Okondja : La maison de Lemboumba Lepandou part en fumée
Ce 23 août à Okondja dans la province du Haut-Ogooué, la maison de Jean-Pierre Lemboumba Lepandou, ancien ministre d’Omar Bongo et ancien conseiller politique d’Ali Bongo, a été réduite en cendres par un incendie. Volontaire ou accidentel ? Les causes de cet incendie sont pour l’heure inconnues. Survenant dans la foulée de la tournée perturbée de Barro Chambrier dans cette partie du Gabon, le sinistre suscite bien d’interrogations du fait que les deux hommes sont des opposants au régime d’Ali Bongo et que des actes de banditisme politique ont été enregistrés ces derniers jours dans le Haut-Ogooué.
«La grande maison de Lemboumba Lepandou, du côté de l’aéroport à Okondja vient d’être réduite en cendres à la suite d’un violent incendie». Sur la toile, ce 23 août, cette information qu’accompagnaient des vidéos de quelques secondes et des images fixes de la maison ravagée par le feu, s’est répandue comme une trainée de poudre. Vérifiée par un journaliste ayant pu joindre celui que Jeune Afrique appelle «le dernier dinosaure», l’information est avérée.
Biens immobiliers acquis à la sueur de ses «services rendus à la Nation»
«Incendie volontaire ou accidentel ?», se sont d’ailleurs interrogés les internautes et l’opinion qui, jusqu’à présent, n’en savent pas plus. La question vaut son pesant d’or d’autant plus que cette grande maison de Jean-Pierre Lemboumba Lepandou n’est pas habitée depuis bien d’années. Un gardien l’ouvrirait, de temps à autre, pour l’aérer et permettre à une technicienne de surface de la garder propre à la demande de cette personnalité politique en exil à Paris en France, depuis qu’il s’est mis en délicatesse avec le pouvoir de Libreville.
Jean-Pierre Lemboumba Lepandou avait pourtant mis ses talents au service du président Ali Bongo, mais dans l’euphorie provoquée par la candidature de Ping, cet homme de 80 ans aujourd’hui avait préféré soutenir la cause de celui qui, depuis la présidentielle de 2016, croit toujours être le président élu du Gabon. Jean-Pierre Lemboumba n’a d’ailleurs plus remis les pieds dans le pays et partant, dans son Haut-Ogooué natal, depuis cette élection extrêmement contestée. Comme bien d’autres exilés politiques, il dit craindre pour sa vie. Chat échaudé craint l’eau froide, l’homme avait déjà échappé à une fusillade en 1992.
Listé par Barro Chambrier comme personnalité du Haut-Ogooué condamnée à vivre en exil
Son exil actuel est le prix de son soutien au ‘’natif d’Omboué’’ qu’il n’est sans doute pas prêt à assumer préférant jouir de son statut d’opposant entre différents salons feutrés de Paris pour clamer la victoire jamais reconnue de Jean Ping et financer, selon certaines indiscrétions, l’opposition et des activistes gabonais. Là-bas, cet ex-ministre des Finances possèderait plusieurs biens immobiliers acquis à la sueur de ses «services rendus à la Nation». Assez pour ne pas regretter la maison réduite en cendres ce 23 août ?
Sous le ciel gris de son exil parisien, il s’exprime très peu. Le sinistre d’Okondja ce 23 août, dont les causes restent à élucider, pourrait peut-être lui arracher quelques mots. Si cette option reste hypothétique, il est à noter qu’Alexandre Barro Chambrier n’a pas manqué de lister le propriétaire de la villa brûlée parmi les personnalités de cette contrée condamnées à vivre en exil. Et selon certaines indiscrétions, Jean-Pierre Lemboumba Lepandou figure parmi les personnalités politiques gabonaises en exil en France avec lesquels le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) s’est entretenu lors de son récent séjour parisien en juillet dernier. Assez pour énerver les hooligans du pouvoir ?
Banditisme politique sur la tournée du RPM dans la Haut-Ogooué
De nombreux commentateurs notent que le feu s’est déclenché dans la foulée de la tournée du président du RPM, Alexandre Barro Chambrier, dans la province du Haut-Ogooué. Qui plus est, après la perturbation de la rencontre citoyenne de l’opposant, à Okondja, par des jeunes portant des tee-shirts à l’effigie du président Ali Bongo.
De même, en vue d’entraver la tournée du leader du RPM dans la province-bastion du chef de l’Etat, le dimanche 22 août 2021, selon le média en ligne Gabonclic.info, des gens venus de la capitale gabonaise, «émargeant à la mairie centrale de (Libreville) pour la plupart», ont monté une «opération digne des commandos d’opérette : garer un canter et démonter ses roues sur le pont du ruisseau Louri», bloquant ainsi la circulation entre deux agglomérations de la localité. Malheureusement pour eux, «Barro Chambrier et sa suite ont préféré sillonner la commune d’Okondja. Sans le savoir, ils ont échappé à ce piège tendu par les ennemis de la démocratie.»
