six mois avec des grèves estudiantines à répétition.
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