Dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre le grand banditisme menée à Moanda, chef-lieu du département de la Lébombi-Léyou, 40 suspects ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Franceville. Cette décision, prise par le juge d’instruction en charge du dossier, fait suite à une série d’interpellations massives effectuées la semaine dernière dans la localité.

Échantillon des 40 suspects sous mandat de dépôt à la prison centrale de Franceville. © D.R.

 

L’opération, initiée par Jacques Denis Tsanga, gouverneur de la province du Haut-Ogooué, a mobilisé les Forces de défense et de sécurité (FDS), aboutissant à l’interpellation d’environ 200 personnes. Parmi elles, 40 individus, identifiés comme chefs de gangs et leurs complices présumés, ont été inculpés pour divers délits graves.

Selon des sources judiciaires, les suspects, tous de nationalité gabonaise et âgés de 17 à 50 ans, font face à des accusations de troubles à l’ordre public, vols, viols, détention illégale d’armes apparentes, possession illégale de substances prohibées (notamment tramadol et cannabis), ainsi que de commerce illicite de stupéfiants.

Cette action judiciaire intervient dans un contexte de recrudescence alarmante de la criminalité à Moanda. Depuis plusieurs mois, la ville était en effet en proie à une montée en flèche des activités criminelles, marquée par une série de vols, de braquages et même d’assassinats, semant la terreur parmi les habitants.

L’audition des suspects s’est déroulée mardi dernier devant le magistrat instructeur, aboutissant à leur incarcération immédiate. Leur procès, dont la date reste à déterminer, se tiendra au tribunal de Franceville.

Les autorités locales espèrent que cette opération d’envergure enverra un message fort aux criminels encore en liberté et contribuera à restaurer la sécurité dans la région. Le procureur de la République a cependant souligné l’importance de la coopération citoyenne dans la lutte contre le crime organisé, appelant la population à maintenir une collaboration étroite avec les forces de l’ordre et la justice.

Cette intervention massive des autorités soulève également des questions sur les causes profondes de cette flambée de criminalité à Moanda, une ville traditionnellement connue pour son industrie minière. Des experts locaux évoquent la nécessité d’aborder les problèmes socio-économiques sous-jacents pour prévenir la résurgence de telles activités criminelles à l’avenir.

Alors que l’enquête se poursuit, les habitants de Moanda restent vigilants, espérant que ces arrestations marqueront le début d’un retour durable à la tranquillité dans leur communauté.

 
GR
 

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