La ‘’remontada’’ de ces jeunes pas du tout démocrates aurait-elle des relents tribalistes, et ceci expliquerait-il cela ? La question reste entière tant, même si Alexandre Barro Chambrier n’a pas fait une escale dans la maison vide de Lemboumba à Okondja. Seule une enquête minutieuse devrait permettre de donner une réponse à cette interrogation. En attendant, l’opinion estime que ces violences politiques ne sont pas spontanées. «Il y a une intelligence qui exerce des manipulations et c’est vraiment dommage», a commenté un observateur.
Alors, incendie criminel ou accidentel ? «On n’en sait rien. La petite équipe de gendarmes d’Okondja n’étant pas équipée pour mener des investigations sur ce genre de catastrophe, il est difficile de découvrir la vérité à ce stade», relativise un proche de l’ancien ministre des Finances joint au téléphone.
8 Commentaires
Ce film les altogoveens nous le font vivre a la veille et pendant chaque élection présidentielle. Peut-être qu’un jour il tueront un opposant. Pierre Mamboundou avait été lapidé par le même type de voyous en plein Franceville. Ce sont des altogoveens qui posent ces actes, il appartient aux autres altogovens soucieux de préserver la cohésion de notre pays de les denoncer avant tout les autres pour se desolidariser. Car si les Bongos et leurs valets, ont déjà tout gagné et tout pris par ces méthodes barbares et criminels, a long terme les plus grands perdant du sentiment d’injustices que les actes des Bongo ont posé en instrumentalisant les altogoveens, resteront les altogoveens a long terme.
Trop parler c’est maladie.
Mon cher GAYO, si ALI BONGO et ses mercenaires nationaux parviennent à faire plier des gens comme FEFE ONANGA, NDEMEZO’O OBIANG ou encore EYEGHE NDONG avec le petit sous, c’est pas une bande de petits délinquants su Haut-Ogooué qui peut résister aux miettes qu’on leur jette aux pieds. Ces délinquants sont loin d’être représentatifs de la population Altogovéenne qui a longtemps été instrumentalisée par les régimes BONGO père et fils. A part quelques fidèles d’OMAR et d’ALI qu’est ce que les populations altogovéennes ont de plus que les autres populations du Gabon. Faut rester lucide, ALI BONGO et sa gestion hasardeuse et calamiteuse du pays a été rejeté courageusement par les hauts cadres du Haut-Ogooué (comme LEMBOUMBA, NGUIA BANDA, ANDJEMBE, etc. ). Le Haut-Ogooué combat se système prédateur qui profite principalement aux tenants du pouvoir et à leurs valets Gabonais et Etrangers. C’est ça la réalité.
Ne mélangeons pas tout bêtement au risque de créer d’autres problèmes de cohésion nationale. Si on était dans un pays normal, vous verrez après une enquête d’opinion que même pas 20% des Altogovéens soutiennent le régime d’ALI. Honnêtement qu’est-ce qu’il y a à soutenir ce régime. Ces gens n’excellent que dans l’achat des consciences des individus, dans le faux et la violence pour se maintenir au pouvoir. Les 100% des voix du Haut-Ogooué à la dernière élection présidentielle est la pire connerie qu’on ait jamais vu dans un pays qui se veut démocratique. Malheureusement ces gens ne connaissent pas la honte.
Alors ne tirons pas sur nos frères Altogovéens, même si certains d’entre eux ont pu bénéficier ou bénéficient encore des avantages du système, la majorité d’entre eux souffrent comme les autres Gabonais. Restons lucides.
Merci.
Votre grande ignominie est de tout attribuer à Ali BONGO. C’est peut-être pourquoi il est désormais silencieux à tous les événements où calamités auxquels son non est cité de près ou de loin, en bien ou en mal.
Merci monsieur Ali de bien mettre en pratique, mieux que ton père, la maxime, » le chien aboie, la caravane passe » si bien chantée d’ailleurs par Franco Luambo avec son TP OK Jazz.
@ngomah, révise la vraie définition de la maxime : « le chien aboie, la caravane passe », OBO n’en connaissait pas.
Toi NGOMAH, ton niveau est trop bas pour t’exprimer sur ce média. Ici faut avoir un peu de répondant. On te comprend mais ton terrain d’expression ne peut pas être ici. Niveau trop faible. « Le chien aboie la caravane passe », c’est pour les idiots qui n’ont rien d’intelligent à proposer. Quand on dirige un pays on est le premier responsable des difficultés et des succès qu’il récolte, c’est à ce titre que ALI est tenu pour responsable. S’il ne veut pas l’être, il peut toujours retourner faire de la musique son véritable métier de formation. Ca c’est simple à comprendre oui ou non?
Quand un famille a du talent elle peut l’exprimer ailleurs et non absolument s’accrocher au pouvoir légué par les colons et non par le peuple. Confisqué au peuple son pouvoir est inadmissible.
Bjr. Tel le titre d’un film d’horreur « les prémices ». Amen.
D’ici avant 2023 beaucoup seront surpris!!..soyez tout simplement patient car la mort frappera tout ceux qui ont joué un rôle de destructeur et pris en otage le gabon!!çava commencé à frapper à partir de décembre 2021!!…retenez bien ce message !!