«L’Onep espère que le directeur général, monsieur Christophe Blanc, regagnera la table des négociations dès jeudi 20 octobre 2016. Passé cette date, le Bureau national constatera la volonté de monsieur Christophe Blanc à entretenir le trouble actuel et à persévérer dans sa volonté de licencier 11 salariés pour des motifs dont il en est la cause. Par conséquent, dès le vendredi 21 octobre 2016, le Bureau national déclenchera le processus devant aboutir à une éventuelle décision de grève générale dans le secteur pétrolier et activités connexes».

Sylvain Mayabi Binet lors de la déclaration, le 20 octobre 2016, à Port-Gentil. © Gabonreview

Sylvain Mayabi Binet lors de la déclaration, le 20 octobre 2016, à Port-Gentil. © Gabonreview

 

C’est, en substance, ce qu’il faut retenir du point presse tenu par l’Organisation des employés du pétrole (Onep) ce mercredi 19 octobre 2016 en son siège de Port-Gentil. Par la voix de son secrétaire général adjoint chargé de la négociation, Sylvain Mayabi Binet, l’Onep veut ainsi «prendre à témoin l’opinion nationale et internationale» sur les «décisions managériales de monsieur Christophe Blanc, directeur général de Maurel & Prom Gabon» dans le conflit qui l’oppose à ses salariés.

Ce conflit, a souligné l’orateur, vient du refus de Christophe Blanc d’engager toute discussion sur le préavis de grève déposé le 10 octobre 2016 sur son bureau et comportant cinq points : tentative de la direction générale de Maurel & Prom de licencier onze (11) salariés au motif que ceux-ci sont sortis de leur site d’affectation le 23 septembre dernier ; réclamation d’un bonus de performance à la hauteur des efforts des salariés pour valoriser l’entreprise ; réclamation de l’application des dispositions des arrêtés 208 et 62 sur le régime de travail sur sites pétroliers ; réclamation de mise en place des accords collectifs d’établissement conformément aux dispositions du Code du Travail ; mise en place des mesures particulières répondant à une éventuelle vente de la société Maurel & Prom Gabon.

Or, s’insurge le porte-parole de l’Onep, non seulement le directeur de Maurel & Prom reste inflexible, mais il a fait appel aux forces de sécurité qui ont investi les sites de Coucal et de Onal, avec tous les risques sécuritaires évidents que cela comporte.

Face à l’attitude de son principal interlocuteur, et pour éviter que la crise née à Maurel & Prom ne s’étende sur tout le secteur pétrolier et activités connexes, l’Onep s’en remet, d’une part, aux plus hautes autorités du pays pour qu’elles prennent «la mesure de la situation afin de contribuer au rétablissement de la paix sociale au sein de Maurel & Prom Gabon et préserver ainsi la paix sociale dans le secteur pétrolier et activités connexes ainsi que l’économie nationale», et, d’autre part, aux plus hauts responsables du groupe Maurel & Prom pour qu’ils tirent «très vite, les enseignements des décisions managériales de monsieur Christophe Blanc dans ce conflit». Faute de quoi, ainsi qu’elle a annoncé, l’Onep mettra sa menace d’extension du conflit à exécution.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Le Villageois dit :

    Est-ce que c’est parce que nous sommes au Gabon ? Je ne comprends pas pourquoi M. Christophe Blanc affiche un tel mépris en refusant de négocier avec un syndicat. Et pourtant en France, les rencontres avec les syndicats sont monnaie courante et parfois ça joue rude…tout le monde se souvient encore de l’épisode Air France, où un directeur s’est vu arracher sa chemise.

  2. BDCDTM-BOA dit :

    Le Blanc a ses soutiens, il en a rien à faire que des pères et mères de famille revendiquent leur droit. Mais c’est quoi ce pays ?

  3. nadia gross dit :

    celui de l’emergence…kiakiakiakia. Vive la resistance ooh

  4. joeblemz dit :

    en clair et pour faire simple, Arnaud Engandji (conseiller special de BOA au secteur pertolier NDLR)est devenu l’ennemi de Sylvain Mayabi et Aimé Bagafou (ses ex compagnons de lutte), et vu que delta synergie possede des actions chez M&P, ceci revient a dire que « blanc » recoit des instructions du palais de pourrir la situation…

    Tant que le probleme est entre les mains de l’Onep, la situation n’est pas prete de trouver une issue.
    Lors d’un recent contentieux concernant une autre société petroliere de la place, le monsieur (Engandji) a stipulé: « tant que le dossier sera entre les mains de l’Onep, celui-ci sera toujours dans nos tirroirs, il n’y aura jamais de solutions, car notre reel probleme demeure l’Onep »

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