Après la publication d’un programme largement critiqué par l’opinion, la famille de Casimir Oyé a annoncé un nouveau programme des obsèques. Elle dit vouloir permettre au plus grand nombre de compatriotes d’honorer le grand homme que Cam la classe était.

La dépouille de Casimir Oyé Mba sera exposée vendredi à son domicile lors d’une veillée mortuaire. © D.R.

 

«Dans le souci de permettre au plus grand nombre de compatriotes qui souhaitent honorer la mémoire de CasimirOyé Mba, ancien premier Ministre, ancien gouverneur de la Banque des Etats de Afrique Centrale, ancien député, la famille du disparu a décidé de réaménager le programme des obsèques», indique un communiqué parvenu à la rédaction de Gabonreview.

Alors que le premier programme a été largement critiqué aussi bien l’opinion, à Batterie 4, sur la toile que dans les salons feutrés de Libreville, le nouveau programme rallonge les cérémonies publiques et surtout indique que le corps veillera à Libreville le 24 septembre, avant de partir pour Nzamaligué le 25 septembre à 7h pour une inhumation dans la stricte intimité familiale.

Le communiqué pourrait bien apaiser les « compatriotes » qui avaient déjà prévu de s’organiser eux-mêmes pour rendre un hommage au disparu par des actions qui auraient pu troubler l’ordre public. Dans la communication du nouveau programme, la famille dit à juste titre se désolidariser «de tout communiqué n’émanant pas d’elle et tendant à troubler l’ordre public». Cependant, si la famille s’est ravisée, il reste toujours à savoir si le gouvernement honorera celui qui fut Premier ministre du Gabon et qui, par concours de circonstance, tournera le dos au pouvoir.

Bien que traité de «peureux» après son retrait de la course à la présidentielle de 2009, il restera dans l’opposition et battra campagne contre le pouvoir lors de la présidentielle 2016. «Nous allons affronter un adversaire redoutable qui voudra se maintenir au pouvoir coûte que coûte, y compris au prix du sang des Gabonais» avait-il lâché, lors d’un meeting à Nkembo le 16 août 2016, déterminé à poser les bases de l’alternance politique du pays qu’il ne verra jamais.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Dante dit :

    On n’entterre pas un chef bantou comme un chien, sage décision de la part de sa famille, d’ailleurs une rue/boulevard de Libreville devrait porterson nom…

  2. Didier dit :

    Même Ali Bongo (ou plutôt son sosie) devrait s’incliner devant un aussi grand homme d’État. Mais le sosie ne le fera pas.

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