Orientation scolaire : le casse-tête gabonais
Le choix des filières de formation et donc des futurs métiers n’est jamais aisé. Regard sur un phénomène de société.
L’évolution économique a conduit à la création de nouveaux métiers, de nouveaux savoirs. Personne n’était vraiment préparé à cette évolution mais, l’offre de formation s’étoffe d’année en année avec l’ouverture de nombreuses écoles et instituts privés. Mais comment faire le choix de sa filière de formation ? Comment réussir l’orientation de son enfant en respectant ses désirs, ses qualités et ses points forts ?
Les méthodes d’orientation sont très diverses et reposent avant tout sur la liberté de choix de la personne. L’orientation peut aussi consister en un service offert par des conseillers en orientation dépendant du service public ou par des conseillers indépendants. Lorsque le service est proposé par des indépendants, il est habituellement payant. Les filières de travail proposées doivent être en corrélation directe avec le choix professionnel de la personne qui consulte. L’orientation scolaire et professionnelle répond à un besoin important, étant donné la complexité croissante du monde du travail. «La perspective d’avoir mon Bac et de devoir en faire quelque chose m’a tracassée, m’a angoissée et ça atteint des proportions démesurées aujourd’hui parce que j’ai mal à savoir où je dois continuer ma formation», confie une jeune dame, titulaire d’un baccalauréat série B.
Choisir son orientation est souvent une épreuve pour les élèves comme pour les parents. Dans l’enfance, ce sont les métiers tels que «pompier», «pilote», «hôtesse de l’air», «avocat», «policier», qui ont la préférence des personnes interrogées. Au fil du temps, les choses changent et les désirs aussi.
«C’est la motivation qui est le principal moteur pour le jeune dans le choix de son cursus », assure un conseiller d’orientation. Or des parents estiment que «les adolescents sont inconstants». «On ne peut pas se contenter d’observer leur indice de motivation. Quand nous étions au lycée, les notes que tu avais dans les matières de base permettaient que tu sois aiguillonné vers l’une ou l’autre des séries disponibles. Ça n’a pas beaucoup changé de nos jours», dit un parent qui estime que le «choix doit permettre à l’enfant de trouver le travail à la fin des études». «On ne choisit plus pour choisir. L’école peut orienter mon enfant vers un domaine que je sais qu’à la fin il n’aura pas le travail de suite. Je ne peux l’accepter. Je vais l’aider à changer s’il le faut », soutient-il. «Il y a tellement de filières, de formations et tellement de diplômes que je suis déboussolé à la fin. Peut-être je dois prendre une année sabbatique pour mieux réfléchir à tout ça», confie un nouveau bachelier, conscient qu’il s’agit là d’un tournant majeur dans sa vie.
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